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03.05.18

 

 

Bonjour à tous!

 

Aujourd’hui c’est le World Press Freedom Day.
A l’occasion, 33 médias, du New York Times à The Economist, National Review, NPR ou Rappler se sont associés pour rappeler à leurs lecteurs l’importance d’un journalisme de qualité et de son pluralisme.

Si vous souhaitez inscrire vos amis, votre famille, vos collègues à cette revue de presse, c’est une très bonne idée et c’est ICI  

 

 

 

 

1. Les quotidiens

  • Les migrants rentrent aux Etats-Unis: Une nouvelle expérience commence

    L’atmosphère était à la fête mercredi après qu’un tiers des 150 migrants de la caravane venue d’Amérique Centrale ont réussi à entrer aux Etats-Unis. Mais après un mois de marche, les demandeurs d’asile se préparent à une autre expérience, celle du système d’immigration américain.

    « Notre voyage n’est pas terminé » affirme José Costello, dix sept ans, du Honduras, après être entré aux Etats-Unis de Tijuana, mercredi matin.
    « C’est la prochaine étape ».
    Pendant cette procédure qui peut prendre de mois, voire des années, à être traitée, les migrants de la caravane vont passer des interviews, subir les examens de différentes agences fédérales, effectuer des séjours dans des centres de détention privés et devoir répondre aux questions juridiques complexes sans l’aide d’avocats .
    (…)
    Les membres de la caravane affirment qu’ils ne lâcheront rien tant que tout le monde ne sera pas entré aux Etats-Unis. Les dirigeants de la caravane de Pueblo Sin Fronteras ont l’intention d’aller plus loin en demandant aux membres de leur équipe juridique de faire un suivi auprès des migrants aux Etats-Unis. ocregister.com

     

 

 

 

  • Massachusetts: Scandale sexuel au Sénat

    Le sénat [du Massachusetts] se réunit aujourd’hui afin d’imposer ou non des sanctions contre l’ancien président du Sénat, Stanley Rosenberg, accusé de « graves erreurs de jugement » pour avoir laissé son mari [Bryon Hefner] accéder, sans aucune restriction, à ses emails officiels et avoir été incapable de protéger son personnel contre le harcèlement de ce dernier.

    Rosenberg a perdu le soutien du sénateur Jamie Eldridge, un ancien allié qui a appelé le démocrate de Amherst à démissionner immédiatement. Eldridge a également demandé au Sénat de suspendre Rosenberg.
    (…)
    Mercredi, un enquêteur indépendant du Comité d’éthique a publié un rapport qui conclut que Rosenberg n’a enfreint aucune règle, ni n’est responsable des actes de son mari, Bryon Hefner. Mais le comité a conclu qu’il n’a pas rempli son devoir vis-à-vis des membres de son personnel et du Sénat dans son ensemble pendant son mandat de président. Boston Globe

    En novembre 2017, le Boston Globe rapporte les témoignages anonymes de quatre hommes qui accusent Bryon Hefner d’agressions, de harcèlement sexuel et de s’être vanté de son influence sur les affaires du Sénat sans apporter la preuve que Rosenberg était au courant.
    Un mois plus tard, ce dernier a été forcé de démissionner de la présidence du Sénat tout en restant sénateur. En février, le même quotidien révèle que Hefner avait accès à la messagerie professionnelle de son mari et aurait essayé d’influencer les affaires du Sénat à son profit. Boston Globe

     

 

 

 

  • Arizona: Les enseignants obtiennent finalement un accord

    La législature de l’Arizona a voté jeudi un budget de l’Etat qui comprend 273 millions de dollars destinés à augmenter le salaire des enseignants, ce après treize heures de débat à la Chambre et au Sénat.
    Le passage de cette loi devrait signaler la fin de la grève des enseignants qui a lieu dans l’ensemble de l’Etat, la plus importante de l’histoire récente des Etats-Unis.

    Le collectif #RedForEd, lancé sur les médias sociaux début mars, s’est transformé en un véritable mouvement avec des manifestations spontanées dans les écoles et une grève générale des établissements à travers tout l’Etat qui a touché plus de 850 000 étudiants, jeudi dernier. AzCentral.com

     

 

 

 

  • Le faux « policier » d’un faux « commissariat »

    Un homme inculpé de s’être fait passer pour une officier de police est sorti de prison – doté d’un bracelet électronique – pour retourner travailler dans ce que les autorités du comté de Cook [dans l’Illinois] pensent être un département de police bidon dans le hameau de Pembroke. Population: 2000 habitants.

    Robert Ellis jure lui travailler pour le Département du comté de Kankakee.

    En voulant vérifier que Ellis travaillait bien pour l’agence, l’assistante du procureur général [de l’Illinois] a contacté le shérif du comté de Kankakee qui lui a répondu que l’individu essayait de devenir commissaire de police et que c’était un escroc.
    L’avocat de Ellis a expliqué que la loi de l’Etat autorisait le hameau à créer son propre Département de police et que « le shérif blanc et raciste du comté de Kankakee » n’a aucune autorité sur cette décision.
    (…)
    Ellis a été arrêté deux fois dans les années 90 pour s’être fait passer pour un agent de police (…) Il prétend être entré à l’Académie de police de Chicago en 1986 mais n’y a jamais rejoint ses rangs.

    Au début des années 90, Ellis a créé la Beta Christian University avec son propre service de sécurité dans la banlieue sud de Harvey [une ville de 20 000 habitants dans le comté de Cook] mais l’Etat a jugé l’opération bidon, l’a fermée [et l’a inculpé pour port d’armes illégal].
    Il a également construit son propre chemin de fer d’une seule voie [le même que celui utilisé dans les parcs d’attraction] sur quatre hectares avec une seule locomotive pour pouvoir se proclamer chef la police ferroviaire [« United States Railroad Police – Beta »] et offrir des badges aux officiers qui travaillent dans son unité [et être autorisé à porter une arme]. Chicago Sun-Times

 

 

 

2. Trumplandia

  • Le Rudy Show

    Rudy Giuliani, ancien maire de New York City, devenu récemment l’un des avocats du président, était hier soir l’invité de Sean Hannity sur Fox News, et a affirmé que Trump avait bien remboursé à son ancien avocat personnel, Michael Cohen, les 130 000 dollars versés à l’actrice porno Stormy Daniels pour qu’elle garde le silence sur sa liaison avec le président … Ce qui contredit la version jusqu’ici officielle de la Maison Blanche selon laquelle le candidat républicain n’a jamais entendu parler de cette somme d’argent et que Michael Cohen a agi par pur altruisme …

    Comme le note Jon Ralston sur ce nouvel épisode de la saga Stormy Daniels:

    L’auto-destruction en direct à la télé de Rudy renforce l’une de mes évidences en politique: Ce ne sont pas les intervieweurs les plus féroces qui vous embarrassent le plus, mais ceux qui sont gentils – « softball Sean » dans ce cas-là – car c’est à ce moment-là que vous êtes le moins vigilant.

    Ce matin, Trump a reconnu le paiement de $130 000 à Stormy Daniels contre un contrat de confidentialité en réponse à la tentative d’extorsion de l’actrice, qui aurait pu ruiner la campagne du président en octobre 2016, et avec laquelle Trump l’a répété une nouvelle fois, il n’a eu aucune liaison.
    Le président a précisé que le versement de cette somme n’avait rien à voir avec la campagne électorale sauf qu’aux yeux de la loi, toutes les dépenses, y compris les paiements et prêts, doivent être rapportés à la Federal Election Commission.

    ***

  • Les fuites sur les questions de Mueller

    Le procureur indépendant Robert Mueller qui enquête depuis mai 2017 sur l’éventuelle collusion des proches de Trump avec les Russes pendant la campagne présidentielle américaine et sur le renvoi de James Comey, l’ancien directeur du FBI, a fourni aux avocats du président une liste de questions, faute d’avoir pu l’interviewer de visu.
    « Les questions ont été lues par les enquêteurs de Mueller » puis énumérées dans une liste qui a été donnée aux New York Times.
    Rien n’a jamais « fuité » du côté procureur indépendant, ce qui fait penser que l’entourage de Trump pourrait être à l’origine des fuites, qui ont bien entendu provoqué la colère du président.

    Selon Mike Allen ce matin:

    La spécificité et la portée de la liste de questions de Mueller est terrifiante pour de nombreux proches de Trump, et exaspérante pour l’intéressé. Les questions – dont beaucoup mentionnent des dates précises, reflétant le vaste récit que Mueller a déjà développé – balaie la campagne, la convention, la transition et les treize premiers mois au pouvoir.

    Mueller aurait menacé Trump do l’obliger à comparaître en mars dernier s’il continuait à refuser un entretien et l’affaire pourrait terminer devant le Cour Suprême des Etats-Unis.
    Selon Mike Allen qui une source proche de Turmp:

    Pour l’Américain moyen, rien n’est plus effrayant que d’avoir affaire à la justice. Il. n’en. n’a. rien. à. faire. Il a passé toute sa vie dans des procès. Il n’a pas peur des enjeux impliquant la loi … Il va juste devenir plus agressif et faire tomber des têtes [et notamment tenter de discréditer l’enquête de Mueller]

    Les questions tournaient autour de quatre thèmes – NYT:

     

    • Michael Flynn, l’ancien conseiller à la sécurité nationale, forcé de démissionner après avoir menti au FBI sur ses communications avec les Russes pendant la période de transition – entre la victoire de Trump aux élections et son investiture.
    • James Comey. Trump l’a viré de la direction du FBI parce qu’il était en désaccord avec la façon dont il gérait l’enquête sur l’ingérence russe pendant la campagne, et parce que Comey aurait refusé d’abandonner les poursuites contre Flynn.
    • Le procureur général des Etats-Unis, Jeff Sessions, que Trump déteste depuis qu’il a décidé de se récuser toute intervention dans l’enquête sur la Russie, désormais supervisée par son adjoint, Rod Rosenstein, également cible régulière du président.
    • Les relations avec la Russie pendant la campagne, et notamment sur ce fameux meeting qui a eu lieu en juin 2016 dans la Trump Tower, quand la campagne de Trump était au plus mal et au cours duquel Jared Kushner, le gendre et Donald Jr, le fiston, ont rencontré une avocate et indic russe pour tenter d’obtenir des informations compromettantes contre Hillary.

 

 

3. « Meet the Shlapps »

  • A quoi ressemble un « power couple » à Washington D.C sous la présidence de Trump? Au couple Schlapp: Matt, l’époux, président pro-Trump de l’American Conservative Union; sa femme, Mercedes, directrice de la communication stratégique à la Maison Blanche; leurs cinq filles et leur maison de trois millions de dollars dans la grande banlieue de la capitale, en Virginie.

    « Ils sont devenus le nouveau couple sympa et puissant de la capitale » explique Ari Fleischer, un ancien conseiller de George W Bush. Ils sont partout ces derniers temps, apparaissent souvent à la télévision, présentent une nouvelle une émission de radio et supervisent l’annuelle Conservative Political Action Conference (…) Contrairement à d’autres conservateurs de l’Establishment, le soutien précoce des Schlapp à Trump leur a offert une place privilégiée dans le cercle restreint des conseillers non-officiels.

  • Leur entreprise de lobbying, Cove Strategies créée en 2009 a doublé ses revenus depuis l’investiture du nouveau président; Mercedes a quitté le conseil d’administration de la NRA avant d’entrer au gouvernement, et serait pressentie pour remplacer Hope Hicks à la direction de la communication de la Maison Blanche.

    Pour certains républicains, les Schlapp sont le nouveau « It couple ». Pour les autres ce sont des opportunistes mais dans les deux cas, ils sont le symbole de cette faille profonde qui existe au sein de leur parti.

    En 2015, les Schlapps, comme la plupart des Républicains, étaient de fervents adversaires de Trump jusqu’à ce qu’il élimine un par un les autres candidats des primaires: Mme Schlapp, d’origine cubaine, qui soutenait, il y a encore trois ans, une solution « légale » pour les immigrés sans papiers aux Etats-Unis, « se décrit aujourd’hui comme la représentante des électeurs hispaniques opposés à toute forme d’immigration clandestine » et travaille avec Stephen Miller, le conseiller de Trump, tenant d’une ligne très dure sur les questions d’immigration, légale ou non.

    Le week-end dernier, ils ont exprimé leur dégoût à l’égard de la comédienne Michelle Wolf qui s’en est prise à Sarah Huckabee Sanders, porte parole de la Maison Blanche, lors du dîner des correspondants de la Maison Blanche [qu’ils ont quitté en plein milieu]. « C’est la raison pour laquelle l’Amérique hait les médias élitistes de gauche déconnectés de la réalité » a tweeté Mme Schlapp dans sa limousine en route vers une soirée privée organisée par NBC.

    * « Meet the Schlapps, Washington’s Trump-Era ‘It Couple’ – New York Times
    * « How two old-school Washington insiders became the cool kids of Trumpism » – Washington Post

 

 

 

 

4. #MeToo: Au tour de R. Kelly?

 

  • Une semaine après la condamnation de Bill Cosby pour agressions sexuelles devant un jury de Pennsylvanie, la première célébrité a être condamnée depuis le déclenchement du mouvement #MeToo, les « Femmes de Couleurs » (« Women of Color » ou WOC) de l’association Time’s Up ont publié mardi une lettre ouverte appelant l’industrie du divertissement à couper les ponts avec un autre prédateur notoire, afro-américain lui aussi, et particulièrement vicieux: Le crooner R. Kelly.Elles ont rejoint une campagne en ligne, « #MuterKelly« , lancée l’année dernière par deux activistes de Géorgie, Oronike Odeleye et Kenyette Barnes, qui appelaient les stations de radio d’Atlanta, où vit R. Kelly, à boycotter le chanteur.Les « Women of Colors » demandent non seulement au label de R. Kelly, RCA Records, aux services de streaming musical, Spotify & Apple Music, à la société de distribution de billets de spectacles, Ticketmaster, de se désolidariser du chanteur mais également à la justice de réouvrir les enquêtes sur les différentes plaintes déposées par plusieurs jeunes femmes et leurs familles ces vingt dernières années.Comme Bill Cosby, le chanteur de R&B s’en est toujours sorti, soit en achetant le silence de ses victimes, soit en étant acquitté:
    Le « red flag » aurait dû être son mariage secret avec la chanteuse Aaliyah, âgée de quinze ans à l’époque, qu’il avait rencontré trois ans plus tôt – il en avait alors 27. Le mariage est annulé par les parents de la jeune fille.
    En 2002, il a été inculpé de pornographie enfantine pour avoir filmé l’un de ses rapports sexuels avec une mineure avant d’être acquitté.
    En 2017, une femme de 24 ans a affirmé avoir eu des rapports sexuels avec Kelly lorsqu’elle était mineure.
    L’année dernière, Buzzfeed a révélé que le chanteur retenait plusieurs jeunes femmes au sein d’un culte, sous prétexte de faire avancer leur carrière; accusations que l’intéressé et ses « victimes » ont démenti.

    Kelly a qualifié les allégations du mouvement Time’s Up de « lynchage d’un homme noir qui a apporté une contribution extraordinaire à notre culture ». 

    * « Time’s Up takes aim at R.Kelly » – CNN

 

 

 

 

5. Le tweet du jour

  • Le journaliste indépendant d’investigation, fondateur de The Intercept, défend les propos de la comédienne Michelle Wolf sur les journalistes pendant le dîner des correspondants de la Maison Blanche.

    C’est ce que Michelle Wolf entend quand elle dit que les médias aiment Trump parce qu’ils en profitent: Ce sont les quatre best-sellers tous anti-trump [énumérés dans la célèbre liste du New York Times].
    Il a sauvé la carrière des personnalités de la télévision et du câble, généré des profits importants les médias, nourri les charlatans [Michael Wolff] et les escrocs de nombreuses plate-formes.

     

 

 

 

 

6. Doc: « McQueen »

 

 

Huit ans après son suicide, le styliste britannique Alexander McQueen est l’objet d’un documentaire très attendu, McQueen, signé Ian Bonhôte, qui inclus beaucoup d’interviews, de vidéos de l’époque, défilés et les témoignages de ses proches.

Produit par Lionsgate, il sortira le 8 juin au Royaume-Uni et le 13 juillet aux Etats-Unis.

 

 

 

 

 

7. On vit une époque formidable

 

  • « Avengers: Infinity War », le quatrième opus de la série Avengers, où parait-il beaucoup de gentils héros meurent, a réalisé la plus grosse sortie américaine (250 millions de dollars), mondiale (380 millions de dollars) et globale (630 millions de dollars) jamais réalisée en un week-end. CNN

 

  • Plus de 50 étudiantes du Sud Est américain ont reçu un colis de nourriture et une lettre signée « Atur Bhuck, 14ans, simple d’esprit et victime de harcèlement à l’école », un prédateur selon les autorités fédérales qui aimerait communiquer avec elles via deux adresses liés à des sites à caractère pédophile. Creepy as f**k! WaPo

 

  • Ashley Judd porte plainte contre Harvey Weinstein qui aurait saboté sa carrière après avoir refusé ses avances sexuelles, selon les propos du réalisateur Peter Jackson. NYT

 

  • Michelle Wolf a affirmé qu’elle « ne changerait pas un mot de ce qu’elle a dit » lors du diner des correspondants de la Maison Blanche au cours duquel elle a attaqué au président, les mensonges de son administration et les journalistes.
    Pour une fois qu’une personnalité refuse de s’excuser devant la pression de la twittosphère! Amen!
    Elle a triplé le nombre de ses abonnés depuis et son show sur Netflix est disponible le 27 mai prochain.

 

  • Cambridge Analytica, la société britannique de communication stratégique, fondée par le milliardaire américain pro-Trump, Robert Mercer, impliquée dans l’utilisation illégale de données personnelles de 85 millions d’électeurs américains, usagers de Facebook, ferme ses portes. WSJ

 

  • Mark Zuckerberg a cru bon de lancer une nouvelle option de « rencontres » sur Facebook qui permet aux usagers de créer un profil indépendant, auquel vos amis n’ont pas accès et qui n’apparaît pas sur votre fil d’information. CNN

 

  • Trente ans après, Spike Lee ne s’en est toujours pas remis de « s’être fait volé » la Palme d’Or en 1989 pour « Do the Right Thing » contre le lauréat « Sex, Lies and Videotape » et n’a jamais pas pardonné le président du jury de l’époque, Wim Wenders. Variety

 

 

 

 

8. Couverture du Jour

  • Pour le « Money Issue » New York Times magazine consacré cette année au crime, Jake Silverstein, le rédacteur en chef et Gail Bichler, à la direction artistique ont choisi d’illustrer le numéro uniquement avec des dessins, bien plus parlant que des photos, avec cette superbe couverture signée Francesco Francavilla. Superbe.

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