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17.02.18

 

1. Les Quotidiens

  • Une nation sous le choc

    Le suspect, Nikolas Cruz, qui a avoué aux autorités être responsable de l’attaque meurtrière de mercredi, a été inculpé de 17 meurtres avec préméditation et restera enfermé jusqu’à son procès où il pourrait être condamné à mort.

    Beaucoup de survivants de la tuerie se sont adressés directement au président ces derniers jours pour tenter de trouver des solutions pour la régulation du contrôle des armes. The Washington Post

  • Toujours le même scénario

    « On sait très bien ce qui va se passer » se lamente ce matin The Boston Globe, « Parkland, Las Vegas, Sutherland Springs, Newtown, encore et encore. Au Etats-Unis, les tueries sont devenues tellement banales qu’elles suivent toujours le même scénario. »

    Le FBI a reconnu vendredi ne pas avoir enquêté en janvier dernier sur un témoignage anonyme qui affirmait que Nikolas Cruz était dangereux, avait l’intention de tuer et pouvait passer à l’acte à tout moment, notamment dans un établissement scolaire. NYT

  • Que va faire Trump? Rien, sans doute

    C’est la première fois que le tabloid s’adresse de manière aussi directe au président et sur un sujet aussi polémique. New York Post

    Selon Jonathan Swan de Axios, si Trump a soutenu pendant des années le contrôle des armes et qu’il est aujourd’hui la seule personne capable de rallier les deux partis pour aborder la question de la régulation de la vente d’armes à feu, il y a peu de chances pour qu’il s’engage sur ce terrain étant donné l’attachement viscéral de sa base électorale au Second Amendement et le soutien moral et financier sans faille de la NRA depuis l’annonce de sa candidature en 2015 – qui plus est, l’année des élections de mi-mandat qui risquerait de lui aliéner des millions d’électeurs républicains.

    Si des mesures doivent être prises, elles concerneront la sécurité dans les écoles et une prise en charge des adolescents ayant des problèmes psychologiques.

 

 

2. Une discussion impossible

  • Après l’effroi et les appels à l’action, on a déjà eu droit aux réticences des Républicains à légiférer sur le contrôle des armes à feu, même concernant l’une des mesures soutenue par la plupart des Américains: l’interdiction de la vente des fusils semi-automatiques, à l’instar du National Review:

    Si quelqu’un cherche à interdire les AR-15s – utilisées dans la plupart des tueries, ok. Mais que faire des 5 à 10 millions de AR-15s déjà en circulation?
    Transformer les Américains qui se les ont procuré légalement en criminels?
    Si un militant du contrôle des armes propose de les racheter, comme l’a fait l’Australie, il doit savoir que 20% seulement des gens seraient prêts à accepter ce compromis, qui ouvrirait un marché noir important, et s’il suggère aux forces de l’ordre de les récupérer directement des mains de leurs propriétaires, qu’il s’attende à un violent chaos. 

    * « We need an accurate National Conversation About Guns » – National Review

  • Même son de cloche au Congrès, à l’instar de Marco Rubio, sénateur républicain de Floride, pour qui une loi sur le contrôle des armes n’aura aucun effet car « si quelqu’un décide de commettre un crime, il trouvera bien un moyen de se procurer une arme, ça ne veut pas dire qu’une loi rendra cette tache plus difficile mais soyons honnêtes, ça n’empêchera pas ce genre de choses d’arriver. »Aucun loi n’est efficace à 100%, surtout celle concernant un sujet aussi sensible que le sacro-saint Second Amendement, mais tous ceux incapables de se procurer un fusil automatique en vente libre n’iront pas forcément essayer de s’en procurer un illégalement, c’est la force de dissuasion qui peut effectivement, empêcher certaines tueries d’arriver et sauver des vies. Vox

 

  • La seule explication au nombre hallucinant de tueries aux Etats-Unis – 90 entre 1966 et 2012 – est le nombre encore plus hallucinant d’armes à feu en circulation, 270 millions, soit 42% du chiffre total mondial, alors que les Américains représentent, 4,4% de la population mondiale.  NYT

 

 

 

3. Trumplandia: Dreamers & Mueller

 

  • Pas de répit pour les Dreamers
    Le Sénat américain n’a pas réussi à trouver de compromis sur le sort des Dreamers. Les sénateurs américains avaient cette semaine pour discuter librement de la question et ont refusé trois propositions, deux mixtes et celle du président qui prévoyait la légalisation de 1,8 millions de Dreamers, (ceux officiellement enregistrés dans le programme et ceux susceptibles d’en bénéficier), 25 milliards de dollars pour le financement du mur, une restriction de l’immigration légale et la suppression de la loterie de la carte verte.En septembre dernier, le président a fixé la suppression du DACA, le programme qui offre le droit de résidence et de travail aux Dreamers, au 5 mars prochain, le temps de laisser Congrès trouver une solution.
  • Enquête de Mueller: Ca avance
    Rod Rosenstein, l’adjoint du Procureur Général des Etats-Unis, qui supervise l’enquête du procureur indépendant Bob Mueller, a annoncé l’inculpation de treize ressortissants et trois compagnies russes accusés d’avoir essayé d’influencer les élections présidentielles de 2016, en attaquant Hillary Clinton et en soutenant Bernie Sanders et Donald Trump, à travers les activités, essentiellement sur les réseaux sociaux, de l’Internet Research Agency, une « usine à trolls » située à St Petersbourg.Selon Rosenstein, il n’y a pour le moment aucune preuve de collusion entre des Américains, dont l’équipe de campagne de Trump, et les Russes inculpés, et l’ingérence du Kremlin n’aurait pas influencé le résultat des élections.La droite conspirationniste, et Fox News en chef de file, qui accusait le « Deep State » – les agences de Renseignement et le ministère de la Justice – d’essayer d’invalider la victoire Trump à travers l’enquête de Mueller, a accueilli chaleureusement les conclusions du procureur, jusqu’ici haï.

    Trump aujourd’hui n’a plus aucune excuses pour qualifier l’ingérence russe dans les élections présidentielles 2016 de « bidon ». RedState

 

 

4. Les petites affaires de Trump

 

  • Ronan Farrow, fils de Mia et de Woody Allen, auteur de l’une des deux enquêtes qui a fait tomber Weinstein, révèle cette semaine dans le New Yorker la liaison extra-conjugale vieille de dix ans, entre Donald Trump et Karen McDougal, une playmate rencontrée lors d’une soirée organisée par Hugh Hefner dans la « Playboy Mansion ».
  • Quatre jours avant les élections présidentielles de 2016, le Wall Street Journal révèle que la compagnie America Media Inc, propriétaire du tabloïd National Enquirer, dont le président est un proche de Trump, a acheté en exclusivité l’histoire de Karen McDougal sans jamais la publier sous prétexte qu’elle n’était pas assez crédible.
    C’est cette histoire que nous décrit Ronan Farrow, qui n’a rien de choquant – à près tout, les Américains ont élu un président qui se vante d’attraper les filles par l’entre jambes – étant le nombre de femmes qui affirment avoir eu une liaison avec le président, ce qui est frappant ce sont les démentis répétés de la Maison Blanche.

    Les interactions que McDougal décrit dans le document ont des ressemblances frappantes avec les histoires des autres femmes qui affirment avoir eu des relations sexuelles avec Trump, ou à qui il aurait demandé des rapports sexuels voire harceler sexuellement.

    McDougal décrit leur liaison comme consensuelle, mais elle souligne précisément comment Trump et ses alliés ont organisé des rencontres secrètes dans des hôtels, utilisé des dessous de table et des accords juridiques complexes pour étouffer une voire plusieurs liaisons en même temps.

    Melania n’a pas du apprécier la nouvelle quelques semaines seulement après les révélations d’une autre liaison du président avec l’actrice de films X, « Stormy Daniels », également en 2006, quelques mois après la naissance de Barron Trump.

    * « Donald Trump, a playboy model, and a system for concealing infidelity » The New Yorker

 

 

 

5. L’autre mission de Cox Farm

  • Cox Farms, une entreprise familiale de Virginie s’est mis une partie de la population de Centreville (71 000 habitants) à dos pour avoir utilisé le panneau à l’entrée de leur ferme pour promouvoir plus que leurs produits locaux: des appels à la tolérance (« You Belong, Stay Strong »), à la justice (« Rise Up Against Injustice »), au soutien des immigrés (« Immigrants Mka America Great! ») et des musulmans (« We Love Our Muslims »).
    Après le tollé provoqué par leur « Rise and Resist » et pour essayer de mettre tout le monde d’accord, un nouveau message,  « Resist White Supremacy » a été affiché … qui a provoqué à nouveau la colère de certains habitants et obligé Cox Farms à adresser la polémique sur Facebook:Notre panneau au bord de la route est important (…) Cox Farms est une petite entreprise familiale mais nous ne sommes pas seulement des commerçants, nous sommes des êtres humains, membres de la communauté, et des citoyens soucieux de notre pays. Nous sommes aussi une famille dont les valeurs et principes sont au coeur de notre entreprise.
  • Selon le Washington Post, « la vraie polémique a commencé dans les années 2000 quand des militants conservateurs ont accusé la ferme de promouvoir les droits des gays à cause des deux drapeaux arc-en-ciel accroché sur les mottes de foin. Les drapeaux n’avaient pas été achetés pour cette raison mais quand les parents Cox ont appris ce que cela signifiait, ils ont aimé l’idée.* « Resist White Supremacy: A sign. A Farm. And the  Fury that Followed ». The Washington Post

 

 

 

 

6. La photo du Jour

  • C’est l’affiche de campagne de Kathaleen Wall, candidate républicaine au siège de Représentant du 2ème district du Texas au Congrès américain, qui promet « d’abattre toute attaque contre le Second Amendement ».Jeudi, au lendemain de la tuerie de Fort Lauderdale, qui a fait 17 morts, dont quatorze adolescents, la candidate a eu la bonne idée de diffuser sa nouvelle campagne de pub, en a remis une couche, en soutenant officiellement la NRA, et déclenché un tollé. La vidéo a été depuis retirée.

 

 

 

 

7. On vit une époque formidable

 

 

  • Black Panther
    Pour National Review, le dernier film des Studios Marvel, « Black Panther, qui sort aujourd’hui, « ressemble à la manipulation politique opérée par le parti Démocrate sur les Afro-Américains, qui cible une audience à travers les insécurités concernant son héritage, son prestige social et son pouvoir »
  • Un-happy Meal
    McDonald’s a enlever le cheeseburger et le chocolat au lait de son happy meal, désormais en dessous de 600 calories avec une petite frite, quatre nuggets, une pomme et du lait, … et personne n’est content. CNN
  • « NBA Secret Society »
    « Je joue le meilleur basket de ma carrière et je bois du vin pratiquement tous les jours » affirme le roi du basket américain, Lebron James, qui, comme d’autres joueurs de NBA, ont développé une passion pour cette boisson et investissent dans des vignobles. L’enquête de ESPN
  • Miami Heat « Vice »
    La collection « Vice » de l’équipe de basket des Miami Heat en hommage à la fameuse série des années 80, « Miami Vice » est canon et il y a plein d’autres vêtements et accessoires:
  • Opinion: La tyrannie de la commodité.
    En anglais, on parle de « convenience » qui « est devenue sans doute l’une des forces les plus puissantes de nos vies et des économies. C’est particulièrement le cas aux Etats-Unis, où, malgré cette obsession pour la liberté et l’individualité, on se demande si la « commodité » n’est pas finalement la valeur suprême. The New York Times

 

 

 

8. La Couverture du Jour

 

 

  • « Le job de Scott Pruitt est de protéger l’environnement. Malheureusement, Dieu à d’autres projets pour lui » nous explique Mother Jones, dans sa dernière « cover story » consacrée au dirigeant de l’Agence de Protection de l’Environnement, un climato-sceptique convaincu.

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