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Les accusations de Trump tombent à l’eau
Les Républicains qui enquêtent sur les interférences russes dans les élections américaines ont refusé de soutenir les accusations de Donald Trump sur les écoutes téléphoniques dont il aurait fait l’objet, ordonnées par Barack Obama pendant les élections – affirmations sans preuves lancées samedi dernier par le président sur Twitter pour tenter de détourner l’attention sur les rapports conflictuels entre son administration et des officiels russes l’année dernière.
Le président de la commission parlementaire en charge du renseignement, le Républicain Devin Nunes, a discrédité les propos du président, dont il est pourtant un fervent supporter:Le président est un néophyte de la politique, il y est entré seulement depuis un an, beaucoup de ses propos sont pris littéralement et il n’a pas 27 avocats pour vérifier tout ce qu’il dit, ce qui est rafraîchissant parfois mais ce qui peut aussi nous amener à ce genre de conférences et ce genre de questions.
De son côté la commission sénatoriale en charge du renseignement est toujours en train d’enquêter sur ces allégations mais n’a rien trouvé de probant pour le moment.
Quant à Sean Spicer, le porte parole de la Maison Blanche, il a affirmé lundi en conférence de presse que le président n’avait aucune preuve tangible mais qu’il existe assez de suspicions contre le président Obama et ses agissements pendant les élections pour justifier la mise en place d’une enquête.Selon CNN, « partout dans le Capitol, il est impossible de trouver des avocats qui prennent sérieusement ses déclarations de samedi matin. »
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Breitbart se désolidarise de Trump?
Avant d’être un supporter de Trump, Breitbart, le site d’infos alt-right est d’abord un médium anti-establishment, opposé au parti républicain et très critique contre son chef de file, Paul Ryan.
Les élections présidentielles, et le soutien officiel de Breitbart au candidat républicain, puis la victoire de Trump en novembre ont effacé ces différents: Bannon, l’ancien président de Breitbart News, est devenu conseiller du président, offre a son ancienne rédaction un accès sans précédent à la Maison Blanche – une interview exclusive de Donald Trump il y a deux semaines – jusqu’à provoquer les fameuses accusations du chef de l’Etat contre Obama.
Mais l’influence de Steve Bannon sur Breitbart, qui appartient désormais au mainstream media et d’une accréditation dans la « briefing room » de Sean Spicer, a montré ses limites cette semaine avec la révélation tant attendue de l’American Affordable Care Act, qui n’a satisfait personne, et surtout pas Matthew Boyle, le directeur du bureau de Washington.
Le site alt right a qualifié le nouveau plan de « Obamacare 2.0 » et affirmé qu’il « donnait aux clandestins [sic] un accès à l’assurance maladie grâce au vol d’identité ».
Business Insider rapporte que Mr Boyle ne veut plus mentir sur les rapports délétères entre Bannon et Reince Priebus, chef de cabinet du président, produit de l’establishment conservateur, épargné par le brûlot conservateur, tout comme Sean Spicer.Breitbart veut retrouver sa liberté de ton, même contre Donald Trump, et n’a jamais été plus efficace que dans l’opposition – à savoir si leurs lecteurs suivront ou non.
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Les fuites de la CIA et embarras de la Maison Blanche
Début d’année difficile pour les agences de renseignement américaines, critiquées par le président et son administration, et embarrassées cette semaine par la diffusion sur Wikileaks de milliers de documents confidentiels sur l’arsenal de cyber-espionnnage développée par la CIA et capables d’infiltrer smartphones, tablettes, ordinateurs et télés de n’importe quel citoyen.
Comme l’a indiqué Wikileaks, les fuites ne proviennent pas d’une puissance étrangère – la Russie – mais de personnes ayant eu un contact direct avec le matériel piraté à l’intérieur de l’agence. Les responsables de l’Agence, qui n’ont toujours pas authentifié les documents, privilégient la thèse de contracteurs privées ayant eu accès à leur matériel. Plusieurs centaines de personnes doivent être interrogées dans les prochains jours.
L’entourage de Trump qui célébrait Wikileaks il y a quelques mois pour avoir miné la campagne de sa rivale Hillary Clinton, se retrouve aujourd’hui à condamner les exactions de l’organisation de Julian Assange.
Sean Spicer, le porte parole de la Maison Blanche a déclaré que la diffusion de ces documents « était un scandale » mais qu’il existait « une grande, grande différence » entre ces fuites et celles du chef de campagne d’Hillary Clinton en au mois d’octobre.* « CIA Scrambles to Contain Damage From Wikileaks Documents » – New York Times
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Le milliardaire George Soros a mauvaise presse en Europe
Selon Politico Europe, « le gouvernement hongrois va limiter l’influence des organisations non gouvernementales de soutien à la démocratie et à l’état de droit, revigoré par la victoire de Donald Trump aux élections et l’ascendance de l’alt right à Washington ».
Une proposition de loi devrait être introduite pour réglementer le financement des Organisations Non Gouvernementales pour éviter l’ingérence des pays étrangers dans la politique du pays.
La cible officieuse de cette mesure est la fondation Open Society du milliardaire américain George Soros, né en Hongrie, créée dans les années 80, durant la Guerre Froide, pour aider les dissidents à établir les fondations d’une société civile au sein des démocrates soviétiques.Les Etats-Unis ont traditionnellement soutenu les activités de la fondation qui défend les principes démocratiques jusqu’à aujourd’hui.
Le site américain Breitbart, autrefois dirigé par Steve Bannon, qui travaille désormais à la Maison Blanche, est obsédé par Soros, et l’accuse de vouloir faire tomber les frontières de l’Europe, d’aggraver la crise migratoire et de financer l’opposition à Donald Trump.
La sympathie que semble éprouver l’administration Trump pour les sentiments anti-Soros semblent avoir poussé les politiciens d’Europe centrale et orientale à intensifier leurs attaques contre les organisations soutenues par Soros* « Hungary vs Civil Society » – Politico
* « Breitbart vs. Soros » – Breitbart -
Rough night, le Hangover féminin
On continue dans le cycle des films comiques exclusivement féminins avec Rough Night, qui sortira cet été, une sorte de « Hangover » féminin mais à Miami avec un casting intéressant: Scarlett Johansson, Zoe Kravitz, Illana Glazer (Broad City) et Kate McKinnon (SNL) et réalisée par Lucia Aniello et dont voici la bande annonce:
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Une légende du New Yorker prend sa retraite
L’une des légendes du New Yorker, Bob Mankoff, prend sa retraite à la fin du mois d’avril après quarante ans passés au New Yorker, dont vingt ans passés à dessiner et les vingt autres à sélectionner les dessins publiés dans l’illustre magazine; il sera remplacé par une autre éditrice, Emma Allen.
Mr Mankoff va continuer à dessiner pour le New Yorker – il a déjà produit 900 dessins, publié ses mémoires, fait l’objet d’un documentaire et prépare une « Encyclopédie des dessins du New Yorker » pour 2018.
Interrogé sur son dessin préféré, Mankoff cite le plus connu d’entre eux – il en a même fait une marque déposée:* « Comic Relief » – New York Times Sunday Book Review
* « A Last Laugh » – Washington post
* « Very Semi-Serious: A Partially Thorough portrait of New Yorker Cartoonists » – HBO documentary -
Couverture
Bloomberg businessweek
Enquête de l’hebdomadaire économique sur le nouveau pari de Marlboro: « un futur sans cigarettes »