- Après l’avertissement du général Flynn contre l’Iran, responsable d’un récent tir de missile balistique, Donald Trump est revenu à l’attaque surTwitter hier en accusant Barack Obama d’avoir acheté le traité sur le programme nucléaire iranien « pour 130 milliards de dollars ». Téhéran a répondu, via un porte parole, qu’il ne comptait pas céder devant les « menaces inutiles » d’une « personne inexpérimentée ».
Le président américain a annoncé plus tard la mise en place de nouvelles sanctions sur l’Iran, comme il l’avait promis lors de la campagne – sans discussions préalables avec le reste des pays impliqués dans l’accord; la Chine, la Russie, la Grande Bretagne et la France (le conseil de sécurité des Nations Unies) et l’Allemagne. - Le premier forum politique et stratégique du président, prévu vendredi à Washington D.C. réunira les CEOs de grandes compagnies américaines, Blackstone, le géant du capital-investissement, Wal-Mart Stores, Walt Disney, PepsiCo, IBM et Tesla … avec un absent de marque, le P.-D.G. de Uber Technologies, Travis Kalanick, qui a annoncé sa démission du Conseil Economique après les critiques et le boycott de milliers d’usagers Uber.
- Après les « faits alternatifs », Kellyanne Conway, porte-parole « télébionique » de Donald Trump a affirmé que la « travel ban » a été initiée en 2011 par Barack Obama sur les ressortissants irakiens pendant six mois, après le « Bowling Green Massacre », un complot de deux réfugiés Irakiens du Kentucky qui en voulaient aux soldats américains postés en Irak. Aucune victime n’a été recensée.
- L’article le plus lu de Breitbart hier: « La gauche s’en va-t-en guerre: Des proches d’Obama proposent un coup d’Etat militaire contre Trump » posté jeudi matin a récolté 11 378 commentaires en dix heures.
L’auteure de l’article, Rosa Brooks, a servi dans l’administration Obama, est professeur de droit à l’université de Georgetown et décrit les trois différentes façons de se débarrasser de Trump avant la fin de son prochain mandat en 2020. L’impeachement très improbable avec une majorité républicaine au Congrès, tout comme le 25ème Amendement qui doit être invoqué par le vice président et la moitié du cabinet avant d’être approuvé par le Sénat. La dernière solution serait la désobéissance des militaires, censés protéger le pays et la Constitution avant le président. L’article de Brooks n’était ni un appel aux armes mais le constat effrayant des inquiétudes de nombreux experts et politiques américains deux semaines seulement après l’investiture de Donald Trump.
- Après Les incidents violents de mercredi soir à l’université UC Berkeley qui ont annulé l’intervention du champion de l’alt-right, milo yiannopoulos,
Steve Bannon, Donald Trump a invoqué la défense de la liberté d’expression pour venir au secours du journaliste de Breitbart en menaçant de supprimer les subventions publiques de l’université. Pour rajouter de l’huile sur le feu, Breitbart a publié un article expliquant que la moitié des fonds dédiés à la recherche étaient publics – et inciter Trump à mettre en place ses menaces. - La Bodega Strike, la grève des épiceries yéménites a eu lieu jeudi à Brooklyn où des centaines de commerçants ont fermé boutique et étaient venus avec leur famille pour manifester pacifiquement, drapeaux américains à la main, contre la « Travel Ban » qui a pu toucher certains de leurs proches; ils ont même prié sur les escaliers et le parvis de Borough Hall
- Le conseil Municipal de Seattle devra décider lundi de rompre, ou non, le contrat de trois milliards de dollars qui la lie avec la banque américaine Wells Fargo – en charge du paiement des 12 000 employés de la ville depuis 1999 – qui a investi dans le projet du Dakota Access Pipeline, suspendu par Barack Obama début décembre 2016 et remis à l’ordre du jour par Trump la semaine dernière.
La loi impliquerait également le principe de « justice sociale » dans tous les contrats alloués par la ville, y compris les projets de construction. La pression des manifestants qui se sont réunis à plusieurs reprises ces derniers jours devant le City Hall a visiblement porté ses fruits. - Bonne nouvelle pour le « failing @nytimes », accusé par son plus fidèle lecteur, Donald Trump, de répandre des « FAKE NEWS » qui a annoncé une augmentation de 21,9% des abonnements en ligne lors du dernier trimestre 2016: 276 000 internautes, plus important que les années 2013 et 2014 réunies.
Grâce à qui? Grâce à son plus fervent détracteur, le président des Etats-Unis.
Les chiffres étaient moins bons concernant les revenus publicitaires « papier » qui ont chuté de 20.4% - La couverture du jour, celle de Bloomberg BusinessWeek sur les décrets présidentiels « Fait à la va-vite, légalement douteux, dangereux économiquement ». Génial.