Les attaques répétées du président et du porte-parole de la Maison Blanche contre les médias obligent à davantage de solidarité et de coopération entre groupes de presse et journaliste. selon le quotidien anglais The Guardian.
Leur appel sera-t-il entendu?
Deux évènements ces dernières semaines ont bien fait comprendre le besoin d’unité du quatrième pouvoir face à l’hostilité de la nouvelle administration:
- 11 janvier 2017, Manhattan: Lors de sa première conférence de presse en tant que président, Donald Trump « attaque et humilie » un reporter de CNN en l’accusant de propager des « fake news » en référence au rapport controversé et non-vérifié publié par Buzzfeed la veille.
Aucun journaliste n’a défendu Jim Acosta qui n’a eu aucun droit de réponse ce jour là, malgré les demandes répétées. - 21 janvier 2017, Washington D.C.: Le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, réunit la presse dans la briefing room de la Maison Blanche ment sur l’audience et la mobilisation des Américains lors de la cérémonie d’investiture du président et accuse la presse d’être malhonnête.
Nous devons faire face à une situation qui nous dépasse et qui est trop importante pour la gérer soi-même: L’impact de Donald Trump sur la démocratie aux Etats-Unis
The Guardian propose des solutions
- Montrer une complète solidarité entre confrères: Si Donald Trump refuse de répondre aux questions d’un journaliste, le suivant devrait reposer la même question et ainsi de suite jusqu’à qu’il réponde à la question.
Si un journaliste est accusé à tort, ses confrères devraient prendre sa défense. - La seconde étape repose sur l’échange d’informations pour plus d’efficacité. Si un journaliste obtient un scoop mais manque d’informations pour le corroborer, il pourrait demander l’aide de confrères du New York Times, CNN, ProPublica ou Fox News qui ont peut-être la « pièce manquante du puzzle »
- « Le plus haut degré de collaboration » serait une enquête commune sur les conflits d’intérêts du président à l’étranger et sur ceux des milliardaires de son cabinet.
L’autre enquête s’intéresserait à ses liens avec la Russie et pourrait inclure la participation d’autres médias étrangers.
Trump est désormais le président des Etats-Unis, il représente l’exécutif. La noblesse du métier de journaliste a toujours été de vérifier le pouvoir du gouvernement, au coeur de l’Autorité (…) Il a menacé sa rivale d’emprisonnement, a fait des promesses qu’il ne pourra pas remplir, mélange famille et gouvernement, refuse de se soumettre au contrôle et lutte contre la liberté de la presse.
Ce gouvernement a décidé de prendre un chemin différent et hostile. Il est temps pour nous de changer le nôtre. Ce n’est pas seulement juste, c’est nécessaire.