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Bonjour à tous,

Happy July 4th!

C’est le 242ème anniversaire des Etats-Unis d’Amérique.

L’économie du pays a rarement été aussi dynamique et le pays aussi divisé politiquement.

 

… Et Joey « Jaws » Chestnut a battu son propre record du monde ce midi lors de l’annuel « Nathan’s Famous International Hot Dog Eating Contest » qui a lieu chaque année à Coney Island: 74 hot dog en dix minutes.
La vidéo si ça vous dit

 

Si vous souhaitez inscrire vos amis, votre famille, vos collègues à cette revue de presse, c’est une très bonne idée et c’est ICI  

 

 

 

1. Les quotidiens

 

  • Oooooops

    Le tabloïd new-yorkais ne rate jamais une occasion d’exprimer son opposition au président, « ce clown qui se prend pour un roi incapable de renverser les valeurs fondatrices de cette nation fondée il y a 242 ans. »

  • Les victimes innocentes de la violence à Chicago

    Le visage de She’Vaughn O’Flynn s’éclaire lorsqu’elle aperçoit une vieille amie sortir d’un SUV devant chez elle, dans la rue principale d’une petite ville rurale du Michigan.
    Yolanda Brunt était l’institutrice de O’Flynn il y a quinze ans et la principale de sa fille avant qu’elle soit tuée par balles à Chicago plus tôt ce mois-ci.

    Les deux se prennent dans les bras en essayant de ne pas pleurer. Brunt lui donne une enveloppe avec le maillot de foot de sa fille dedans. O’Flynn le serre contre sa poitrine puis l’enfile sur son t-shirt.
    Le lendemain, elle a offert un hommage déchirant à la jeune fille et ému aux larmes l’église bondée. Les voisins expliquent comment est-ce que sa mort, le 14 juin dernier dans le West Side de Chicago – à 150 kilomètres de là, et qui paraît bien plus loin à bien des égards – a soudé la ville de Covert.
    La plupart ont des contacts avec la ville [de Chicago] mais beaucoup ont déménagé ici pour fuir la violence qui a tué She’Nyah.
    (…)
    La nuit où elle a été tuée, She’Nyah sortait d’une voiture pour rejoindre des membres de sa famille dans une maison de West Side de Chicago, où elle devait passer la nuit pour aller chez le coiffeur le lendemain matin.
    Elle portait son petit cousin dans les bras quand un individu a ouvert le feu et l’a touché au cou. Elle est tombée.
    Les policiers ont tenté d’arrêter le saignement avec des compresses mais elle est décédé à l’hôpital.
    Chicago Tribune



 

 

2. Trumplandia: Un patriotisme au plus bas

  • Selon un sondage annuel de l’institut Gallup, c’est la première fois que moins de la moitié (47%) de la population du pays se dit « extrêmement fière » d’être américaine contre 70% en 2003.
  • Un sondage de Ipsos et USA Today est plus nuancé: Si les Américains – 90% des Républicains, 67% des Indépendants et 61 des Démocrates – restent fiers de leur pays; ils ne sont que 22% de Démocrates et 36% d’Indépendants à en être fiers aujourd’hui, sous la présidence de Trump.

    Cette année, ce jour férié représenter l’unité nationale est marqué par les divisions profondes du pays et la grande insatisfaction [des Américains] à l’égard de leur gouvernement. La dynamique partisane et la présidence de Donald Trump ont compliqué le débat sur la définition de l’Amérique et ce que signifie être patriotique.
    (…)
    Le mécontentement vis-à-vis de la situation politique du pays est ce qui ressort le plus de cette enquête. Interrogé sur ce qui symbolise le pire de l’Amérique, les politiciens arrivent en tête. C’est une critique qui touche tous les partis même s’il existe un clivage partisan contre certains figures: Les Démocrates pensent que Trump symbolise le pire de l’Amérique alors que les Républicains pensent qu’il en est l’un des meilleurs aspects. Ces derniers pensent que Nancy Pelosi [chef de la minorité démocrate à la Chambre des Représentants] est l’une des pires alors que les Démocrates la jugent plus favorablement.

     

 

 

 

3. Les tweets du jour

  • … Et un peu d’auto-promo ¯\_(ツ)_/¯

 

 

 

 

 

4. Epidémie d’opiacés: le rôle de la Floride

  • Une longue et minutieuse enquête d’un quotidien de Palm Beach sur la responsabilité de la Floride dans la propagation de l’épidémie d’opiacés responsable de plus de deux cent mille mort ces vingt dernières années aux Etats-Unis et de 62 000 décès par overdoses pour la seule année 2017.

    Purdue Pharma et El Chapo avait fourni du petit bois: La campagne de marketing sans précédent de l’entreprise Pharma pour sa pilule anti-douleur phare, l’OxyContin, ne s’est pas arrêtée à la simple vente de médicaments. Le marketing de Purdue a contribué à faire en sorte que pour la première fois aux Etats-Unis, de fortes doses de l’une des substances les plus addictives pour l’homme soient prescrites par des médecins de famille pour une simple foulure à la cheville ou une migraine.
    Le baron de la drogue mexicain Joaquin « El Chapo » Guzman, qui s’est longtemps concentré sur le transport de la marijuana et de la cocaïne sud américaine, a compris l’appétit des Américains pour ces stupéfiants et a commencé à semer les montagnes de graines de pavot, source de l’héroïne.

    Mais il a fallu la Floride pour que l’épidémie d’héroïne s’embrase, révèle dans sa longue enquête, le Palm Beach Post.

    Pendant des années, l’échec répété de la Floride à maîtriser le fléau de prescriptions d’anti-douleurs a alimenté une culture de toxicomanes et de dealers. On savait que des cliniques véreuses des comtés de Palm Beach et de Broward avaient fourni de l’Oxycontin et alimenté la dépendance à l’Oxycontin dans le Kentucky, l’Ohio, la Géorgie, le Tennessee, la Caroline du Nord et du Sud et la Virginie Occidentale.
    C’était bien pire.
    Des rapports de la DEA montrent que jusqu’en 2010, la Floride était la ressource de choix des usagers et dealers des Etats du Sud Est du pays, mais également du Nord Est, du Mid-Atlantic et de la région des Grands Lacs – une surface qui recouvre tous les Etats à l’Est de la rivière du Mississippi.

    Et quand la Floride a finalement fermé le robinet d’OxyCondin, les toxicomanes des Etats nourris par la Floride ont fait exactement la même chose que ceux du comté de Palm Beach et de l’Etat, ils se sont tournés vers l’héroïne.

    * « How Florida Ignited The Heroin Epidemic » – The Palm Beach Post

 

 

 

 

5. Peut-on sauver le métro new-yorkais?

 

 

  • Le métro new yorkais est certes le plus grand au monde (425 stations réparties sur 24 lignes totalisant 380 km), mais aussi l’un des plus anciens, bruyants, sales, dysfonctionnels et fréquentés: une expérience pénible pour ses six millions de passagers quotidiens.
    Andy Byford, nouveau président de la NYC Transit Authority s’est donné pour mission [impossible] de « reconstruire le système de transport en commun désuet après des années de déclin et dysfonctionnements ».

    Les vrais problèmes remontent à des décennies. Robert Moses [urbaniste américain, artisan de la rénovation de New York entre 1930 et 1970] a délibérément appauvri les transports en commun au profit des autoroutes, de l’automobile et des banlieues si bien que New York City est la seule grande ville au monde dont le réseau actuel est plus réduit que celui des années quarante.

    La situation a empiré dans les années soixante-dix au cours desquelles l’entretien du service a été négligé et la criminalité tellement importante que la police a dû fermer la queue des rames après vingt heures.
    En 1975, deux hommes armés de fusils de chasse ont volé une quarantaine de passagers d’un wagon de la ligne D entre deux arrêts.

    Le nombre de passagers a chuté de moitié par rapport à la Seconde Guerre Mondiale: Chaque jour trois cent trois n’atteignaient pas leur destination. La mort quasi-certaine du métro pendant ces années a été considérée comme le résultat d’une faillite de la ville et un essor de la classe moyenne.

    Une autre théorie suggère que le contraire: Sans un métro qui fonctionne, la ville ne peut fonctionner.

    Les autorités ont pris en main le problème dans les années quatre-vingt en embauchant des dirigeants efficaces et offrant des budgets adéquats. La décennie suivante, une grande partie des voies été améliorée, la moitié des stations rénovée et des milliers de voitures remplacées. La criminalité a chuté, et après une répression importante, la fraude.
    Une climatisation fiable a été mise en place et le nombre d’usagers a augmenté.
    Byford aime mentionner que le sauvetage du système de l’époque des graffitis est la preuve qu’il peut être sauvé à nouveau: « C’est déjà arrivé et on peut réussir. »

    Une partie du problème réside dans le statut politique particulier de la MTA [responsable du métro], contrôlée par le gouverneur [de l’Etat de New York, le démocrate Andrew Cuomo] mais financé conjointement par l’Etat et la ville. Pour les gouverneurs, c’est une dépense importante qui rapporte peu dans les urnes; pour les maires, c’est un impôt sans contre-partie (…) Ce manque d’enjeu politique est la cause fondamentale du problème du métro new yorkais.

     

    * « Can Andy Byford Save The Subways? » de William Finnegan – The New Yorker

 

 

 

 

6. Doc: « Rest in Power: The Trayvon Martin Story »

 

 

 

 

En février 2012, l’adolescent afro-américain de dix-sept ans, sorti acheter un paquet de Skittles et une canette d’Arizona dans la résidence privée de Sanford en Floride a été tué par George Zimmerman, en charge de la surveillance du voisinage ce soir-là, acquitté un an plus tard sous prétexte de légitime défense (la loi « Stand Your Ground »), provoquant une vague d’indignation et de manifestations dans tout le pays … et l’émergence du mouvement « Black Lives Matters ».

Ce docu-série en six épisodes produit par Jay-Z sera diffusé sur Paramount Network le 30 juillet prochain

 

 

 

 

8. On vit une époque formidable

  • Cardi B a atteint la première place du Billboard Hot 100 again, avec la chanson « I Like It ». C’est la première rappeuse à atteindre à deux reprises le sommet de ce classement, et la première artiste à placer deux chansons de son premier album en tête des ventes depuis Lady Gaga en 2009. Billboard
  • Parmi les meilleurs films de ces six premiers mois selon Vanity Fair, « The Rider » de Chloé Zhao, qui a été ma première roomate à New York, lorsqu’elle étudiait à la Tisch School de NYU, il y a dix ans. Congrats! Vanity Fair

 

 

 

9. La Couverture du Jour

  • Le dernier numéro de New York Times magazine est consacré à l’ACLU – American Civil Liberties Union – L’Union américaine pour les libertés civiles – qui pourrait devenir la « NRA [National Rifle Association] de la gauche » sous la présidence de Trump.

    Le 9 novembre 2016, des millions d’électeurs se sont réveillés désespérés de trouver quelque chose qui pourrait apaiser leur angoisse face à ce qui s’annonçait être le début de la fin de la démocratie aux Etats-Unis. La plupart s’est tournée vers l’ACLU.
    Avant les élections, elle était associée à la défense de la liberté d’expression ou à la subversion gauchiste du gouvernement américain.

    D’un point de vue moins caricatural, le groupe a longtemps été considéré, par ceux qui sont vaguement au courant de son travail, comme un groupe de défense de la Constitution, qui gère des plaintes année après année et envoie des newsletters à des membres qui sont pour la plupart d’anciens hippies.

    Mais dans les quinze mois ont suivi l’élection, les membres de l’ACLU sont passés de 400 000 à 1,84 millions. En ligne, les donations, qui atteignaient régulièrement les trois à cinq millions chaque année. Depuis, elle a récolté environ 120 millions de dollars.

    * « Can the ACLU Become the NRA of The Left? » de Joel Lovell

Published in Revue de presse