Aujourd’hui c’est dimanche, donc on a combiné les unes des quotidiens et notre revue de presse!
Bonne lecture
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« 30 personnes qui contrôlent le gouvernement »
C’est Donald Trump qui l’admet ce matin:
C’est le « Freedom Caucus », ces trente Représentants républicains de la droite dure, proche du Tea Party, qui sont responsables du retrait de l’American Health Care Act, après avoir annoncé qu’ils voteraient contre « Obamacare Lite » et malgré les concessions qui leur ont été accordées par le président à la dernière minute.
Selon Mike Allen dans Axios, le président serait « très déçu du comportement du Freedom Caucus » et plus particulièrement de son chef, l’élu de Caroline du Nord, Mark Meadows, alors que certains Républicains s’alarment de constater, qu’au sein même de leur majorité, un « groupe de trente personnes arrive à contrôler le gouvernement ».
La question aujourd’hui est de savoir s’il faut les attaquer directement, notamment dans leur district pour fragiliser leur position auprès de leurs électeurs ou en twittant comme Trump l’a fait ce matin:
Mettre en avant la victoire des Démocrates après le sabotage organisé par le Freedom Caucus qui a permis Obamacare et Planned Parenthood de rester en place.Ou s’il faut essayer d’attirer quelques démocrates pour pouvoir s’assurer une majorité à l’Assemblée sur des « mesures importantes » comme le vote sur le budget ou celui sur les infrastructures – projet peut être plus réaliste que d’essayer de convaincre les « hard-liners » du Tea Party.
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Le monde selon Fox News
Fox News est le réseau d’informations câblées le plus suivi depuis quinze ans, mais selon l’heure, les nouvelles qu’il présente à ses téléspectateurs, nombreux, fidèles et conservateurs peut être différentes de ce que les consommateurs d’autres médias apprennent (…) On a regardé Fox News de 6 heures du matin à minuit jeudi pour voir comment sa couverture différait de celle de ses rivaux, le jour où toutes les infos étaient dominées par le débat sur l’assurance santé au Congrès et l’attentat terroriste de Londres.
Fox se singularise par les « histoires » et le « ton » qu’il choisit pour les raconter, par le soutien à peine caché au président Trump dans certaines émissions d’opinion, par les critiques à l’encontre des autres chaînes d’informations libérales.
Le message de la journée: « Le monde peut être sombre et dangereux, surtout devant la menace terroriste de l’islamisme radical ».
Il y a aussi les dangers de l’immigration révélées ce jour là par ce fais divers du Maryland, où une jeune fille de 14 ans affirme avoir été violée par deux autres lycéens, dont un immigré sans papiers.
* « The Force that is Fox » – The New York Times
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Ces autres victimes de l’immigration
Reportage de Slate sur ces visas U, rares et donnés aux immigrés sans papiers victimes de crimes violents, notamment à ces femmes qui font face à des violences conjugales.
« Le visa, voté en 2000, pour encourager les immigrés à dénoncer de dangereux criminels aux forces de l’ordre, est l’objet d’un relatif consensus au sein de la communauté très divisée des politiques d’immigration ».
Selon le professeur de droit Leslye Orloff, la plupart des victimes continuent de travailler ou de vivre avec leur agresseur jusqu’à l’obtention de ce visa, et dans 25% des situations, l’agresseur tente de faire déporter la victime.
Mais depuis que les forces de l’ordre ont été sommées par le président d’assumer également le rôle d’agents d’immigration, les immigrés en situation irrégulière réfléchissent à deux fois avant de contacter les autorités s’ils sont victimes ou témoins d’un crime, puisqu’ils sont aujourd’hui eux aussi des candidats à la déportation – qui contrairement a ce qu’a promis le président, touche les criminels, et ceux qui ont infractions mineures, et même ceux qui n’ont jamais eu à faire à la police.
* « I Wish I’d Never Called the Police » – Slate
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Les shérifs, nouveaux agents la politique anti-immigration du président
Pour appliquer au mieux une politique d’immigration agressive envers les immigrés en situation irrégulière, Donald Trump doit s’appuyer les forces de l’ordre des communautés locales, et notamment celles de police qui aujourd’hui peuvent avoir la double casquette d’agent de l’immigration.
Si certaines villes « sanctuaires » refusent de se soumettre à ces directives – quitte à voir ses subventions fédérales gelées – d’autres ont décidé d’adhérer à cette démarche, notamment au Texas.
18 shérifs ont imposé à leurs départements de conduire des recherches approfondies sur toutes les personnes arrêtés dans leurs juridiction et qui pourraient tomber sous le coup d’une déportation.
Un travail important surtout pour un Etat qui partage des centaines de kilomètres de frontières avec le Mexique.
* « 18 Texas Sheriffs step up to replace Harris County in Trump’s deportation push » – Houston Chronicle
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Entre liberté d’expression et diffamation
Les actes de vandalisme à connotation raciste sont en augmentation un peu partout en Oregon, cet état au nord de la côte Ouest américain, ancien « paradis blanc » dont la Constitution a interdit jusqu’en 1926 la présence de résidents noirs, et qui a recensé le plus de membres du Ku Klux Klan par habitants au XXème siècle. »
Ces voix se sont tues ces dernières années – jusqu’aux élections
Au début du mois, un homme est entré dans un restaurant oriental de la capitale, Salem, en criant » Rentrez dans votre pays, terroristes! » avant de tabasser un employé avec barre de fer.
C’est l’expression la plus grave d’une série d’incidents, de discours de haines et de petits vandalisme qui ponctuent la vie du Beaver State (Etat du Castor) généralement réputé pour sa culture avant-gardiste et écolo incarné par la ville de Portland, berceau du mouvement hipster.
La difficulté pour les autorités est de trouver la frontière entre liberté d’expression (le sacro-saint Premier Amendement) et l’infraction:Alors que les habitants se sentent dépourvus face à cette résurgence de haine dans leur voisinage, la police est coincée entre la pression de la communauté pour répondre à ces incidents et le devoir de séparer le discours de l’acte criminel
Non seulement l’article est très intéressant mais comme le sujet est polémique, Buzzfeed a rajouté à la fin de la lecture un encadré « Outside your Bubble. Other perspectives on this story » qui permet d’avoir le point de vue d’autres personnes, généralement contraire à la perspective donnée par le journaliste.
* « Once you create that place for hate, then it takes off » – Buzzfeed