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Bon premier week-end de juillet!

Jusqu’à la rentrée de septembre, le kiosque sera publié les lundi, mercredi et vendredi

Et bravo aux équipes de France, de Belgique et d’Angleterre pour leur qualification en demi-finale de la Coupe du Monde.

Selon un sondage de l’Université Quinnipiac, la moitié des Américains – essentiellement les Démocrates (86%) et les Indépendants (50%) – pensent que le président est raciste

Enfin, le pays enregistre deux cent mille emplois de plus au mois de juin, et un chômage toujours au plus bas – 4% de la population active.

Si vous souhaitez inscrire vos amis, votre famille, vos collègues à cette revue de presse, c’est une très bonne idée et c’est ICI  

 

 

1. Les quotidiens

  • La guerre commerciale est déclarée

    Certains pensaient que ça n’arriverait jamais, que ce n’était que du bluff. Mais après le feu d’artifice [du 4 juillet à] Washington, la guerre commerciale a bel et bien débuté dans la capitale chinoise, où les responsables du gouvernement ne cessent de répéter à la population qu’ils n’y sont pour rien mais qu’ils comptent bien se défendre.

    Les premières barrières douanières de 34 milliards de dollars ont été imposées sur les produits chinois [vendredi] et Pékin a répondu en imposant le même montant: Les douaniers [ont reçu] l’ordre de taxer des centaines de produits américains, y compris le porc, la volaille, le soja et le maïs.

    Ainsi s’ouvre une lutte commerciale sans précédent entre les deux plus grandes puissances mondiales, un conflit susceptible de bouleverser les marchés [financiers], de fragiliser les échanges [internationaux] et de saper les relations entre les Etats-Unis et la Chine alors que l’administration a besoin de Pékin dans ses négociations avec la Corée du Nord.
    (…)
    Devant la communauté internationale, la Chine rejette la faute sur Trump en présentant les Etats-Unis comme le « bully » que la nation asiatique est forcée de confronter: « Tant que les Etats-Unis continuent à augmenter leurs tarifs, la Chine répondra avec les mesures nécessaires pour défendre ses droits et ses intérêts Starledger.com

    Selon Jennifer Jacobs de Bloomberg Businesweek:

    Seize autres milliards de mesures tarifaires sur des produits chinois pourraient suivre dans deux semaines, a affirmé Trump.
    Il a déclaré que l’administration avait deux cent autres milliards de dollars prêts à être appliqués et encore 300 autres milliards.

    Le coût total des barrières douanières imposées par les Etats-Unis pourrait atteindre 550 milliards de dollars en cas de guerre économique totale.

     

 


  • Un juge fédéral a validé jeudi la principale loi « sanctuaire » de Californie qui limite la coopération entre les autorités locales et celles de l’Etat avec les agents d’immigration fédéraux; il a également envoyé un message ferme à l’administration Trump: C’est le Congrès et non les tribunaux qui doivent résoudre le problème de l’impasse sur l’immigration.

    Le juge John Mendez de Sacramento a toutefois annulé une nouvelle loi de l’Etat de Californie visant à pénaliser les employeurs privés qui autorisent les agents d’immigration sur leurs lieux de travail.
    Mais il a déclaré que la loi qui interdit à la police, aux shérifs locaux et autorités de l’Etat [de Californie] d’informer les agents fédéraux sur la date de libération d’immigrés clandestins incarcérés, n’allait pas à l’encontre de la politique d’immigration du gouvernement fédéral.

    « La décision de la Californie de ne pas aider les efforts des autorités fédérales en matière d’immigration n’est pas à « cet effort d’application » a déclaré le juge nommé par le président George W. Bush. SFGate.com  SFGate.com

     

  • L’Affirmative Action en danger.


    L’administration Trump a annulé mardi un ensemble de directives mises en place par Obama pour encourager les Collèges et Universités à promouvoir la diversité de leurs effectifs en ajoutant le critère racial.

    Le Procureur Général Jeff Sessions a affirmé que ces recommandations destinées aux établissements d’enseignements concernant les façons d’appliquer les décisions de la Cour Suprême étaient inutiles, dépassées, en contradiction avec les lois existantes et donc inapplicables.
    (…)
    La Cour Suprême des Etats-Unis avait dans le passé encouragé les universités à appliquer l’Affirmative Action pour aider les minorités à être acceptées dans l’enseignement supérieur. Les conservateurs avancent que de tels programmes peuvent désavantager les blancs et les personnes d’origine asiatiques.  Reuters


    Ces derniers défendent une approche « race-blind »  des conditions d’admissions, qui ne considère pas la couleur de peau comme un facteur discriminatoire dans les critères d’admission.. 
    SFGate.com

  • L’Affirmative Action en danger.

    L’administration Trump a annulé mardi un ensemble de directives mises en place par Obama pour encourager les Collèges et Universités à promouvoir la diversité de leurs effectifs en ajoutant le critère racial.

    Le Procureur Général Jeff Sessions a affirmé que ces recommandations destinées aux établissements d’enseignements concernant les façons d’appliquer les décisions de la Cour Suprême étaient inutiles, dépassées, en contradiction avec les lois existantes et donc inapplicables.
    (…)
    La Cour Suprême des Etats-Unis avait dans le passé encouragé les universités à appliquer l’Affirmative Action pour aider les minorités à rentrer dans l’enseignement supérieur. Les conservateurs avancent que de tels programmes peuvent désavantager les blancs et les personnes d’origine asiatiques.  Reuters

    Ces derniers défendent une approche « race-blind »  des conditions d’admissions, qui ne considère pas la couleur de peau comme un facteur discriminatoire dans les critères d’admission.

 

 

 

 

  • Trump comme un poisson dans l’eau en campagne

  • C’est l’une des activités préférées du président: Les meetings de campagne au cours desquels il provoque sa foule de « déplorables » et s’en prend à tout ce qui bouge – ce qu’il a lu dans le New York Post ou regardé sur Fox News : De la pure improvisation pendant plus d’une heure pour vanter les succès de sa présidence, soutenir les Républicains et multiplier les propos incendiaires sur l’actualité.Jeudi soir dans le Montana, le président était en forme. Il s’en est pris au sénateur démocrate de l’Etat, Jon Tester, à la presse (« 75% des journalistes sont malhonnêtes ») et ses cibles préférées: le sénateur républicain John McCain atteint d’un cancer incurable et la démocrate Elizabeth Warren qu’il surnomme  « Pocahontas » et à qui il a proposé un million de dollars pour effectuer un test ADN pour prouver qu’elle n’est pas amérindienne comme elle l’a avancée.Il s’est également moqué du « QI dans les soixante » de la Représentante démocrate Maxine Waters, du mouvement #MeToo en défendant Roger Ailes et Bill O’Reilly (anciennes disgrâces de Fox News) et aurait préféré que l’activiste d’origine congolaise qui a escaladé mercredi le pied de la statue de la liberté pour protester contre la politique d’immigration, saute plutôt d’être secourue … Et il s’en est également pris à l’ancien président George H. Bush, 94 ans.Bref, il n’a pas déçu les six mille spectateurs venus l’écouter pendant plus de soixante-dix minutes, diffusé en direct dans son intégralité sur Fox News.

 

 

 

 

Nugget: « Welcome to Montana »

 

  • C’est la pleine page publiée jeudi dans seize quotidiens du Montana par Jon Tester, le sénateur démocrate de l’Etat, à l’occasion de la venue du président à Great Falls le soir-même pour soutenir son rival, le républicain Matt Rosendale.Une provocation en réponse aux attaques du président contre Tester qui a fait dérailler la nomination de Ronny Jackson, choisi par Trump à la direction du Département des Anciens Combattants en avril dernier.
    Depuis Trump a mis un peu plus de zèle à essayé de saper la réélection de Tester en novembre prochain – le président a remporté le Montana avec une marge de vingt points aux élections présidentielles.* « In Montana, Trump vies to boost GOP hopeful over Sen. Tester » de Catherine Lucey et Matt Volz – AP

 

 

 

 

2. Trumplandia: Kim & Don, une romance qui bat de l’aile

  • Au lendemain du meeting historique du 12 juin dernier entre Donald Trump et Kim Jong un, le président américain a affirmé qu’il n’existait plus de menace nucléaire en Corée du Nord.

    Deux semaines plus tard, le Wall Street Journal annonçait que le régime avait amélioré son centre de recherche nucléaire » et continuait ses opérations dans son usine d’enrichissement.

    Qu’à cela ne tienne, Trump, qui « a eu une très bonne impression » de Kim Jong a évoqué la possibilité d’un deuxième sommet avec le leader nord-coréen, en septembre prochain à New York, à l’occasion de la réunion du Conseil de l’ONU … Ce qui n’est pas sans inquiéter son entourage.

    Alors que le président se prépare, si cette fois il se prépare, pour son deuxième sommet, notons tout ce qui s’est mal passé au premier. S’il est aussi mauvais lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine en Finlande qu’il l’a été avec Kim Jong-un à Singapour, les conséquences pourraient être catastrophiques.

    Pour Nicholas Eberstadt de l’American Enterprise Institute, cette réunion a été pour les Etats-Unis, « une succession d’erreurs volontaires » qui a permis à la Corée du Nord de partir avec une déclaration commune qui aurait pu être directement rédigée par le ministère des Affaires Etrangères la République Démocratique et Populaire de Corée.
    Kim, dit Eberstadt, est le « chef d’un cartel criminel dirigé par le gouvernement que la Commission d’enquête de l’ONU veut inculper de crime contre l’humanité ».
    Tout le contraire du président américain qui ne tarit pas d’éloges sur Kim, avec qui il entretient « une relation spéciale », « un homme talentueux » qui « aime son pays » qui le « lui rend bien ». Trump pense que Kim est un « négociateur important » ce qui aurait été vrai si Kim avait été forcé de négocier pour des concessions que Trump lui a offertes.

    Le moment le plus dangereux de la présidence de Trump arrivera quand, constamment rongé par ses insécurités et la peur de ne pas passer pour quelqu’un de fort, il réalisera combien il est passé pour faible et enfantin devant tous ceux qui ont été critiques envers le sommet de Singapour. Le danger serait que son orgueil blessé le fasse réagir violemment.

    Le Secrétaire d’Etat Mike Pompeo s’est rendu en Corée du Nord muni d’une lettre du président Trump et d’un CD de la chanson d’Elton John, « Rocket Man » mais n’a pas personnellement rencontré Kim Jong-un, et s’il a jugé ce voyage éclair satisfaisant avec un accord sur des discussions concernant la dénucléarisation du pays, les autorités nord-coréennes ont qualifié ces discussions de « regrettables ».

    * « Trump Summit with Kim could foretell catastrophe with Putin » de George Will – WaPo

 

 

 

 

3. Un Baby Trump au dessus de Londres

  • Les Anglais ont décidé de mettre les petits plats dans les grands pour la visite officielle, très controversée, du président américain le 19 juillet à Londres: « Un carnaval de résistance » devrait attirer des milliers d’Anglais et d’Européens dans les rues de la capitale et un petit groupe d’activistes a reçu cette semaine le feu vert du maire de Londres pour faire flotter un immense « Baby Trump » au dessus de la capitale.Un collecte de fonds a été organisé sur le site CrowdFunder et récolté les vingt mille livres nécessaires à la réalisation du projet, un ballon gonflable de six mètres de haut. CNNTrump ne devrait se rendre qu’une seule fois dans la capitale, pour y dormir.

 

 

 

 

4. La démission tant attendue de Scott Pruitt

  • ENFIN!Scott Pruitt, l’un des agents les plus efficaces de l’application de la politique intérieure de Trump, à la tête de l’Agence de la Protection de l’Environnement – qu’il a sapé autant que possible – a finalement démissionné jeudi après une série de scandales, tous plus risibles les uns que les autres:
    • Privé de sa propre cafétéria à l’EPA, on lui a demandé d’arrêter de se « servir du restaurant [des sous-sols de la Maison Blanche] comme de sa propre salle à manger ». Politico
    • Il demandait à sa garde rapprochée, qui le suit 24/7 à sa demande, d’aller chercher son linge propre ou de l’accompagner dans les hôtels Ritz-Carlton pour acheter une crème hydratante spéciale. WaPo
    • Il a utilisé ses employés pour visiter des appartements à D.C. et essayer d’acheter un matelas usagédu Trump International Hotel de Washington.
    • Pruitt avait essayé l’année dernière de convaincre Chick-Fil-A, la chaîne de restaurants spécialisée dans le poulet et réputée pour ses positions pro-chrétiennes et contre les droits des homosexuels, d’ouvrir une franchise à Tulsa, dans l’Oklahoma, offrir la direction à sa femme, Marlyn.  HuffPost
    • Pruitt utilisait un service de sécurité exceptionnel, vingt personnes au total, à cause de menaces de mort reçues sur .. Twitter, qui ont coûté trois millions de dollars l’année dernière, trois fois plus que ses prédécesseurs.
    • Il a dépensé plus de 150 000 dollars en vols première classe et jets privés pour « des raisons de sécurité ».
    • Il occupait l’appartement de la femme d’un lobbyiste de Washington – spécialisé dans les questions d’environnement – qu’il payait 50 dollars la nuit.
    • Il a demandé une importante augmentation de salaires de deux de ses employés de l’EPA, malgré le refus de la Maison Blanche, et a affirmé ne pas avoir été au courant de ces demandes.
    • Il a fait installer une cabine téléphonique insonorisée dans le placard de son bureau de l’EPA pour 43 000 dollarsBloomberg
    • … Et des verrous biométriques à 5 000 dollars sur sa porte.Une douzaine d’enquêtes ont été ouvertes par des associations, l’Office of Special Councel, le Congrès et la Maison Blanche.
      La liste complète des abus par Buzzfeed
  • Sa décision de démissionner à cause des « attaques incessantes contre lui et sa famille qui ont eu un impact considérable sur nous tous » a été « difficile » étant donné l’efficacité avec laquelle ce « climatosceptique assumé » a réussi à appliquer son agenda – la destruction systématique de toutes les politiques environnementales mises en place par Obama et la vocation de l’EPA à protéger l’environnement – « au delà de ce que tout le monde avait pu imaginer au début de l’administration ».Trump a toujours défendu Pruitt (« Votre confiance en moi a été une bénédiction »), malgré les scandales et ce dernier le lui rend bien en multipliant dans sa lettre de démission, les louanges envers le Chef de l’Etat, à l’instar du dernier paragraphe:Mon désir de vous servir a toujours été une bénédiction grâce à toutes les décisions importantes que vous avez prises pour le peuple américain. Je crois que vous êtes président aujourd’hui par la grâce de la providence divine, je crois que la même providence m’a amené à votre service (…) Merci encore Monsieur le Président pour l’honneur de vous avoir servi et je vous souhaite bonne chance dans tout ce que vous entreprenez.« The Problems with Pruitt: A Complete guide » de Emily Holden, Alex Guillen et Kelsey Tamborrino – Politico

 

 

 

5. Le tweet du Jour … (enfin hier)

 

Bon anniversaire W!
Vous vous rappelez quand les gens pensaient que vous étiez le pire président?
Ils ont eu tort!

6. D.C.: Ces quartiers qui ne votent plus

  • L’enquête passionnante et inquiétante à la fois, publiée la semaine dernière dans le Washington Post, décrit comment dans certains quartiers pauvres de D.C., les électeurs ne prennent plus la peine de voter.

    Les quartiers pauvres du SouthEast de Washington D.C. ont été marqués une chute historique du taux de participation aux primaires du District [fin juin], deux fois moins important que le reste de la ville, qui est déjà très faible.
    Moins de 8% des électeurs inscrits ont voté dans le Ward [arrondissement] 8 – la section la plus pauvre et la plus violente de la capitale – le 19 juin dernier. C’est la première fois que le pourcentage de mobilisation atteint un seul chiffre dans l’élection d’un maire depuis trente ans.

    L’indifférence des électeurs afro-américains contraste avec le passé, quand ces mêmes électeurs s’associaient pour soutenir certains leaders politiques comme l’ancien maire [de D.C.] Marion Barry Jr [décédé en 2014].

    Certains leaders de la communauté et des élus parlent d’aliénation et de résignation chez les exclus de la renaissance annoncée de Washington.
    D’autres s’inquiètent que si les revendications des résidents du SouthEast de Washington disparaissent des débats du gouvernement local, les politiciens mettront plus de temps à lutter contre la criminalité, le chômage, la gentrification et d’autres problèmes qui pèsent plus lourdement pour ceux qui habitent ces quartiers.

    * « Are D.C.’s poorest neighborhoods falling off the electoral map? » de Peter Jamison and Fenit Nirappil – Washington Post

 

 

 

 

6. Long Read: « Le Grand frère »

  • T.J. Smith est le porte-parole du Département de police de Baltimore, l’une des villes les plus violentes du pays, dont la tache est d’annoncer aux familles, la mort, souvent violente, d’un de leurs proches. A travers son drame personnel, le journaliste Luke Mullins tente de comprendre l’origine de la violence dans la plus grande ville du Maryland.

    Dans la ville la plus sanglante des Etats-UNis, T.J. Smith est porteur de mauvaises nouvelles. En plein pic historique de violence, le taux de meurtre a explosé (56 pour 100 000 habitants) en 2017 – la second ville la plus dangereuse est Détroit avec 40 meurtres pour 100 000 habitants la même année. C’est son travail de se tenir derrière le pupitre et de donner aux citoyens tous les détails de chaque homicide.
    (…)
    Avec près d’un quart de ses habitants vivant dans la pauvreté, Baltimore est depuis longtemps en proie à la violence. Mais la recrudescence d’homicides s’est matérialisée seulement après la mort d’un Afro-Américain de 25 ans, Freddie Gray, d’une lésion de la moelle épinière lors d’une garde-à-vue à en avril 2015.
    La mort de Gray a déclenché des émeutes retransmises dans tout le pays et mis Baltimore au centre des débats sur les tactiques policières dans des communautés noires. D’autres villes, comme Chicago, St Louis ou Milwaukee, ont été le théâtre d’émeutes après des bavures policières mais les raisons derrière ce phénomène restent floues.

    Les forces de l’ordre affirment que les officiers de police ont été forcés de se désengager devant le contrôle accru des activistes, des politiciens et des médias. Certains chercheurs affirment  au contraire que les communautés ont perdu foi en la police et arrêté de leur donner des informations susceptibles d’arrêter les criminels. Un débat qui a énormément d’implication sur les pratiques policières aux Etats-Unis.

    La demi-soeur et le demi-frère de Smith ont grandi dans West Baltimore, l’un des quartiers pauvres de la ville où l’application d’une politique de « tolérance zéro » de la police – Contrôle, fouilles et arrestations systématiques pour les infractions les plus légères – a créé des tensions entre les résidents et la police.

    Les années qui ont précédé la mort de Freddy Gray ont été marquées par un recul de la criminalité à Baltimore. Les meurtres ont chuté de 40% entre 1993 et 2014. Après les émeutes de 2015, la violence est réapparue et n’est jamais retombée depuis.
    (…)
    Deux théories émergent [pour expliquer cette situation]: L’une selon laquelle les meurtres et la violence en Amérique sont concentrés dans des communautés minoritaires traditionnellement victimes de racisme, d’oppression, de la négligence et des abus de la police et du système judiciaire (…) La plupart du temps, victimes et les agresseurs appartiennent à des gangs, font du trafic de drogue et autres: 0,5% de la population est impliquée dans les trois quarts des homicides.
    Les émeutes auraient à la fois effrayé et renforcé les groupes à risques de Baltimore, devenus plus violents car se sentant plus vulnérables, d’autant que la communauté afro-américaine a arrêté de collaborer avec la police.

    L’autre, dite du « Ferguson Effect », défendue par les Conservateurs, avance que le regain de violence est la conséquence des critiques des politiques, des médias envers le comportement de la police qui a fini par se désengager: le nombre d’arrestation a plongé de 47% à Baltimore entre 2014 et 2017.

    Le demi-frère de Smith, Dionay, père de trois enfants, a été tué chez lui pour une affaire de drogue. C’est Smith qui a dû l’annoncer à la presse, le jour même, ce 2 juillet 2017:

    Contrairement à la plupart des conférences de presse qu’il a organisé pendant ces deux années à ce poste, celle-ci n’a pas été retransmise en direct sur le site du département. Ce jour là, Smith n’était pas le porte parole de la police assiégée de Baltimore. C’était le frère d’une victime:

    « J’espère que les gens vont pouvoir communiquer et coopérer et plus important tout faire pour arrêter cette violence. Rien de ce que je dis diffère de ce que je répète pour chaque personne victime d’un crime » a expliqué Smith aux reporters les larmes aux yeux. « Comme je dis souvent, le jour des obsèques ne finit jamais pour les familles. C’est pour toujours. »

    * « His Brother’s Keeper » de Luke Mullins – The Atlantic

 

 

 

 

 

8. On vit une époque formidable

  • La huitième saison de l’excellent American Horror Story, créée par Ryan Murphy, sera diffusée sur FX à partir du 12 septembre prochain. Après Murder House, Asylum, Coven, Freak Show, Hotel, Roanoke, Cult, cette nouvelle saga devrait s’appeler « RadioActive » et avoir lieu dans un futur proche, 2019/20 et moins ancré dans la réalité que les précédents, plus proche de « Coven » et « Asylum ». NME
  • Le Secrétaire du département de la Santé et des Services sociaux des États-Unis a précisé que son agence devait réunir non pas deux mille mais trois mille enfants avec leurs parents. Une centaine d’entre eux ont moins de cinq ans. Axios
  • Selon le Washington Post, Twitter n’a jamais autant suspendu de comptes bidons sur sa plateforme, environ 70 millions pour les mois de mai et juin qui pourrait entraîner un déclin du nombre d’usagers mensuels.

 

 

 

9. La Couverture du Jour

  • La dernière couverture de The Economist reflète le fossé qui se creuse entre les anciens alliés, l’Amérique de Trump désormais plus proche de la Russie de Poutine avec ses alliés traditionnels sous prétexte qu’ils abusent, à travers des organisations internationales (l’OTAN et l’OMC), de la générosité des Etats-Unis.

    Alors que le président Donald Trump accuse les Européens de mauvaise foi et de ne pas faire assez d’efforts, ces derniers l’accusent de vandalisme crasseux (…) Une seconde rencontre entre Vladimir Poutine et M. Trump à Helsinki [le 16 juillet prochain] pourrait offrir le spectacle inimaginable d’un président américain qui traite son aversiare russe avec plus d’égards que ses alliés.

    * « The Western Alliance is in trouble » – The Economist

Published in Revue de presse