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Bonjour à tous,

Et bon début de semaine!

 

Le Mexique a un nouveau président de gauche mais vient d’être battu 2-0 par le Brésil en Coupe du monde.

 

… Et LeBron James a signé chez les Lakers.

 

Si vous souhaitez inscrire vos amis, votre famille, vos collègues à cette revue de presse, c’est une très bonne idée et c’est ICI  

 

 

 

 

 

1. Les quotidiens

 

  • Victoire de AMLO

    « C’est un jour historique » a déclaré Lopez Obrador [qui a largement remporté hier les élections présidentielles mexicaines] dans un discours prononcé devant ses supporters. Il a promis de revenir vers une « Démocratie Authentique » et dément toutes velléités d’imposer une dictature sur le pays.
    « Le président de la République n’acceptera la corruption ou l’impunité sous aucun prétexte ».
    Personne ne sera épargné a-t-il ajouté, ni les membres de son parti, ni ses amis. Il a appelé à la réconciliation avec les partis rivaux en voulant représenter les intérêts de tous les Mexicains, même si sa priorité ira vers les pauvres et les indigènes.

    « Nous respecterons tout le monde mais accordons la priorité aux humbles et aux oubliés »

    Les scènes de liesse ont envahi le centre de Mexico City pour l’élection du premier leader d’opposition de gauche.
    Son élection pourrait annoncer une nouvelle ère politique pour le Mexique, même si Lopez Obrador à été un pilier du PRI, le Parti Révolutionnaire institutionnel, avant que lui et d’autres membres de la gauche le quittent à la fin des années 80.

    « Il n’y a pas de plus grande joie que de savoir que votre pays est enfin libéré » explique Blanca Rosa Rubacalba, 76 ans, en pleurs avec un drapeau mexicain à la main. « Libéré de la corruption, des mensonges et du vol, je peux mourir tranquille ». Sandiegouniontribune.com

  • Jahi, le dernier souffle

    Jahi McNath, l’adolescente de Oakland, dont la mort cérébrale a captivé le monde pendant que des machines l’aidaient à respirer, a finalement été débranchée le 22 juin dans le New Jersey après avoir souffert d’une hémorragie interne et un problème rénal ont annoncé, jeudi, sa famille et leur avocat.
    Presque cinq ans après que la Californie l’ait déclaré morte, l’Etat du New Jersey a finalement publié son certificat de décès, et la cause de la mort, une hémorragie. Son corps sera rapatrié chez elle à Oakland la semaine prochaine, son cerveau donné à la science a précisé son avocat Christopher Dolan.
    La mère de la jeune fille, Nailah Winkfield, qui avait rejeté les conclusions [des médecins] sur la mort cérébrale de sa fille, retenait ses larmes jeudi après midi: « Je suis dévastée par la perte de ma fille, toute ma vie tournait autour d’elle. »
    Sa longue, chaotique bataille juridique et médicale a fasciné le pays et opposé la foi d’une famille contre l’avis pragmatique de la science et de la bureaucratie
    . Mercury News

    Le New Yorker a consacré un long reportage sur cette affaire en février dernier, « What Does It Mean To Die » de Rachel Aviv

  • « Comme si ça n’allait jamais s’arrêter »

    Il y a quelques semaines, les filles de Shanita Yates ont assisté aux obsèques de leur cousin de 14 ans. Il a été tué lors d’un anniversaire au Lions Club de Lawrence. La semaine dernière, la famille de Yates pleurait la mort d’un autre cousin, plus âgé, 19ans, Trevon Bonds, tué dans un appartement du WestSide [un quartier de Gary, une ville de l’Indiana].
    Portant un badge du plus jeune cousin, Daron Johnson, surnommé Manny, Raylyn Yates, 12 ans, et ses soeurs évoquaient leur grand cousin lors d’une veillée qui lui était consacrée mercredi soir. Le jeune diplômé, amateur de football américain, avait toujours le sourire, « il était gentil avec tout le monde, on n’aurait jamais pensé que ça puisse lui arriver, qu’il meure. »
    Yates, mère de cinq filles et deux garçons a désormais peur pour ses enfants, surtout ses garçons: « Ca me fait peur car la mort se rapproche toujours un peu plus de nous, comme si ça n’allait jamais s’arrêter. De pire en pire. » 
    Indystar.com

  •  Lebron part à Los Angeles

    « Encore parti » se lamente ce matin le Plain Dealer, le quotidien de l’Ohio après l’annonce hier du départ de Lebron James, le joueur star de Cleveland, meilleur joueur de la NBA et sans doute de l’histoire du basket américain.
    Après son départ des Cavaliers de Cleveland (2003-2010) pour les Miami Heat (2010-2014), où il a remporté deux championnats (2012 et 2013), il est retourné chez les Cavaliers (2015-2018) pour remporter un troisième championnat en 2016, et vient donc de signer un contrat de 154 milliards de dollars pour quatre ans chez les Los Angeles Lakers, afin de réaliser l’exploit de gagner un quatrième championnat, sous trois maillots différents – avant une éventuelle retraite.

2. Trumplandia: Trump contre l’OMC et l’Europe

  • Trump v. OMC

    Selon le site d’information AxiosTrump évoque régulièrement, lors de conversations privées, l’idée de quitter l’Organisation Mondiale du Commerce, « un désastre » qui fragilise la puissance américaine:

    « On se fait toujours avoir par l’OMC. Je ne comprend pas pourquoi on y a adhéré. L’OMC a été pensée par le reste du monde pour arnaquer les Etats-Unis » 

    La plupart de ses conseillers lui ont avisé que les Etats-Unis, l’un des membres fondateurs de l’Organisation, en profitent largement en remportant 85,7% des affaires jugées devant la Cour par rapport à la moyenne des autres pays (84,4%) et de son principal rival, la Chine.

    Mais Trump n’a que faire des explications des experts, qu’il méprise, préfère écouter ses instincts et rappelons déteste toutes les organisations internationales et traites multilatéraux qu’il considère défavorables aux Etats-Unis, préférant les relations bilatérales.

    Selon Mike Allen, un retrait américain de l’OMC provoquerait un bouleversement du marché mondial aux dépens des Etats-Unis: « Si Trump continue de penser qu’il est maltraité par la communauté internationale, il serait inconscient de penser qu’il ne pourrait pas suivre ses désirs à un moment donné.

    Vendredi, le président a démenti tout retrait mais a continué de se plaindre: « On se fait très mal traité … C’est une situation injuste.

    Hier, Axios a obtenu une proposition de loi, appelée « United States Fair and Reciprocal Tariff Act » qui donnerait les pleins pouvoir à Trump en matière de tarifs douaniers, sans le consentement du Congrès, au mépris des règles internationales: « Ca reviendrait à quitter l’OMC et ses conditions sans officiellement annoncer notre départ » explique une source familière avec la proposition.

    « La bonne nouvelle, c’est que le Congrès ne donnera jamais cette autorité au président » 

  • … Et tente de destabiliser l’Union Européenne

    En attendant le sommet de l’OTAN en Europe le mois prochain puis la rencontre historique avec le président russe Vladimir Poutine, les attaques personnelles de Trump contre l’Union Européenne et d’autres piliers de l’ordre occidental éclipsent les tentatives de son gouvernement de rassurer les alliés que l’allégeance des Etats-Unis envers le projet transatlantique qu’ils mènent depuis les années 1940.
    Lors d’une réunion privée à la Maison Blanche fin avril, Trump discutait commerce avec le président français Emmanuel Macron, et lui a demandé: « Pourquoi est-ce que vous ne quittez pas l’Europe? » en promettant que si la France quittait l’Union, Trump lui offrirait un accord commercial bilatéral bien plus avantageux que celui obtenu avec l’Europe.
    La Maison Blanche n’a pas démenti ces propos mais refusé de commenter là-dessus.
    Mettons de côté le fait que la proposition de Trump révèle son ignorance de Macron et de ceux qui l’ont élu. C’est l’exemple d’un président des Etats-Unis qui incite à démanteler une organisation des alliés de l’Amérique, à l’encontre de la politique gouvernementale officielle du pays.
    Trump a critique publiquement l’Union Européenne et l’OTAN depuis la campagne, mais la fréquence et l’intensité des attaques ont augmenté. Cette semaine, dans un meeting du Dakota du Nord, il a dit que « l’Europe avait été mise en place pour profiter des Etats-Unis, pour se servir dans la tirelire ».

    * « Trump is Trying to Destabilize the European Union » de Josh Rogin – The Washington Post

 

 

 

 

3. « Abolish ICE »

  • C’était l’une des revendications des centaines de milliers de personnes qui ont manifesté un peu partout aux Etats-Unis samedi contre la politique de tolérance zéro en matière d’immigration de l’administration et la séparation des familles à la frontière, aujourd’hui suspendue.l’ICE, l’Immigration and Custom Enforcement, l’agence fédérale qui a séparé les milliers d’enfants de leurs à la frontières, qui organise des raids partout dans le pays contre les immigrés illégaux, dont une partie n’ont jamais eu affaire à la justice, est au centre de cette polémique.Frustrés par la politique de « catch and release » de Obama, qui consiste à arrêter les clandestins puis à les remettre en liberté en attendant leur jugement, les agents de l’ICE ont vu leur ailes s’envoler avec l’arrivée de Trump, qui les soutient publiquement, a augmenté leur budget, leur pouvoir et leurs effectifs.

    L’une des revendications des manifestants ce week-end était l’abolition de l’ICE

     

    « Les autorités démocrates s’inquiètent que la soudaine vague de certains membres ambitieux du parti qui demandent l’abolition de l’ICE les fassent passer pour des laxistes en matière de sécurité, un thème clé pour beaucoup de « swing voters » [ces électeurs indécis] et qu’ils deviennent une proie facile pour les conservateurs qui vont les accuser de vouloir ouvrir les frontières.

    La revendication a pris de l’ampleur cette semaine après la victoire surprise de Alexandria Ocasio-Cortez, 28ans, dans la 14ème circonscription de New York; Kristen Gillibrand, est devenue la première sénatrice démocrate à « vouloir se débarrasser de l’ICE et construire quelque chose de plus efficace; enfin, le maire de New York City à déclaré de l’ICE était cassée, controversée et devrait âtre abolie. »

    Selon Mike Allen, « Supprimer l’ICE » est la parfaite antithèse à la « Construction du Mur » de Trump ou comment une simple phrase résume une idéologie toute entière qui résonne auprès de la base électorale démocrate.
    Mais elle pourrait aussi créer un désastre politique [pour les Démocrates], comme Obamacare pour les Républicains car il suggère que l’intérêt des Démocrates pour les immigrés illégaux dépasse la compassion et tombe dans l’irresponsabilité.

    D’un point de vue stratégique, si les Démocrates proposent une suppression et une remplacement, c’est viable … Remplacer [l’ICE] par une agence qui agit dans le pays, s’attaque aux vrais criminels et respecte les libertés civiques. Ca pourrait une victoire de fond et politique. Axios

     

 

 

4. Jon Stewart: « On aura le dernier mot »

 

 

 

 

 

  • Jon Stewart, ancien présentateur du Daily Show, l’un des comédiens les plus connus et respectés [de la sphère libérale américaine] est passé par le « Late Night Show » de son ami Stephen Colbert, pour compatir avec les millions d’Américains qui subissent cette administration depuis plus d’un an et demi, en s’adressant directement au président :

    Ce qui m’horripile le plus, c’est que tout ce que ce vous faites s’accompagne d’une touche de sadisme et de méchanceté gratuite. Ce n’est pas seulement être contre le genou à terre [durant l’hymne national], c’est que ce sont des « fils de pute » s’ils le font, c’est pas seulement démentir des accusations d’agressions sexuelles, c’est traiter les femmes qui vous accusent d’être « trop moches », il ne peut pas être contre les médias, il faut qu’ils deviennent « l’ennemi du peuple ».
    Ca n’a rien à voir avec les partis car tous les républicains n’osent plus vous critiquer de peur d’être humiliés, même quand ils souffrent d’une maladie incurable.

    Avant de terminer: « C’est nous qui l’emporterons »

 

 

 

 

5. « Vous pouvez vous inquiétez »

  • Invité à une campagne de financement du Comité National Démocrate jeudi, Obama a offert une analyse très réaliste et pragmatique de la situation politique actuelle aux Etats-Unis et dans le monde:
    « Vous avez raison d’être inquiets » a-t-il affirmé mais « n’attendez pas le message parfait, n’attendez pas de ressentir des frissons parce que vous attendez des politiciens qu’ils vous inspirent, qu’ils soient poétiques et émouvants pour vous dire, ‘D’accord je vais me lever de mon canapé et prendre quinze minutes pour aller voter. Parce que c’est en partie ce qu’il s’est passé aux dernières élections. J’ai entendu ça tellement de fois. »

    Obama a respecté sa routine de ne pas prononcer le nom de Donald Trump en public mais a évoqué les nombreux problèmes qu’il a avec la présidence Trump – et pourquoi il pense que les Démocrates seraient stupides de croire qu’ils ont la capacité de le battre juste parce qu’ils ont eu de bons résultats aux dernières élections.

    « La peur est puissante » a déclaré Obama. « Dire aux gens que quelqu’un leur en veut, qu’on leur a pris leur emploi ou qu’on va les transformer, vous ou votre communauté, votre style de vie – c’est une histoire ancienne et elle s’est révélé très convaincante dans des sociétés partout dans le monde. C’est un effort délibéré, systématique pour déclencher la peur dans nos esprits.

    Sur la destruction de la plupart de ses politiques sociales, économiques et environnementales:

    Je ne suis pas surpris que plutôt que de remplacer ce que nous avons fait par quelque chose de mieux, ils ont juste fait de leur mieux pour saper et miner ce qui était déjà en place. Bien sûr que les gens vont être en colère là dessus, parce que vous avez une assurance maladie et quelqu’un vous dit qu’il va la rendre meilleure mais fait tout le contraire, ça va vous énerver et vous irez voter.

    * « You Are Right To Be Concerned » de Edward-Isaac Dovere – Politico

 

 

 

 

6. Le dessin du jour

 

  • L’actualité est continuelle, fatigante, frustrante mais c’est en restant informés qu’on comprend, qu’on agit et qu’on peut prévenir le pire.

 

 

 

7. Ce que vous avez raté en juin

 

 

 

 

 

 

8. On vit une époque formidable

  • Billie, une compagnie américaine de rasoirs pour femmes a créé le buzz en montrant pour la première fois dans l’une de ses publicités, les poils de jambes, des aisselles de femmes « que le monde prétend ne pas exister » dans un projet appelé « Project Body Hair ». The Guardian
  • Trump pourrait organiser un deuxième sommet avec le leader nord-coréen, Kim Jong-un, à New York City en septembre prochain, pour encourager le pays à dénucléarisation, qu’il semble ne pas vraiment respecter. Axios
  • Le Canada a augmenté dimanche ses tarifs douaniers contre certains produits américains en réponse à ceux imposés par Trump: 25% sur l’acier et 10% sur une sélection de 250 produits, du ketchup, au whisky en passant par le jus d’orange. Quartz
  • La télévision a davantage de personnages « queer » que les films grâce à des niches de marché. Quartz
    Pour ceux qui ne s’y sont pas déjà mis, je vous conseille l’excellent Pose de Ryan Murphy sur FX.
  • Susan Collins, le sénatrice républicaine modérée qui aura son mot à dire lors de la confirmation du prochain juge de la Cour Suprême des Etats-Unis, a affirmé qu’elle ne soutiendra pas un(e) candidat(e) opposé(e) à Roe v. Wade, la loi de 1973 qui abolit l’avortement.  MERCI! CNN

 

 

 

 

 

9. La Couverture du Jour

 

  • Le dernier numéro de Vanity Fair consacre un reportage au créateur du World Wide Web, Tim Berners-Lee, dont « la création a été sapée de toutes parts, des fake news à la surveillance de masse » et la mission qu’il s’est donné de le sauver:

    Berners-Lee, qui n’a jamais profité directement de son invention, a également passé la mejure partie de sa vie à essayer de la protéger. Alors que la Silicon Valley s’est lancée dans les applications de co-voiturage et les réseaux sociaux sans vraiment penser aux conséquences, Berners-Lee a passé les trois dernières décennies à ne penser qu’à cela.
    Depuis le début, Berners-Lee a compris combien le pouvoir d’internet allait radicalement transformer les gouvernements, les affaires, les sociétés. Il a aussi envisagé que cette invention pourrait, dans de mauvaises mains, être destructrice. Sa prophétie s’est réalisée, plus récemment après les révélations que des pirates russes avaient tenté d’influencer l’élection présidentielle ou quand Facebook a admis avoir partagé les données personnelles de 80 millions d’utilisateurs avec Cambridge Analytica, une société de communication stratégique, qui a travaillé pour la campagne de Donald Trump. Le dernier épisode d’un récit de plus en plus inquiétant.
    (…)
    Cette agonie a profondément touché Berners-Lee. Il a donc entamé son troisième acte, déterminé à se battre en utilisant sa célébrité et ses qualités de codeur. Il travaille sur un nouveau logiciel, Solid, pour reprendre internet aux entreprises et lui rendre ses racines démocratiques … Cette mission est nécessaire dans un avenir très proche puisqu’en novembre prochain, la moitié de la population mondiale, soit quatre milliards de personnes, sera connecté en ligne, et partagera tout, des CVs, points de vue politiques et leurs ADN. Des milliards de gens sur internet vont être nourris avec encore plus d’informations trouvées sur internet, ce qui le rendra encore plus puissant, précieux et potentiellement dangereux que jamais.  

    * « I Was Devastated: Tim Berners-Lee, The Man Who Created The World Wide Web, Has some Regrets » de Katrina Brooker – Vanity Fair

 

Published in Revue de presse