Bon milieu de semaine à tous!
Selon Trump, « tout le monde pense » qu’il devrait recevoir le prix Nobel de la paix mais ce qui l’intéresse vraiment « c’est (sic) la victoire du monde »
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1. Les quotidiens
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Trump On Blankenship, « Guys, Don’t. »
Le président a appelé [lundi] les Républicains de Virginie Occidentale à ne pas voter pour Don Blankenship, candidat très controversé au Sénat américain, dont le spot de campagne qui cible « les Chinois », a été l’une pires à jamais avoir été diffusé.
Mais Trump craint qu’une victoire de Blankenship [aux primaires républicaines] se termine par une défaite contre sénateur démocrate, Joe Manchin [qui n’est pas très populaire mais un peu plus que Blankenship] en novembre prochain.
L’ironie du débat sur Blankenship c’est qu’il gère sa campagne un peu de la même façon que Trump en 2016. CoverlineQue le président se rassure! Tout s’est bien passé pour le Grand Old Party hier puisque leur candidat, le Procureur Général de l’Etat, Patrick Morrisey, a remporté les primaires avec 35% des voix, devant le Représentant Evan Jenkins avec 29% et en troisième position, Dan Blankenship avec 20%. wvgazettemail.com
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Hawaï se prépare au pire
L’éruption du Kilauea a créé deux autres cheminées volcaniques à l’extrémité nord-est de la zone des Leilani Estates qui a poussé les autorités à ordonner l’évacuation en urgence des résidents de la zone voisine, Lanipuna Gardens.
L’éruption a jusqu’ici provoqué l’ouverture de quatorze cheminées [d’où s’échappent des gaz toxiques, laves et projections] et recouvert de lave une quarantaine d’hectares de forêts et des gîtes.
Le gouverneur David Ige a estimé lundi que les dommages causés par le volcan ont déjà dépassé le plafond des 1,9 millions de dollars requis pour que le gouvernement fédéral considère « un désastre majeur » sur l’île de Hawaï.
(…)
Les crachats de gaz contenant du dioxyde de soufre, extrêmement toxique, qui s’échappent des cheminées sont ce qui inquiètent le plus la population. StaradvertiserSelon AP, l’éruption du volcan pourrait se prolonger et être similaire à la dernière grande explosion de 1924 au cours de laquelle des roches et des cendres ont été projetées pendant 17 jours.
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Sexe dans les écoles américaines: Education contre Abstinence
Pendant plus d’un siècle, la nation a lutté contre l’éducation sexuelle dans les écoles américaines pour des raisons plus morales que pratiques: Est-ce que les adolescents devraient être ou non informés sur le sexe? Devrait-on les encourager à attendre le mariage? Les jeunes ont-ils le droit de comprendre leur sexualité, ou est-il du devoir des adultes de les protéger?
Les réponses, toutes sauf unanimes, ont orienté le débat sur le « Programme de Prévention de la Grossesse chez les Adolescents », une initiative fédérale lancée en 2010 sous le président Obama, qui offre une approche plus compréhensive de l’éducation sexuelle, et donne aux étudiants des informations sur l’abstinence et la contraception.
Le président Trump veut annuler le programme, mais ces derniers mois, trois juges fédéraux ont interdit les coupes budgétaires prévues par l’administration.« Aujourd’hui il existe deux courants opposées, les partisans d’une éducation sexuelle qui sensibilise les jeunes aux grossesses non désirées, aux maladies sexuellement transmissibles, au Sida, et les éduque sur des relations saines et la prévention vis-à-vis des violences sexuelles. De l’autre côté, il y a les partisans de la seule abstinence. USA Today
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Gina Haspel ne fait pas l’unanimité
Gina Haspel, ancienne directrice des opérations puis directrice adjointe de la CIA, choisie par Trump pour succéder à Mike Pompeo – devenu Secrétaire d’Etat – à la tête de l’agence, a assuré devant les sénateurs de la Commission en charge du Renseignement que « l’ère de torture [était] bien finie » même si elle est accusée d’avoir utilisé ces pratiques après le 11 septembre lorsqu’elle supervisait des prisons secrètes à l’étranger.
Elle n’a pas convaincu John McCain, le sénateur républicain de l’Arizona – il a lui même été torturé pendant ses cinq années de captivité dans les géoles nord-vietnamiennes – car elle a refusé de répondre si oui ou non la torture était immorale.
Elle pourrait tout de même être confirmée grâce aux votes des sénateurs démocrates des « Etats rouges » qui espèrent être réélus en novembre prochain. Axios
2. Trumplandia
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Le retrait de l’Iran
Le président Trump a tenu mardi l’une de ses plus importantes promesses de campagne en annonçant le retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien, négocié et signé par son prédécesseur Barack Obama, auquel il a toujours été opposé.
Une décision applaudie par les Républicains, critiquée par les Démocrates qui isolent un peu les Etats-Unis sur la scène internationale d’autant que l’Iran a affirmé qu’elle comptait respecter l’accord avec les autres pays signataires (la France, la Grande Bretagne, l’Allemagne, la Russie et la Chine) et qu’elle n’allait pas immédiatement relancer son programme d’enrichissement en uranium.
L’Amérique va réimposer de lourdes sanctions économiques sur Téhéran et sur toutes les compagnies du monde entier qui continueraient à faire commerce avec.
A qui profite la décision? Aux pays alliés préférés de Trump: Israël et l’Arabie Saoudite déterminée à devenir la seule puissance régionale sunnite face au poids lourd iranien chiite.
M. Trump et ses alliés pensent pouvoir déstabiliser l’économie de l’Iran et « casser le régime », comme l’a décrit un responsable européen. En théorie, le retrait de l’Amérique pourrait laisser l’Iran produire autant de matériel nucléaire qu’il le souhaite – comme il le faisait il y a cinq ans, quand le monde craignait qu’il construise une bombe.
Mais l’équipe de Trump pense que l’Iran n’a pas la force économique de confronter les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite et Israël, et que toute production de « nukes » justifierait une action militaire. NYT
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La libération de trois otages de Corée du Nord
Donald J. Trump, cette nuit, sur le tarmac de la base de Andrews, en attendant le retour des trois prisonniers:
Je pense que ce sera la meilleure audience télé jamais réalisée à trois heures du matin.
Le président a gagné aujourd’hui quelques points dans les sondages en réussissant à faire libérer trois otages américains détenus en Corée du Nord, qu’il a accueilli en grandes pompes cette nuit sur la base militaire du Maryland devant 250 reporters et photographes.
Un retour digne d’une production cinématographique supervisée par un président impatient de célébrer un triomphe de politique étrangère – avant le tête-à-tête le plus attendu de ces dernières années: le sommet prévu entre Trump et le leader nord-coréen.
En enchaînant les démarches risquées sur la scène mondiale – la rupture de l’accord nucléaire sur l’Iran, le désarmement nucléaire des Nord-coréens et l’augmentation des barrières douanières contre la Chine – Trump peut réussir à faire évoluer l’opinion de nombreux électeurs sur sa présidence. WaPo
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Cohen, plus corrompu tu meurs
L’avocat personnel du président, qui a payé 130 000 dollars une actrice porno pour qu’elle garde le silence durant la campagne présidentielle sur sa liaison avec Trump, aurait reçu 1,2 millions dollars de Novartis, une compagnie pharmaceutique suisse, et 600 000 dollars de AT&T, le géant des télécommunications américain, pour leur donner « accès privilégié » à la Maison Blanche.
Des transactions dont le procureur indépendant Robert Mueller était au courant depuis des mois, et qui expliquent en partie la perquisition de la maison et des bureaux de l’avocat le mois dernier.
3. #MeToo: Schneiderman
- Un peu plus de six mois après la publication de son enquête sur Weinstein dans le New Yorker – qui lui a valu le Pulitzer – Ronan Farrow revient en force cette semaine avec de nouvelles révélations sur une autre personnalité publique: Eric Schneiderman, le Procureur Général démocrate de New York, accusé par quatre anciennes compagnes de violences conjugales, et forcé de démissionner trois heures après la mise en ligne de l’article lundi soir.
Eric Schneiderman est un démocrate libéral, champion des droits des femmes, devenu récemment une figure importante du mouvement #MeToo contre le harcèlement sexuel (…) en usant de son autorité pour intenter une action en justice contre le magnat de l’industrie du cinéma, Harvey Weinstein, et demander davantage d’indemnisations pour ses victimes.
(…)
Maintenant Schneiderman doit faire face aux mêmes accusations. S’il s’est élevé contre les comportements sexuels inappropriés, quatre femmes avec qui il a eu des relations dans le passé dénoncent aujourd’hui les violences physiques qu’elles ont subies.
Elles ont toutes eu peur de s’exprimer par peur de représailles.
(…)
[Michelle Manning Barish and Tanya Selvaratnam] qualifient les sévices infligés « d’agression » et affirment n’avoir rien dit à la police mais ont consulté un médecin après avoir été giflées à l’oreille et sur le visage, voire même étranglées.
Selvaratnam raconte que Schneiderman l’a menacée de la faire suivre et de la mettre sur écoutes, et toutes affirment qu’il a menacé de les tuer si elles rompaient avec lui.Dans un communiqué, Schneiderman indique que « dans l’intimité de certaines relations, j’ai participé à des jeux de rôles et autres activités sexuelles consensuelles. Je n’ai attaqué personne et je n’ai jamais eu de rapports sexuels non consentis.
« Choisir des femmes fortes et les réduire en pièces est sa tasse de thé » affirme Manning Barish.
Les témoignages sont similaires – Des accès de violence, des gifles et insultes, dans des moments intimes souvent alcoolisés – tous confirmés par des poches et photos à l’appui.
Le gouverneur de New York a nommé un procureur indépendant pour enquêter sur les allégations faites contre Eric Schneiderman.
4. Des médias entièrement « googlisés »
- Les médias s’en sont donnés à coeur joie ces derniers mois – et à juste titre – contre les dérives de Facebook vis-à-vis de ses usagers, et dénoncé la façon dont le réseau social a déstabilisé leur industrie et leur économie en général.
Mais comme le rappelle Jim VandeHei, co-fondateur de Axios:Les médias sont obsédés par Facebook – Pourtant ils sont bien plus dépendants de Google.
La preuve:
- On écrit avec et sur Google. On « google » pour écrire quelque chose, y compris Google. On échange des notes en utilisant [la messagerie de Google] Gmail, Google Hangouts et on discute sur Google Talk.
Ensuite on inscrit nos rendez vous sur le Google Agenda. - On optimise notre site internet pour que les articles apparaissent dans [les résultats] de la recherche Google. Pour être sûr de ne pas se tromper [sur les données de notre site], on utilise Google DataStudio (de temps en temps), Google BigQuery et la Search Console pour améliorer notre trafic.
- On espère que nos articles vont apparaître sur Google Newstand, Google News ou dans les suggestions de Google Chrome
- Comment savoir d’où viennent nos lecteurs? En utilisant Google Analytics 360, bien évidement.
- On vend de la publicité à Google en utilisant DFP [Double Click for Publishers] qui permet de « rationaliser la gestion des annonces » sur les sites internet et les mobiles.
- Pour les vidéos, on les regarde sur Youtube – la plate forme de partage de Google – et on les poste dessus. L’équipe en charge stocke ses vidéos dans Google Drive
- Oh Et quand on propose aux gens de s’abonner à nos newsletters, que la plupart reçoivent via Gmail, on paye AdWords pour acheter de la publicité dans les recherches Google.
- Certaines entreprises enregistrent toutes les informations sur la plateforme Google Cloud. Pas nous qui utilisons Amazon mais sur la majorité des gens qui lisent Axios sur leur smartphone – la moitié sont des androïds qui appartiennent à Google.
Mais à la différence de Facebook.
C’est super pour Google mais c’est bien aussi pour nous car on engendre plus de trafic [et d’argent] avec ce que Google nous envoie que ce que nous payons pour l’ensemble de leurs produits [cités plus haut].
* « The Media Octopus » – Axios Am
- On écrit avec et sur Google. On « google » pour écrire quelque chose, y compris Google. On échange des notes en utilisant [la messagerie de Google] Gmail, Google Hangouts et on discute sur Google Talk.
5. Débat: L’appropriation culturelle va-t-elle trop loin?
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On a assisté ces dernières années aux Etats-Unis à l‘émergence d’un concept socio-culturel controversé, cher aux « Social Justice Warriors » – le terme moqueur utilisé pour désigner les défenseurs zélés des causes sociales progressistes – mais considéré par ses opposants comme la manifestation du politiquement correct, voire, dans certains cas une forme de censure: l’appropriation culturelle: Un concept né aux Etats-Unis selon lequel l’adoption ou l’utilisation d’éléments d’une culture par les membres d’une culture « dominante » [à des fins artistiques ou commerciales] serait irrespectueuse et constituerait une forme d’oppression et de spoliation.
La culture « minoritaire » se trouverait ainsi dépouillée de son identité, ou réduite à une simple caricature raciste. WikipediaLes polémiques autour de ce concept sont de plus en plus fréquentes et parfois exagérées à l’instar de cette jeune lycéenne américaine de 18 ans, insultée sur Twitter pour avoir porté un robe chinoise lors de sa prom’ ou cette université canadienne qui a annulé ses cours de yoga car la pratique est « empruntée à une culture [indienne] qui a souffert d’oppression, de génocide culturel et de diaspora dus au colonialisme et à la suprématie occidentale » …
… Même si la plupart des mouvements enseignés dans une classe de yoga moderne s’inspirent de la gymnastique danoise et anglaise, réappropriées par un entrepreneur indien qui voulait transformer la pratique méditative en une activité plus physique pour l’époque.
Les défenseurs de l’appropriation culturelle utilisent face à ce genre de critiques un contre-argument familier: celui du pouvoir.
Aucun problème pour les Indiens colonisés d’incorporer de la gymnastique européenne dans leur yoga, mais impossible pour les Canadiens d’origine européenne d’incorporer le yoga dans leurs entraînements physiques.Le problème de cet argument, c’est que comme la culture, le pouvoir n’est pas statique. Les coutumes considérées comme inhérentes à une culture proviennent très souvent de sa propre histoire qui alterne puissance et domination.
(…)
Toutes les cultures ont des histoires. Les jeunes nés aux Etats-Unis imaginent que les recettes ou la garde robe de leurs grand-mères sont apparues naturellement dans une patrie ancestrale intemporelle. Mais cela ne fait que refléter la façon dont ils se sont américanisés, en réduisant les complexités des autres pays à des folklores pour être fétichisés plutôt que compris et évalués selon leurs propres termes.Les garants de l’appropriation culturelle ont une histoire de moralité à raconter, celle de la victimisation occidentale des peuples non-occidentaux – une victimisation tellement extrême qu’elle est déclenchée par l’achat d’une robe chinoise par une fille occidentale, conçue précisément [à l’origine] pour que les jeunes chinoises puissent vivre davantage comme les jeunes occidentales.
Pour pouvoir raconter cette histoire, ils doivent écraser et déformer une grande partie de la vérité de l’histoire culturelle – et dans ce processus, rabaisser et infantiliser les gens qu’ils sont supposés défendre.* « Every Culture Appropriates » – The Atlantic
6. »I’m not Black, I’m Kanye West »
- L’écrivain et intellectuel Ta-Nehisi Coates revient sur les dernières mésaventures du rappeur, designer et provocateur professionnel Kanye West sur Twitter.
Kanye West, véritable dieu vivant, s’est réveillé récemment d’un long sommeil pour soutenir Donald Trump. Il a salué Trump, un «frère» avec qui il « partage l’énergie du dragon » et accusé ses critiques de censurer ses «propos impopulaires», et d’agir comme une «police de la pensée» dont la tactique «repose sur la peur».
C’est Trump, et non pas Obama, qui lui a donné l’espoir qu’un jeune black originaire du South Side de Chicago [comme lui] pouvait être président.
« Vous vous rappelez quand j’ai annoncé que je voulais me présenter aux élections? Mes proches, mes amis se sont foutus de moi. Maintenant, on a eu la preuve que ça peut arriver. » a-t-il expliqué dans une interview avec Charlamagne Tha God.Il y a une logique indéniable ici (…) Comme Trump, West est un narcissique, « le plus grand artiste de tous les temps » qui dirige ce qui sera bientôt « la plus grande compagnie de vêtements de l’histoire ».
Et comme Trump, West est incroyablement ignorant. Il affirme que Chicago « était la capitale mondiale du crime » alors que Chicago n’est même pas la ville la plus dangereuse des Etats-Unis.
L’ignorance de West n’est pas seulement profonde, elle est dangereuse car si la ville est vraiment la « capitale mondiale du crime », alors elle a besoin d’être gérée par les fédéraux, comme Trump l’a plusieurs fois menacé.(…)
Kanye West recherche la même chose que Michael Jackson – à se libérer des diktats du « nous » [la communauté afro-américaine].
Lors de sa visite à West, le rappeur T.I. a été stupéfait de constater que West, malgré son soutien à Trump, n’avait jamais entendu parler de la « travel ban ».
« Il ne connaît pas les choses que nous connaissons parce qu’il s’est retiré de la société de sorte qu’elle ne l’atteint plus », explique T.I.West lutte pour le droit d’être un «penseur libre» et il défend, en effet, une sorte de liberté – une liberté blanche, une liberté sans conséquence, une liberté sans critique, la liberté d’être fier et ignorant; la liberté de tirer profit d’un peuple avant de les abandonner; une liberté Stand Your Ground, une liberté sans responsabilité, sans mémoire dure; un Monticello [la plantation de Thomas Jefferson] sans esclavage, une liberté confédérée, la liberté de John C. Calhoun [7ème président des Etats-Unis et fervent partisan de l’esclavage], pas la liberté de Harriet Tubman [militante afro-américaine de l’abolition de l’esclavage au 19ème siècle] qui vous pousse à risquer la vôtre; pas la liberté de Nat Turner [un esclave afro-américain pendu après avoir mené une rébellion contre ses oppresseurs] qui vous pousse à donner encore plus, mais la liberté d’un conquérant, la liberté du fort construit sur l’antipathie ou l’indifférence vis-à-vis des faibles, la liberté de peloter, d’attraper la chatte, de dire « va te faire foutre salope », la liberté blanche de Calabasas [le quartier huppé de Los Angeles où habite Kanye West].
* « I’m not Black, I’m Kanye » – The Atlantic
7. Clip: Childish Gambino – « This is America »
- Pour aller plus loin:
* « Why The Dancing Makes ‘This is America’ So Uncomfortable to Watch » – The Atlantic
8. On vit une époque formidable
- Après les quotidiens (NYT, WSJ, WaPo, Boston Globe), les magazines Bloomberg, Vanity Fair, The Atlantic et le site Business Insider l’année dernière, Axios et CNN pourraient imposer à leur tour des paywall sur leur contenu en ligne qui est devenu l’une des principales ressources des médias face à des revenus publicitaires en déclin et la domination de Facebook et autres réseaux sociaux. Axios
- Le New York Times engendre deux fois plus de revenus par employé que Buzzfeed, c’est-à-dire 443 000 dollars pour la Gray Lady et 205 000 dollars pour la « GIF » Lady. The Information
- La principale concurrence des médias locaux et la raison principale de leur déclin? les quotidiens nationaux.
- Le traditionnel Met Gala, considéré comme les Oscars de la mode qui a lieu tous les premiers lundi de mai était le plus réussi depuis de nombreuses grâce à un thème qui a inspiré beaucoup les créateurs: La religion catholique. La sélection de Vanity Fair
L’exposition « Heavenly Bodies: Fashion and The Catholic Imagination » ouvre ses portes le 10 mai prochain au Met Museum de New York, jusqu’au 8 octobre prochain.
- Le maire de Jerusalem veut rebaptiser l’une des places de la ville, proche de l’ambassade américaine en l’honneur de Donald Trump, qui a toujours soutenu Israel et se situe du bon côté de la « vérité historique ». Politico
- Une enquête de CNN a révélé qu’une centaine de chauffeurs de Uber avaient été accusés d’agressions sexuelles ces quatre dernières années aux Etats-Unis.
- Selon Page Six, la rubrique people du New York Post, Vanessa Trump, la future ex-femme de Donald Jr, l’aîné « tête à claques » du président, serait sorti pendant cinq ans avec un membre du gang de Latin Kings, qui trafiquait la drogue et se baladait avec une arme, photo à l’appui s’il vous plaît – celle ci-dessous est datée de 1993.
C’est le président qui va être content.
9. Couverture du Jour
- La dernière cover story de NY Times magazine
Sur les 2,1 millions d’Américains actuellement dépendants aux opiacés, beaucoup sont des femmes en âge d’avoir des enfants. La population des jeunes adultes a été la plus touchée proportionnellement avec presque 400 000 adultes âgés de 18 à 25 ans qui souffrent de dépendance aux anti-douleurs (la grande majorité) et à l’héroïne.
Le suivi d’un régime contraceptif, et de n’importe quel régime en général est difficile pour une personne dont le corps et l’esprit sont les otages de la toxicomanie, ce qui explique en partie pourquoi, selon une étude récente, 90% des grossesses de femmes souffrant toxicomanie, comme Alicia, ne sont pas désirées.Le nombre de femmes enceintes qui se droguent a fortement augmenté entre 20104 et 2013, de manière disproportionnée (600%) dans les zones rurales.
Une autre étude révèle que le nombre de nouveau-nés souffrant du syndrome de sevrage néonatal (SSNN) a été multiplié par cinq, soit huit pour mille accouchements – contre une et demie [au début des années 2000]. Les experts estiment qu’un bébé souffrant de SSNN naît toutes les quinze minutes aux Etats-Unis.* « Children of the Opioid Epidemic » – New York Times magazine