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Bonjour à tous,

 

La semaine avait mal commencé avec la validation du Travel Ban, elle a pris un tournant dramatique, mercredi, après l’annonce du départ à la retraite du juge « pivot » de la Cour Suprême des Etats-Unis, Anthony Kennedy. La nomination « très rapide » d’un nouveau juge conservateur pourrait favoriser le retour des valeurs traditionnelles républicaines dans le pays, fragiliser les droits civiques et remettre en cause le droit à l’avortement.

Si vous souhaitez inscrire vos amis, votre famille, vos collègues à cette revue de presse, c’est une très bonne idée et c’est ICI  

 

 

 

1. Les quotidiens

 

  • Travel Ban: La victoire de Trump

    La décision de la Cour Suprême des Etats-Unis de valider le « Travel Ban » de Trump est une victoire « fantastique » pour le président, qui sous l’Immigration and Nationality Act a donc le droit d’interdire, de manière permanente, l’entrée sur le sol américain des ressortissants de Libye, Syrie, Iran, Yémen, Somalie, Vénézuela et Corée du Nord au nom de la sécurité nationale.

    Les cinq juges de la Cour Suprême n’y ont vu aucune discrimination envers les pays musulmans, malgré les propos incendiaires de Trump pendant la campagne présidentielle qui voulait tout simplement interdire l’entrée des Musulmans aux Etats-Unis, le fameux « Muslim ban », jugé inconstitutionnel.

    C’est la troisième version du décret présidentiel signé par le président une semaine après son investiture qui avait volontairement créé le chaos dans les aéroports, avant d’être annulé par des juges fédéraux; la seconde version avait également échoué.

    La [première version du] Travel ban était l’exemple parfait d’une vérité que les adversaires de Trump avaient déjà transformé en slogan: « Ce n’est pas normal ».
    Puis, seulement mais sûrement, ça l’est devenu.

    Vox

     

 

  • Un juge ordonne la réunion des familles

    Un juge californien a ordonné mardi aux autorités frontalières américaines de réunir les familles séparées dans les trente prochains jours, un délai assez court pour un processus toujours incertain sur les conditions de réunion des parents et de leurs enfants.
    Si les enfants ont moins de cinq ans, ils doivent être réunis dans les quatorze jours selon l’ordonnance délivrée mardi par la juge Dana Sabraw de San Diego.
    Sabraw, nommée par le président George W Bush, a également interdit toutes nouvelles séparations sur l’ensemble du territoire, à moins que l’un des parents ne soit pas apte à s’occuper de l’enfant ou qu’il décide de ne pas vouloir rester avec.
    Elle exige également que le gouvernement offre un contact téléphonique entre les parents et enfants dans les dix jours.
    SFChronicle

     

 

  • « Red Alert »

    C’est la grande surprise des primaires démocrates: Alexandria Ocasio-Cortez, 28 ans, qui a participé en 2016 à la campagne de Bernie Sanders, a battu le Représentant sortant du 14ème district de l’Etat de New York – certaines quartiers du Bronx et du Queens – Joe Crowley, avec 58% des voix. Le signe d’une tendance progressiste qui devrait remodeler le parti démocrate et l’orienter plus à gauche.
    Crowley, 56 ans, n’avait pas eu d’adversaire depuis quatorze ans, disposait de dix fois plus d’argent que Mme Ocasio-Cortez pour sa campagne et n’a même pas daigné se présenter aux deux débats des primaires, auxquels a assisté sa rivale.

 

 

 

 

2. Trumplandia: La Cour, à droite toute!

  • La Cour s’en prend aux syndicats et au droit à l’avortement

    La Cour Suprême a décidé ce matin que les syndicats du service public ne seraient plus autorisés à prélever des cotisations syndicales aux employés non-syndiqués au nom du respect de leur liberté d’expression – celle de ne pas adhérer aux revendications politiques de ces organisations: Une décision saluée par les conservateurs qui va considérablement affaiblir les syndicats et le soutien financier qu’ils représentent pour le parti démocrate. Bloomberg

    Hier les juges ont interdit aux autorités de Californie d’obliger les centres anti-IVG, gérés par des associations chrétiennes, d’informer leurs patientes de l’offre de moyens de contraception et de possibilités d’avortement à bas prix.
    Une nouvelle attaque contre le droit à l’avortement qui signale le virement à droite de la Cour Suprême depuis l’arrivée du remplaçant d’Anthony Scalia, nommé par Donald Trump, Neil Gorsuch.

 

 

 

  • La retraite de Kennedy

    Après trente années à la Cour Suprême des Etats-Unis, le juge Anthony Kennedy, nommé par Ronald Reagan, a décidé de prendre sa retraite et offre à Trump la nomination d’un second juge à la Cour Suprême qui devrait faire pencher la Cour vers la droite.

    C’est un véritable séisme – pour la politique dans son ensemble, pour la Cour et pour les millions d’Américains dont les vies ont été modelées par [les décisions de Kennedy].
    Remplacer Kennedy par un juge plus conservateur, qui va entraîner de nouvelles restrictions sur le droit à l’avortement ou les droits de la communauté LGBT, pourrait être l’acte le plus significatif de la présidence de Trump.
    Axios

     

     

  • Son remplacement

    Après la mort soudaine du juge Anthony Scalia en février 2016, le chef de la majorité républicaine, Mitch McConnell, avait empêché la nomination du juge « modéré » Merrick Garland, proposé par Obama, sous prétexte qu’il s’agissait d’une année d’élections.

    Les Démocrates vont tout faire pour empêcher le président de nommer un juge avant les élections de mi-mandat au cours desquelles les Démocrates pourraient reprendre la majorité dans l’une des deux chambres, et avoir un peu plus de poids dans la nomination du prochain juge.

    Schumer, chef de la minorité démocrate du Sénat a déjà demandé à « ses collègues républicains de respecter la loi mise en place en 2016, de ne pas élire un juge à la Cour Suprême en pleine année électorale ».

    Mais comme le résume si bien Ezra Klein dans Vox:

     « la grande force de McConnell, [le politicien le plus efficace de son époque] c’est qu’il se fiche de tout. Il se fiche d’être hypocrite, il se fiche que vous puissez penser que c’est hypocrite, et se fiche que Chuck Schumer pense que c’est hypocrite »

    Effectivement, Mitch McConnell a précisé qu’il ne s’agissait pas d’une année d’élections présidentielles et que ses collègues sénateurs éliraient un nouveau juge le plus rapidement possible.

 

 

 

 

3. Le Tweet du Jour: Le casse du siècle

L’élection présidentielle de 2016 – qui s’est jouée sur la combinaison de 80 000 votes répartis sur trois Etats – a permis au gagnant de choisir deux juges de la Cour Suprême lors des dix-sept premiers mois de présidence.

 

 

 

 

 

4. La liberté d’expression, l’arme redoutable des Conservateurs.

  • Les décisions prises par la Cour Suprême ce mois-ci d’autoriser une pâtisserie du Colorado à refuser de réaliser une pièce montée pour un couple homosexuel, celle d’interdire les syndicats du service public de prélever une cotisation aux employés non-syndiqués, ou encore celle de laisser les centres anti-IVG ne plus proposer l’avortement à leurs patientes ont été célébrées par les conservateurs comme une victoire contre « les despotes opposés à liberté d’expression »: Les démocrates et les progressistes.C’est l’interprétation qu’en fait David French dans National Review et qui permet de mieux comprendre la « logique » de la pensée conservatrice.

    Sans doute le pire affront du gouvernement envers le droit de conscience, pire encore que la censure, est le discours forcé, la pratique qui oblige les Américains à financer ou exprimer des idées qu’ils détestent.
    C’est une chose de dire à une femme ou un homme qu’ils n’ont pas le droit de s’exprimer, c’en est une autre de les obliger à utiliser leur voix, leurs talents artistiques ou leur portefeuille pour soutenir une entreprise culturelle, politique ou religieuse à laquelle ils n’adhèrent pas.

    C’est exactement ce que l’Etat du Colorado a essayé de faire en punissant le chrétien Jack Philipps qui avait refusé d’utiliser ses talents artistiques pour un mariage gay. C’est exactement ce que l’Etat de Californie a fait en obligeant les centres médicaux pro-life à faire la publicité pour des avortements gratuits. Et c’est exactement ce que l’Etat de l’Illinois a essayé de faire en exigeant que les fonctionnaires non-syndiqués financent les activités syndicales.
    (…)
    Comment est-ce que les médias couvrent ces affaires? Trop souvent en minimisant la loi et en jouant la confrontation politique. Donc dans chacun des cas, le conflit n’a pas été présenté comme le « pouvoir de l’Etat contre la liberté individuelle » mais plus comme « gays contre chrétiens », « les droits à l’avortement contre le mouvement pro-life », ou « les syndicats contre les conservateurs ».
    Mais ce n’est pas la façon dont la jurisprudence concernant la liberté d’expression fonctionne. L’identité politique des partis ne devrait pas interférer dans ces questions.
    En protégeant la liberté d’expression et les citoyens contre le discours forcé, la Cour impose des précédents que chaque citoyen pourra utiliser – dans le contexte approprié – quel que soit son parti.
    (…)
    Les progressistes devraient considérer le fait que le juge Kennedy – l’homme qui défendu Roe [le droit à l’avortement] et le mariage gay – a rejoint les majorités dans chacune de ces décisions et s’oppose à toute forme de coercition de l’Etat.

    * « The Supreme Court Delivers Another Stinging Rebuke to Anti-Free Speech Authoritarians » de David French – National Review

 

 

 

 

5. Raya, la « dating app » exclusive

  • Le New York Times se penche sur le phénomène « Raya », cette application de rencontres élitiste, qui contrairement à Tinder ou Happn, est payante (7,99 dollars par mois) et n’est disponible que pour certains privilégiés.
    La sélection à l’entrée est drastique: il faut être recommandé par un utilisateur de Raya, avoir un physique qui plaît, être connecté, faire du cinéma, être un sportif de haut niveau, avoir plein d’abonnés sur Instagram ou être « quelqu’un qui n’en n’a que 500 mais qui a été accepté car il est DJ ».
    Et la liste d’attente est longue, puisque environ cent mille personnes attendent patiemment leur tour.

    Environ 8% des demandes sont acceptées, ce qui rend Raya encore plus sélectif que la Harvard Business School.
    A l’intérieur, les règles sont simples: Ne pas être un « creep » et maintenir la plus stricte intimité. Les utilisateurs qui font des captures d’écran sont rappelés à l’ordre et dévoiler des informations sur les autres membres est vivement découragé.

    Snob? oui mais il existe un marché pour ça. Dans une période où les plateformes ouvertes [au public] comme Facebook ou Twitter tentent de renouer la confiance avec leurs utilisateurs après une vague de scandales, Raya se distingue en étant un réseau social dont le succès repose davantage sur l’exclusivité que sur la quantité, en transformant l’intimité en un argument de vente.
    Il existe d’autres applications de rencontres « élitistes » comme la League qui a trois cent mille usagers. Mais Raya s’impose comme la première application qui a réussi à créer une atmosphère intime et de confiance en restant la plus discrète possible.

    C’est la première fois que le fondateur de Raya, Daniel Gendelman, 34 ans, évoque la genèse du projet: créer une application de rencontre qui ressemble à « un dîner, intime, avec des gens intéressants qui ont des conversations sincères » et qui pourrait devenir « le Davos du numérique, un endroit où les gens influents concoctent toutes sortes de projets commerciaux, artistiques et humanitaires ».
    Elle est lancée en février 2015 et a été un succès immédiat.

    Le processus de sélection, au coeur de Raya, est supervisé par un comité secret d’environ 500 membres de confiance qui votent pour chacune des applications. Les personnes qui répondent aux normes du comité sont informées quand elles sont acceptées, et les autres sont placées sur une liste d’attente. M. Gendelman explique qu’il existe plus de dix mille membres repartis dans une dizaine de pays. 

    * « Can This Exclusive Dating App Install a Wondrous Utpia While Also Helping Celebrities Hook Up? » de Kevin Roose – The New York Times

 

 

 

 

6. « Déséquilibré »

 

 

 

 

  • Plus les médias mainstream ou « Fake News Media » pour le président, le critiquent, plus les Républicains font bloc. Ils sont 90% à supporter Donald Trump, presque autant que George W Bush après le 11 septembre.Donc pour raviver les troupes avant les élections de mi-mandat, rien de mieux que d’en rajouter une couche, comme l’a fait le Comité National Républicain dans cette vidéo, « brutale » selon le site de droite RedState, avec en fond la voix de Bernie Sanders.

    Mardi le RNC a décidé de capitaliser l’aide de l’extrême gauche et a diffusé un clip de campagne qui dénonce les élucubrations insensées de la gauche progressiste.

 

7.On vit une époque formidable

 

  • Un salaire à six chiffres est considéré comme un « bas salaire » à San Francisco et le seuil continue d’augmenter. SF Chronicle
  • Pour booster ses ventes de petits-déjeuners, McDonalds a décidé de mettre sur le marché des « muffins tops », le chapeau du Muffins, plus croustillants que la partie inférieure. Une idée lancée par Julia Louis Dreyfus dans un épisode de Seinfeld. Businessweek
  • James Alex Fields Jr, qui a foncé dans la foule de manifestants de Charlottesville en août dernier et tué Heather Heyer a été inculpé de « crime raciste ». Axios
  • L’ancien président de Fox News, Bill Shine, va devenir le directeur de communication de la Maison Blanche à la place de Hope Hicks, qui a démissionné plus tôt cette année. C’est Fox News qui a annoncé le scoop. CNN
  • L’ancien président Barack Obama serait prêt à repartir en campagne pour aider les Démocrates à remporter le plus de sièges aux élections de mi-mandat en novembre prochain. CNBC

 

 

 

 

8. La Couverture du Jour

 

Published in Revue de presse