Les Washington Capitals ont remporté ce soir la Stanley Cup, le championnat nord-américain de Hockey sur glace contre les Vegas Golden Knights à Las Vegas – le premier titre de l’un des quatre grands championnats américains (NBA, NFL, MLB & NHL) depuis 1992.
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1. Les quotidiens
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« ICE-HOLE »
Vendredi dernier, Pablo Villavicencio, un livreur de pizza parti faire une course à la base militaire de Fort Hamilton à Brooklyn, a été arrêté par des agents de l’ICE, après avoir été dénoncé par un garde qui a vérifié ses antécédents et découvert qu’il résidait illégalement sur le territoire depuis 2010.
Villavicencio, un immigré clandestin originaire d’Equateur, père de deux enfants et mariée à une Américaine naturalisée, dont le casier judiciaire est vierge, n’avait pas de papiers en règle et attend son expulsion des Etats-Unis dans une prison du New Jersey.Un exemple typique des dérives du durcissement de la politique d’immigration défendue par Trump, qui sépare des familles et les place dans une situation économique financière intenable.
Une campagne GoFundMe, lancée lundi pour aider financièrement la femme de Pablo, a déjà récolté 27 000 dollars. USA Today
Lors des 14 premiers mois de l’administration Trump, 30% des immigrés arrêtés par les services fédéraux d’immigration, susceptibles d’être déportés, n’avaient aucun casier judiciaire. USA Today -
Les républicains ne croient pas au Spygate
Information plutôt rassurante des leaders républicains qui rejettent la théorie conspirationniste rabâchée quasi-quotidiennement par le président sur Twitter, selon laquelle, le FBI aurait illégalement espionné des membres de l’équipe de campagne de Trump en 2016, à la demande du président américain, Barack Obama.
Rappel des faits: Au cours du printemps 2016, George Papadopoulos, alors jeune conseiller en politique étrangère du candidat Trump, rencontre à Londres un professeur maltais lié au gouvernement russe qui affirme être en possession d’emails compromettants sur Hillary Clinton – avant même qu’on apprenne le piratage du Comité National Démocrate et de la messagerie de John Podesta, directeur de campagne de la candidate démocrate, commandité, selon les services secrets américains, par la Russie.
En mai, lors d’une soirée arrosée, Papadopoulos révèle ces informations à un diplomate australien et en informe le FBI qui décide d’ouvrir une enquête de contre-espionnage sur la campagne de Trump et d’envoyer en Angleterre un informateur pour soutirer des informations à Papadopoulos, en vain.
Papadopoulos est finalement arrêté en juillet 2017 par le FBI, a reconnu avoir menti sur ses relations avec le gouvernement russe lorsqu’il travaillait pour Trump et coopère depuis avec Robert Mueller, en charge de l’enquête fédérale sur la Russie. -
Les Cavaliers perdent à domicile
Les Cavaliers ont enchaîné une troisième défaite d’affilée mercredi soir contre les Golden State Warriors, cette fois-ci à domicile, 102-110.
Jamais une équipe menée 3-0 dans une finale de NBA n’a réussi à remporter le championnat.
Les Warriors sont à une rencontre d’une troisième titre en quatre ans.
2. Trumplandia: Les bizarreries de Scott Pruitt
- Les scandales – certains sérieux, d’autres plus embarrassants – se multiplient pour Scott Pruitt, directeur de l’Agence de Protection de l’Environnement, dont la position s’est fragilisée au sein de l’administration Trump malgré un bilan très positif depuis dix-huit mois qui comprend entres autres le retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris sur le Climat, l’autorisation de pesticides dangereux pour le cerveau des enfants ou encore l’annulation des réglementations sur les émissions de gaz à effet de serre comprises du Clean Power Plant de Barack ObamaLes succès de Pruitt, un climatosceptique décomplexé, sont ternis depuis le début de l’année par la mauvaise habitude d’user et d’abuser des ressources du gouvernement fédéral à des fins personnelles.
Rien que cette semaine, on a appris que:- Privé de sa propre cafétéria à l’EPA, il a tellement profité du restaurant des sous-sol de la Maison Blanche – qui sert de la très bonne nourriture à des prix défiants toute concurrence dans la capitale – qu’on lui a demandé d’arrêter de se « servir du restaurant comme de sa propre salle à manger ». Politico
- Il demandait régulièrement à sa garde rapprochée, qui le suit 24/7 à sa demande, d’aller chercher son linge propre ou de l’accompagner dans les hôtels Ritz-Carlton pour acheter une crème hydratante spéciale. WaPo
Il a utilisé ses employés pour visiter des appartements à D.C. et essayer d’acheter un matelas usagé du Trump International Hotel de Washington. - Deux de ses plus proches collaborateurs à l’EPA, à l’origine de ces révélations, ont démissionné cette semaine après avoir témoigné devant la Commission d’éthique de la Chambre des Représentants.
- Mardi, Sierra Club, une association de protection de l’environnement, a révélé que Pruitt avait essayé l’année dernière de convaincre Chick-Fil-A, la chaîne de restauration spécialisée dans le poulet et réputée pour ses positions pro-chrétiennes et contre les droits des homosexuels, d’ouvrir une franchise à Tulsa, dans l’Oklahoma, offrir la direction à sa femme, Marlyn. HuffPost
- Et plus tôt cette année:
- Pruitt utilise un service de sécurité exceptionnel, vingt personnes au total, à cause de menaces de mort reçues sur .. Twitter, qui ont coûté trois millions de dollars l’année dernière, trois fois plus que ses prédécesseurs.
- Il a dépensé plus de 150 000 dollars en vols première classe et jets privés pour « des raisons de sécurité ».
- Il occupait l’appartement de la femme d’un lobbyiste de Washington – spécialisé dans les questions d’environnement – qu’il payait 50 dollars la nuit.
- Il a demandé une importante augmentation de salaires de deux de ses employés de l’EPA, malgré le refus de la Maison Blanche, et a affirmé ne pas avoir été au courant de ces demandes.
- Il a fait installer une cabine téléphonique insonorisée dans le placard de son bureau de l’EPA pour 43 000 dollars. Bloomberg
… Et des verrous biométriques à 5 000 dollars sur sa porte.
- « The Problems with Pruitt: A Complete guide » de Emily Holden, Alex Guillen et Kelsey Tamborrino – Politico
3. Le Tweet du Jour
- Rien ne va plus entre Justin Trudeau et Donald Trump depuis la décision du président américain d’augmenter les barrières douanières sur les exportations d’aluminium (10%) et d’acier (25%) de ses alliés européens, canadiens et mexicains.
L’équipe du Premier ministre canadien a révélé au journaliste de CNN, Jim Acosta, que lors de leur entretien téléphonique le 25 mai dernier, Trump aurait justifié cette décision pour des questions de sécurité nationale et fait référence à la responsabilité des Canadiens dans l’incendie qui a ravagé la Maison Blanche en 1812.
Sauf qu’il s’agissait des Anglais et non pas des Canadiens.
4. Diplomatie et maux de tête
- Après Cuba, ce sont diplomates américains installés en Chine qui sont mystérieusement tombés malade après avoir entendu des bruits étranges – « la dernière série de maladies inexpliquées qui ont frappé les diplomates américains et leurs proches ces dernières années ». Gizmodo
Les [deux] Américains évacués cette semaine travaillaient au Consulat de la ville Canton, au sud de la Chine, et leurs collègues et proches sont actuellement examinés par une équipe médicale du Département d’Etat. On ne sait pas combien d’entre eux présentent des symptômes, mais un porte parole du Département d’Etat a déclaré mercredi soir qu’un certain nombre d’individus ont été envoyés aux Etats-Unis pour des examens plus poussés.
Depuis des mois les responsables américains craignent que leurs diplomates soient l’objet d’attaques ciblées, sous la forme de bruits étranges, dont les symptômes sont similaires à ceux d’une commotion cérébrale ou d’une lésion cérébrale traumatique mineure.
Les cas recensés en Chine ont élargi une énigme médicale qui a commencé en 2016, lorsque les employés de l’ambassade américaine et les membres de leur famille ont commencé à tomber malade à La Havane. En tout, 24 d’entre eux ont été frappés de maux de tête, de nausée, de perte auditive, de problèmes cognitifs après avoir entendu des sons bizarres.
L’incident a fragilisé les relations avec Cuba qui a immédiatement été soupçonné et conduit les Etats-Unis à expulser les diplomates cubains.Mais depuis que les Américains présentent des symptômes similaires à Canton, les autorités américaines se demandent si d’autres pays, comme la Chine ou la Russie, ne seraient pas responsables.
* « US Diplomats Evacuated in China as Medical Mystery Grows » de Steven Lee Myers and Jane Perlez – NYTimes
5. MUST READ: Quand une condamnation est un crime
- C’est l’une des affaires criminelles les plus médiatisées de ces dernières années car elle symbolise parfaitement le problème des violences sexuelles dans les campus américains et la relative clémence dont bénéficient encore aujourd’hui certains « privilégiés ».
Dauber, âgée de 53 ans, est petite et intense.
Elle a l’air de comprendre la détresse des étudiants contrairement aux autres professeurs. Elle s’est battue pour ses étudiants dans le système byzantin de Stanford et quand les recours ont échoué, elle s’est battue pour changer le système.
Les étudiants de son cours sur [la gestion] des agressions sexuelles dans les campus, dont beaucoup sont des survivantes, l’admirent.
Une fois, Dauber a même laissé une étudiante qui ne se sentait plus en sécurité sur le campus vivre un temps dans sa maison de Palo Alto avec sa famille, ses quatre poulets et son chat.Et puis le 18 janvier 2016, une amie de la propre fille de Dauber a été agressée par un étudiant de 19 ans appelé Brock Turner.
Cette nuit-là, l’étudiant en première année de la prestigieuse université de Stanford en Californie est arrêté sur le campus après avoir agressé une jeune fille inconsciente derrière une benne à ordure.
Un an plus tard, il est reconnu coupable d’agression sexuelle, passible d’une peine de quatorze ans de prison mais l’avocat général n’en demande que six.
Et malgré une déclaration mémorable de la victime relayée dans les médias du monde entier – que Dauber considère comme le « manifeste du mouvement Me Too » – il n’est condamné qu’a six mois de prison, par un juge soucieux de « l’impact sévère » que pourrait avoir la prison sur l’avenir de Turner.Après ce dont elle a été témoin [lors du procès], Dauber était convaincue que Persky devait partir. En tant que juge élu, il peut être remplacé mais la prochaine primaire n’était que cinq jours après la condamnation de Turner.
Persky n’avait aucun adversaire et il était trop tard pour s’opposer à lui mais Dauber ne supportait pas l’idée que d’autres Emily Doe [le nom donné à la victime] puissent être traitées de la même façon avant la prochaine élection dans six ans.Puisque la Californie est l’un des huit Etats à permettre à un juge d’être révoqué, elle a décidé de lancer une campagne pour le démettre de ses fonctions. Une initiative qui n’a abouti que deux fois dans l’histoire de la Californie, la dernière remontant à 1932.
Les dix-mois qui ont suivi, Dauber a récolté plus d’un million de dollars de plus de cinq mille donations, la plupart de moins de cent dollars. Elle a mobilisé des centaines de volontaires et reçu le soutien de politiciens locaux, syndicats et féministes reconnues, dont Kirsten Gillibrand, Lena Dunham and Anita Hill.
En janvier dernier, après avoir accumulé 95 000 signatures, Daubert a réussi à ce que la question de la révocation de Persky soit posé sur le bulletin de vote du comté de Santa Clara pour l’élection du 5 juin.Mardi soir, plus de 60% des électeurs ont voté pour le départ de Aaron Persky.
* « When The Punishment Feels Like A Crime » de Julia Offe – HuffPost
6. Mini-série: « Sharp Objects »
- C’est la mini-série policière de l’été sur HBO, « Sharp Objects », inspirée du livre éponyme écrit par l’auteur de Gone Girl, Gillian Flynn, réalisé par Jean Marc Vallée (Little Big Lies), produit par Marti Noxon avec Amy Adams dans le rôle principal.
Le premier des huit épisodes sera diffusé le 8 juillet.
7. On vit une époque formidable
- Seulement deux joueurs des Philadelphia Eagles avaient prévu de se rendre à la Maison Blanche pour célébrer leur victoire au SuperBowl avant que le président décide de l’annuler.
- L’administration Trump a révélé les quatre vidéos de prévention contre la dépendance aux opioïdes, censées choquer les consciences.
Effectivement elles marquent les esprits. Axios - Facebook pourrait permettre aux utilisateurs d’Instagram de poster des vidéos de longue durée, jusqu’à une heure. WSJ
Facebook collabore avec ABC, CNN et Fox News pour lancer des programmes d’actualité sur son service Watch Video, en espérant générer de nouveaux revenus publicitaires. CNN - Uber a prévu d’investir 500 millions de dollars dans une opération mondiale de marketing visant à redorer son image ternie l’année dernière par les mésaventures de son fondateur Travis Kalanick, sa culture sexiste d’entreprise ou les accusations d’agressions sexuelles de ses chauffeurs. Bonne chance. The Information
- Les salariés du New Yorker ont décidé de former un syndicat, New Yorker Union, avec le NewsGuild of New York qui représente déjà le New York Times, le Washington Post, Associated Press, The Nation.
Leur syndicat dispose d’un site internet et de son propre logo, un Eustace Tilley avec le poing levé.
8. La couverture du Jour
- Pas grand chose à dire, la couverture signée Tim O’Brien parle d’elle même.J’ajouterai cette phrase du journaliste conservateur Jonah Goldberg dans National Review:
Je ne suis pas convaincu que le président puisse utiliser la grâce présidentielle pour lui-même. La grâce est un acte juridique, et comme James Madison l’écrit dans The Federalist No.10: « Personne n’a le droit d’être le juge de sa propre cause car ses intérêts seraient forcément influencés par son jugement, et susceptibles de corrompre son intégrité.