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Bon lundi à tous, 

Après avoir humilié ses partenaires du G7 ce week-end à Charlevoix au Quebec et avant la rencontre historique avec le dictateur nord-coréen, Trump s’en est pris ce matin à l’Otan et a promis « des changements à venir » dans l’Alliance Atlantique.

Si vous souhaitez inscrire vos amis, votre famille, vos collègues à cette revue de presse, c’est une très bonne idée et c’est ICI  

 

 

 

1. Les quotidiens

  • F-bomb et ce fameux sommet

    Hier soir a eu lieu la cérémonie des Tony Awards, les récompenses théâtrales américaines, retransmise sur CBS et marquée par le « Fuck You » De Niro adressé au président.

    L’autre grand sujet de discussion aujourd’hui, c’est le fameux sommet entre les deux « dictateurs » [dixit Abby Huntsman, présentatrice de « Fox & Friends » sur Fox News, dimanche matin] américains et nord-coréens qui aura lieu mardi matin à Singapour – ce soir à 21 heures, depuis New York.

 

 

 

  • Le commerce des pièces détachées dans le Colorado

    Dans les pompes funèbres et crématoriums de l’Etat du Colorado, des corps ont été perdus, intervertis, volés et même vendus.
    Dans certains cas, ces entreprises ont effectué des crémations et funérailles sans licence valide, et à deux reprises, elles ont incinéré le mauvais corps.
    (…)
    L’Etat est le seul du pays qui ne délivre pas de permis aux assistants funéraires. Le Bureau des Pompes Funèbres du Colorado n’a aucun employé affecté au contrôle et à l’inspection des activités funéraires, et ne dispose d’un budget annuel que de 85 000 dollars.
    (…)

    En 2015, Megan Hess a ouvert Sunset Mesa, un service de crémation low cost qui engrangé des centaines de milliers de dollars en faisant le commerce de cadavres en pièces détachées.  

    Mais Reuters a interrogé des anciens employés qui ont parlé de vacances à Disneyland de la famille Hess payées avec une dent en or extraite d’un cadavre ou des profits allant jusqu’à 40 000 dollars par mois grâce à la vente de « pièces détachées ».

    Moins d’un mois après la publication de l’enquête de Reuters, le FBI a perquisitionné Sunset Mesa, et une semaine plus tard, Le Bureau des Pompes Funèbres du Colorado a suspendu son permis.
    Dans sa décision, les autorités affirment que les cendres d’un défunt récupérées par sa famille étaient en réalité un mélange de ciment, sable et gravier.

    « It wasn’t his ashes » de John Ingold – Denver Post 

 

 

 

  • Des ports d’armes délivrés sans vérification pendant des mois en Floride

    Pendant plus d’un an, l’Etat de Floride n’a pas effectué de vérifications des antécédents judiciaires de dizaines de milliers de demandes de port d’arme dissimulé, autorisant les toxicomanes et personnes souffrant de troubles psychiques à porter des armes en public.

    Une enquête révèle qu’en février 2016, le Département d’Agriculture de Floride a cessé d’utiliser un fichier d’identification criminel du FBI, le National Instant Criminal Background Check System, qui vérifie que tous les nouveaux acquéreurs d’armes à feu n’ont pas d’antécédents dans d’autres Etats.
    Les employés en charge de ces vérifications n’ont plus eu accès au système, et ce jusqu’en mars 2017.
    Pendant ce temps, qui a coïncidé à la fusillade du Pulse qui a fait cinquante morts, et l’augmentation des applications pour des permis de port d’arme dissimulée, soit 275 000 entre juin 2016 et juin 2017.
    Tampabay.com

     

 

  • La fin de la saga Greitens?

    Eric Greitens, qui a démissionné le 29 mai dernier de son poste de gouverneur du Missouri, ne sera pas poursuivi pour les accusations de violation de la vie privée pour lesquelles il avait déjà inculpé plus tôt cette année.
    Le procès avait été annulé à la dernière minute à cause d’une erreur de procédure.

    La procureure a annoncé vendredi qu’elles abandonnait ces charges « faute de preuves suffisantes »: Eric Greitens aurait pris des photos à moitié nue de sa maîtresse à son insu et l’aurait menacée de les rendre public si elle révélait leur affaire.
    L’intéressé a reconnu la liaison extra-conjugale mais a toujours démenti l’existence de ces photos, qui n’ont jamais été retrouvées.

    * « Behind the scenes of Eric Greitens’ decision to resign. » – Kansascity.com

 

 

 

 

2. Trumplandia: Le fiasco du « G6+1 »

 

 

  • « An Awkward Family Reunion »

    Après un passage éclair et remarqué au G7, au cours duquel il a affirmé avoir de très bonnes relations avec ses alliés [« dix sur dix » avec Emmanuel Macron, Angela Merkel et… Justin Trudeau] tout en suggérant le retour de la Russie à la table des négociations, Trump a refusé, dans Air Force One en route vers Singapour, de soutenir le communiqué final qui rappelle le rôle crucial du système commercial international, condamne le protectionnisme, accepte en même temps la hausse des barrières douanières et promet une modernisation de l’OMC.

    La raison: L’annonce du Premier Ministre Justin Trudeau dans le discours de clôture du G7 de nouveaux droits de douane imposés aux Etats-Unis en réponse à « l’affront » que représente l’augmentation des barrières douanières sur l’acier (25%) et l’aluminium (10%).

    Tous les alliés de Trump [cherchaient] désespérément à éviter ce moment depuis son arrivée au pouvoir. Mais ces dix-huit derniers mois, la plupart ont compris, avec de plus en plus d’appréhension, que c’était inévitable.  New Yorker

    Peter Navarro, conseiller du président, en a choqué plus d’un en déclarant hier sur Fox News:

    Il y a une place spéciale en enfer pour tout dirigeant étranger qui se livre à de la diplomatie de mauvaise foi avec Donald J. Trump et essaye de le poignarder dans le dos.
    Justin Trudeau a fait preuve de mauvaise foi lors de cette conférence. C’était faible et malhonnête de sa part

  • De ce G7, on retiendra
    • Le désintérêt flagrant de Trump pour la conférence, arrivé en retard au premier meeting consacré vendredi matin à l’égalité des sexes, et parti samedi matin avant un meeting sur le changement climatique.
    • Le mépris envers les pays alliés: Trump est passé maître dans l’art de la communication politique, surtout lorsqu’il est devant les caméras en blaguant avec Justin Trudeau, en réitérant son affection pour Emmanuel Macron ou Angela Merkel.
      En réalité, le président américain n’a aucun autre intérêt que celui de l’Amérique, quelles qu’en soient les conséquences sur l’ordre économique mondial.Comme l’explique Corentin Sellin sur Twitter:

      Trump profite d’un jeu géopolitique inégal: les Européens et le Canada ont un besoin impératif des Etats-Unis pour consolider et améliorer une gouvernance démocratique et libérale du monde…mais l’inverse n’est pas vrai pour Trump qui refuse toute fonction de »gendarme mondial »…

    • Sur sa position concernant le déficit extérieur des Etats-Unis, elle est la même depuis quarante ans: « Les traités commerciaux sont un moyen pour les autres pays d’arnaquer les Etats-Unis ».
      Un problème qu’il n’a cessé de dénoncer et promis de résoudre lors de la campagne électorale, et qu’il applique effectivement.
    • Tout ce qui l’importe en ce moment, ce sont les relations bilatérales avec la Russie et la Corée du Nord avec le sommet du 12 juin prochain.
      Le multilatéralisme incarné par les traités et organisations commerciales et internationales ne l’intéressent pas
    • Trump a gagné et la stratégie de Poutine – visant à soutenir le président américain qui veut ne se désengager sur la scène internationale pour lui permettre d’asseoir son influence en Europe – marche à merveille.
    • La prochaine cible de Trump: L’OTAN, qu’il considère une fois de plus comme un poids pour les Etats-Unis.

 

 

 

 

4. Les petits papiers du président

  • C’est le genre de reportages croustillants sur les petites habitudes de Trump et son indifférence vis-à-vis des exigences légales de la fonction présidentielle.

    En vertu du Presidential Records Act, la Maison Blanche doit conserver toutes les notes, mémos et lettres que le président touche pour les envoyer aux Archives Nationales où ils deviendront des documents historiques.

    Mais les conseillers de la Maison Blanche ont compris qu’ils étaient incapables d’empêcher Trump de déchirer ces papiers quand il n’en n’avait plus besoin, et de le jeter dans la poubelle ou par-terre.
    Ils ont donc choisi de nettoyer à sa place pour éviter d’enfreindre la loi.
    Les membres du personnel ramassent les morceaux de papier collectés dans le bureau ovale et la résidence privée et les envoie à la gestion des dossiers, en face de la Maison Blanche, afin de les recoller.

    « On a du scotch transparent », explique Lartey – un fonctionnaire du gouvernement depuis plus de trente ans – « on trouve les différents morceaux, on les colle les uns aux autres et on les donne au responsable ».
    Lartey explique que les papiers qu’il reçoit sont des morceaux de journaux annotés par Trump, des lettres de parlementaires, dont Chuck Schumer, chef de la minorité démocrate au Sénat.
    (…)
    Lartey, 54 ans, et son collègue Young, 48 ans, ont été licenciés au printemps dernier. Les deux sont aujourd’hui au chômage et ne comprennent pas la raison de cette décision inattendue.
    Les deux hommes ont accepté de parler à Politico sur ce pourquoi ils pensent avoir été injustement virés d’un métier qu’ils comptaient exercer jusqu’à leur retraite. Les deux ont été contraints de signer des lettres de démission sans qu’on leur ait signalé les motifs de leur renvoi.
    (…)
    Young décrit son renvoi comme traumatisant et kafkaiesque. « La seule excuse que j’ai eu », c’est que « je travaille au service du président ».

    * « Meet The Guy Who Tape Trump’s Papers Back Together » de Annie Karni – Politico

 

 

 

 

5. Immigration, la tolérance zéro

  • L’immigration illégale à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis a continué d’augmenter pour le troisième mois consécutif, 50 000 en mai 2018 contre 16 000 l’année d’avant, et prouve les limites de la politique de tolérance zéro défendue par Trump.Début mai, le président a durci un peu plus le ton et annoncéengager des poursuites contre tous ceux qui tentent de rentrer illégalement sur le territoire américain, quitte à séparer les familles.
    Résultat: les agents de l’ICE ont emprisonné 1 600 immigrés illégaux ces dernières semaines en réquisitionnant des lits dans les prisons fédérales de Californie, Washington, Texas, Orgeon et Arizona.
    La plupart d’entre eux n’ont aucun casier judiciaire. NPRAutrefois détenus ensemble dans ces centres de rétention, les enfants, y compris en bas âge, sont désormais placés sous l’autorité de l’Office of Refugee Resettlement, rattaché au Département de la Santé américain, et leurs parents envoyés en prison en attendant leur sort.Vivement critiqué par les associations de défense des immigrés, Sessions a répondu: « Si ça ne vous plaît pas, n’essayer pas de passer la frontière avec des enfants ».

    Essayez de rentrer et on vous prendra vos enfants. Ce n’est pas une mesure d’urgence pour empêcher la crise, elle est discutée à la Maison Blanche depuis des mois, et même vivement critiquée par certains membres de l’administration.
    Ces enfants sont traumatisés pour envoyer un message. Ils sont utilisés comme une forme de dissuasion.
    Andrew Sullivan / nymag.com

     

 

 

 

 

6. Bourdain, le « Hemingway de la cuisine »

  • L’Amérique est encore sous le choc après le suicide d’Anthony Bourdain, 61 ans, chef, écrivain, militant de la « bonne bouffe » et présentateur « intelligent et passionné » de l’émission de CNN, « Parts Unknown » à la découverte des cuisines, traditions et habitants du monde.

    J’aurai dû mourir à 20 ans. Je suis devenu célèbre dans mes quarante, puis papa dans mes cinquante.
    J’ai l’impression d’avoir volé une voiture – une très belle voiture – et de devoir sans cesse vérifier le rétroviseur et apercevoir des gyrophares.
    Je n’en n’ai pas encore vu.
    Anthony Bourdain

    Originaire de New York, il s’est fait connaître en publiant en 1999 un essai sur son expérience et les dessous de la restauration à New York, où il a travaillé pendant dix ans comme Chef de cuisine, notamment à « Brasserie Les Halles ».
    Intitulé « Don’t Eat Before Reading This« , l’article est un succès immédiat qui devient un best-seller un an plus tard sous le titre « Kitchen Confidential: Adventures in the Culinary Underbelly. »

    Il multiplie les essais, les ouvrages avant de décrocher une émission sur Food Network (« A Cook’s Tour ») où il part à la découverte des cuisines du monde, puis « No Reservations » sur Travel Chanel et enfin CNN avec « Parts Unknown » – l’émission qu’il était venu filmer à Strasbourg avec son « meilleur » ami, Eric Ripert, propriétaire du Bernardin à New York, qui a rendu hommage à son ami, un « être humain exceptionnel, généreux et exaltant ».

    Barack Obama, qui est apparu dans l’un des épisodes de Parts Unknown sur Twitter: « Il nous a enseigné la cuisine – mais plus important, sa capacité à rassembler les gens, et à rendre moins peureux de l’inconnu ».

  • Les suicides en hausse aux Etats-Unis

    Selon le Centers for Disease Control and Prevention, le taux de suicide a augmenté de 30% aux Etats-Unis depuis 1999 et en a recensé 46 000 décès en 2016, soit deux fois plus que le nombre d’homicides.
    Ce week-end, les chaînes de télé et sites internet d’informations affichaient pour la plupart des massages de prévention contre le suicide en évoquant la mort de Bourdain.

    Kristen Powers met les pieds dans le plat dans USA Today en affirmant que si « les Américains sont déprimés et suicidaires, c’est parce qu’il y a quelque chose qui cloche avec notre culture »

 

 

 

7. Les adieux de Charles Krauthammer

  • Charles Krauthammer, 68 ans, l’une des voix conservatrices les plus brillantes et respectées de sa génération, a annoncé vendredi à ses lecteurs du Washington Post et téléspectateurs de Fox News, que son cancer était revenu et que les médecins ne lui donnaient que quelques semaines à vivre:

    « C’est le verdict de fin. Mon combat est terminé. »
    Je ne regrette rien de la vie que j’ai eu. Ca a été une vie merveilleuse – pleine et remplie d’amour et de projets qui m’ont été chers.
    Je suis triste de partir mais je pars en sachant que J’ai vécu la vie que je voulais.

    Le comité éditorial du Washington Post, dans lequel Krauthammer écrit depuis 1984 et avec lequel il a reçu le Pulitzer en 1987, lui a rendu hommage:

    Le vendredi a toujours été le jour de Charles. Depuis longtemps, avant les informations en ligne, quand l’espace signifiait simplement un petit encart en haut d’une page imprimée, on savait garder de la place le vendredi pour Charles. Charles a toujours rempli l’espace, avec le bon nombre de mots et les plus fins. Nos relecteurs ont toujours pris soin de vérifier les corrections avec Charles, parce qu’il accorde de l’importance à chaque mot. Il y a eu rarement eu beaucoup de corrections.

    Charles vient de nous annoncer, avec vous tous, ses lecteurs, qu’il n’y aura plus de relecture (…)

    Scientifique de formation, Charles nous explique dans le communiqué publié [vendredi] qu’il accepte le verdict [des médecins] et qu’il partira avec tristesse mais sans regrets. Il nous demande également, à ses amis de Fox News, de ne pas l’embarrasser avec des hommages fleuris. Avec difficulté, nous respecterons sa demande.

    Nous savons que nous parlons pour beaucoup d’entre vous quand nous affirmons que rien ni personne ne pourra le remplacer. Charles écrivait pour les bonnes raisons. Dieu sait – et les présidents de droite comme de gauche peuvent en convenir – qu’il n’a jamais cherché à être invité à des dîners à la Maison Blanche ou autres témoignages de soutien des puissants. Il a plutôt cherché à nous faire réfléchir, à élargir notre façon de penser, et parfois à nous faire rire.
    Comme quelques uns seulement, il a réussi, semaine après semaine, vendredi après vendredi, année après année. Ses jugements impitoyables acclamés par certains lecteurs et critiqués par d’autres.
    Mais difficile de nier qu’il a toujours écrit ses tribunes avec une intelligence et une intégrité à couper le souffle.

    J’ai souvent cité ses tribunes pour comprendre les logiques de la pensée conservatrice dans le kiosque que ce soit pour Obamacare (26.09.2017), le renvoi de Comey (14.05.17)

    * « Fridays Without Charles » du comité éditorial du Washington Post

 

 

8. Doc: « Robin Williams, Come inside my mind »

  • C’est le documentaire de HBO sur la vie et carrière l’acteur comique américain à travers des vidéos inédites et les interviews de ses amis, y compris, Billy Crystal, Eric Idle, Whoopi Goldberg, David Letterman, et Steve Martin.
    Réalisée par Marina Zenovich, il sera diffusé le 16 juillet prochain sur HBO

 

 

 

 

 

9. On vit une époque formidable

 

  • Les tarifs imposés par Trump sur les panneaux solaires a poussé les compagnies américaines a annuler ou geler plus de 2,5 milliards de dollars de projets – et tous les emplois qui vont avec. Reuters
  • En 2016, la NRA a dépensé 419 millions de dollars pour élire Trump et les Républicains du Congrès, sans jamais dévoiler l’origine de ces fonds. Or l’Association a été en contact avec des proches de Poutine pendant la campagne présidentielle 2016. CcClatchy.com
  • L’actrice américaine Reese Witherspoon vient de signer pour un troisième épisode du désormais classique « Legally Blonde ». NY Daily News
  • Google a décidé d’enlever l’oeuf de sa salade émoji pour « inclure » davantage la population « vegan » qui consomme tout sauf les produits animaux morts et vivants.
    Chacun ses priorités. Mashable
  • Shonda Rhimes, créatrice de « Scandal » et « Grey Anatomy » pour ABC, désormais en contrat avec Netflix, a acheté les droits de l’article viral de New York magazine sur la fausse héritière Anna Delvey pour en faire une mini-série. Page Six
  • LE Pdg de Twitter, Jack Dorsey, s’est excusé après avoir posté une photo d’un coupon de réduction de la chaîne de fast food de poulet, Chik-Fil-A, réputé pour ses positions anti-homosexuelles, le mois de la fierté homosexuelle.
  • Je ne saurai vous conseiller la lecture du journaliste du WSJ, John Carreyrou, « Bad Blood: Secrets & Lies in a Silicon Valley Startup » sur la pire « con artist » de la Silicon Valley, Elizabeth Holmes.

 

 

 

 

 

10. Le fiasco Toys « R » Us

  • Toys « R » Us, considéré comme le plus grand magasin de jouets au monde pendant des décennies, a fait banqueroute à l’automne dernier et fermera tous ses magasins américains à la fin du mois.
    La dernière cover story de Bloomberg Businessweek nous explique comment la mauvaise gestion et les erreurs financières de la direction ont précipité sa chuteFondée en 1957 par Charles Lazarus qui l’a dirigée jusqu’en 1994, à son sommet, la compagnie n’a cessé depuis de décroître.

    Quatre ans et deux Pdgs plus tard, Toys « R » Us a été repris par Walmart, devenu le plus grand vendeur de jouets aux Etats-Unis. Deux ans plus tard, Toys « R » Us a conclu un accord désastreux pour abandonner son site internet et vendre exclusivement sa marchandise en ligne avec Amazon.com. En 2004, la compagnie, dont les profits reposent alors presque entièrement sur ses magasins Babies « R » Us, cherche à se vendre. Les dirigeants suggèrent même que la compagnie quitte définitivement le business des jouets.

    Au lieu de cela, trois fonds d’investissement rachètent la compagnie en 2005 pour 7,5 milliards de dollars, et ont vu défiler pendant les treize années qui suivent, une succession de dirigeants tenter de limiter la casse face à la récession et aux bouleversements du commerce.
    (…)
    Ce qui a compliqué les efforts des dirigeants, c’est que la compagnie n’a cessé de vivre sur des emprunts. Elle a payé 400 millions de dollars d’intérêts sur ses cinq milliards de dettes, chaque année pendant dix ans.

    * « Thears ‘R’ US: The World’s biggest Toy Store Didn’t Have to Die » de Susan Berfield, Eliza Ronalds-Hannon, Matthew Twonsend et Lauren Coleman-Lochner. Bloomberg Businessweek

Published in Revue de presse