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Bonjour à Tous!

Bravo à l’équipe de France pour sa qualification en finale de la Coupe du monde de football.

Si vous souhaitez inscrire vos amis, votre famille, vos collègues à cette revue de presse, c’est une très bonne idée et c’est ICI  

 

 

 

1. Les quotidiens

 

  • L’obésité, conséquence de la violence

    Dans une étude récente du Journal of the American Heart Association, les chercheurs de l’Université de Chicago ont établi un lien entre l’exposition répétée à des crimes violents dans le West et South Side [des quartiers de Chicago] et une pression artérielle élevée et l’obésité.

    Utilisant les données de la police et les dossiers médicaux de patients, ils ont constaté que les gens qui vivent dans des quartiers violents sont 25% plus susceptibles de souffrir d’hypertension et 53% d’obésité.
    La plupart des 15 000 patients étudiés étaient noirs et âgés de 45 ou plus. Plus de 40% étaient obèses et 33% avaient une pression artérielle élevée. La moitié touchait Medicaid [Assurance Santé pour les plus défavorisés] ou Medicare [Assurance Santé pour les plus âgés].
    (…)
    La nouvelle recherche met en lumière l’association entre les crimes violents et la santé physique, mais les universitaires ont compris depuis longtemps que l’endroit où une personne vit affecte sa qualité de vie – surtout dans une ville comme Chicago, où la ségrégation résidentielle est très élevée. Chicagotribune.com

     

  • La Meth, le retour en force

    Avant que la crise des opiacés fasse la une des journaux nationaux, Tori Holcomb connaissait les dangers des anti-douleurs. Elle en est devenue dépendante après une blessure au softball au lycée de Gwinnett High et en a vu d’autres en souffrir autour d’elle.
    (…)
    Holcomb sait une chose que les autres ignorent: la méthamphétamine, une drogue que les politiques ont réussi à combattre avec succès dans les années 2000 est de retour – plus populaire, abondante et mortelle que jamais.

    Si la crise des opiacés concentre désormais toute l’attention, les procureurs et la police affirment faire face à un retour de la meth, qui tue bien plus de gens aux Etats-Unis aujourd’hui qu’au milieu des années 2000 quand c’était un problème national dont tout le monde parlait.
    Les décès liés à la prise de stimulants – surtout de la meth – ont augmenté partout dans le pays de plus de 250 % entre 2005 à 2015 selon le Centers for Disease Control and Prevention.
    (…)
    La raison de cette résurgence est frustrante:
    Les experts affirment que les législateurs, policiers et procureurs ont réussi à empêcher la fabrication de meth dans le pays dans les années 2000 et pousser la majorité de la production au Mexique. Là les cartels ont en ont produit une version plus puissante et moins coûteuse. Aux Etats-Unis leur produit est tellement disponible que les dealers en offrent des échantillons gratuits – et cette drogue, autrefois limitée à la classe ouvrière blanche, s’étend désormais à l’ensemble de la société.
    Ajc.com

     

     

 

  • La guérison par la foi a ses limites

    Les parents d’une jumelle, décédée quelques heures après un accouchement à domicile en présence de dizaines de membres de la secte des Disciples du Christ, qui prône la guérison par la foi a plaidé coupable d’homicide involontaire et de mauvais traitements.
    C’est la cinquième affaire criminelle du comté de Clackamas impliquant la mort d’un enfant dans une communauté religieuse ces neuf dernières années mais la première dans laquelle les prévenus ont plaidé coupable.

    Sarah Elaine Mitchell, 25 ans et le père, Travis Lee Mitchell, 22  ont été tous les deux été condamnés à six ans et huit mois de prison.
    Les Mitchell ont non seulement reconnu leur incapacité à fournir des soins médicaux nécessaires à leur nouveau-né mais ils ont déclaré par l’intermédiaire de leurs avocats que « tout le monde dans l’église devrait toujours rechercher des soins médicaux adéquats pour leurs enfants. »

    Sarah et Travis Mitchell sont membres des « Disciples du Christ » qui remonte au mouvement pentecôtiste du 19ème siècle. Sarah Mitchell est la petite fille du fondateur de la secte, Walter White, dont le père est également appelé Walter White. Oregonlive.com

     

 

  • Le prochain chapitre de la bataille pour le droit à l’avortement

    La nomination prochaine d’un nouveau juge à la Cour Suprême des Etats-Unis signifie que les adversaires de l’avortement n’ont jamais été aussi proches ces 45 dernières années de voir la Cour revenir sur la fameuse décision Roe v. Wade.

    Le président Trump a promis que [le] choix [du prochain juge] entraînerait automatiquement l’abrogation de la décision. Mais annuler Roe v. Wade ne va pas mettre pas fin à l’avortement aux Etats-Unis – ni à la lutte pour et contre l’avortement. L’abrogation de Roe va entraîner un déplacement de la lutte des tribunaux fédéraux vers les parlements des Etats, qui vont imposer leurs propres règles sur quand, où et sous quelles circonstances les femmes peuvent obtenir un avortement.
    Les Etats seraient libres de choisir car, sans Roe, le droit constitutionnel de pouvoir avorter serait aboli. 

    Dans ce cas de figure, certaines femmes auraient accès à l’avortement avec peu ou pas de restrictions, alors que les autres auraient à voyager des centaines de kilomètres ou plus pour trouver un clinique dans un autre Etat. Cincinnati.com

     

 

 

 

2. Trumplandia: Le juge Brett Kavanaugh

  • Le choix de Trump

    « Le juge Kavanaugh est la seule personne la plus qualifiée du pays pour servir à la Cour Suprême » a déclaré lundi soir le président en annonçant le remplaçant d’Anthony Kennedy, un juge de la Cour d’appel fédéral conservateur de 53 ans, qui, s’il est élu, devrait cimenter la majorité conservatrice de la Cour pour les trente prochaines années. 

    Ce que retenaient les journalistes hier matin, c’est que Kavanaugh est un « défenseur implacable, sans vergogne du pouvoir présidentiel » qui pense que « les tribunaux devraient limiter les prérogatives de l’Etat administratif actuel ». WaPo

    En 2009, il a déclaré dans un article sur la séparation des pouvoirs du Minnesota Law Review qu’un président en exercice ne devrait pas être l’objet d’une enquête ou de poursuites pénales, ni ne devrait avoir à répondre aux questions d’un procureur indépendant – même si Kavanaugh a travaillé avec Kenneth Starr, le procureur indépendant qui a voulu destituer Bill Clinton avec l’affaire Monica Lewinsky dans les années 90

    Difficile de ne pas faire le lien avec l’enquête du procureur indépendant Bob Mueller sur l’ingérence russe pendant la campagne et les accusations d’entrave à la justice à l’encontre de Trump.

    Pour Mike Allen de Axios:

    Tellement de Républicains ont voté pour Trump uniquement pour la Cour Suprême. Ils ont obtenu Neil Gorsuch [l’année dernière] et maintenant ils ont Kavanaugh, qui
    va confirmer et institutionnaliser leur idéologie pour les trente prochaines années.
    Trump s’est collé à la liste de juges qu’il avait promis, et offert aux Républicains, ce qui compte le plus pour eux. Il a cimenté sa crédibilité et son pouvoir auprès de sa base – notamment chez les évangélistes.

  • La bataille de l’été: « C’est un marathon, pas un sprint »

    Libéraux et Conservateurs vont dépenser ces prochaines semaines des millions de dollars en publicité pour respectivement attaquer et soutenir le choix du juge Brett Kavanaugh.

    Les militants anti-avortement prévoient de descendre dans les bureaux de trois sénateurs démocrates clés [cette semaine]. Les libéraux vont tenter d’inonder Twitter de hashtags #SaveSCOTUS et organiser des évènements un peu partout dans le pays. Et des deux côtés, les groupes ont préparé des campagnes de publicités de plusieurs millions de dollars pour la télé et internet lancées [lundi] soir.

    Même avant l’annonce du président Trump [hier soir], les plans de bataille étaient en place et les arguments prêts. On peut s’attendre à un combat où tous les coups sont permis visant à gagner les faveurs de l’opinion publique et les votes du Sénat, et que le président devrait vraisemblablement gagner. WaPo

  • Le rapport de force

    Contrairement à la confirmation du juge Neil Gorsuch en avril 2017, où les Républicains avaient une majorité conséquente 54 sénateurs contre 46 Démocrates, le rapport de force est bien plus serré cette fois-ci: 51 Républicains contre 49 Démocrates.

    Chez les Républicains: John McCain, atteint d’un cancer du cerveau, n’est pas retourné au Congrès américain depuis décembre dernier et les sénatrices républicaines Susan Collins (Maine) et Lisa Murkowski (Alaska), « pro-choices » ont promis de bloquer la confirmation du nouveau juge si celui-ci compte revenir sur le droit à l’avortement … Mais comme le rappelle le Boston Globe, Susan Collins a toujours en accord avec sa majorité.

    Chez les Démocrates: Certains sénateurs pourraient jouer leur réélection dans des Etats « rouges » à l’instar de Claire McCaskill (Missouri), Joe Manchin (Virginie Occidentale), Jon Tester (Montana), Joe Donnelly (Indiana), Bill Nelson (Floride) et Heidi Heitkamp (Dakota du Nord).

    La dure réalité …: A ce stade, il semble très clair que le leader de la majorité du Sénat, [le républicain] Mitch McConnell remporte haut la main la nomination de Brett Kavanaugh à la Cour Suprême contrairement à Chuck Schumer [le leader de la minorité démocrate du Sénat]. Playbook/Politico

 

3. Le graphique du Jour

 

  • Comme l’indique le graphique ci-dessus, Brett Kavanaugh est bien plus conservateur que son prédecesseur, Anthony Kennedy, qui a été pendant des années le juge « pivot » de la Cour Suprême – un rôle qui sera désormais tenu par John Roberts, le « Chief Justice ».

 

 

 

4. Leonard Leo, L’homme qui nommait les juges de la SCOTUS

  • Le choix des juges de la Cour Suprême est l’une des prérogatives les plus importantes d’un président, et à ce jeu, une institution conservatrice a joué un rôle essentiel.

    Quand le président a nommé Brett Kanavaugh à la Cour Suprême lundi soir, il a appliqué l’agenda d’un petit réseau secret de militants catholiques très conservateurs, déjà responsable de la nomination de trois juges, Samuel Alito, John Roberts et Neil Gorsuch.
    Et pourtant, peu de gens savent qui ils sont, jusqu’à aujourd’hui.
    au centre de ce réseauest Leonard Leo de la Federalist Society, une association de professionnels du droit qui a fourni la quasi-totalité des candidats de Trump.
    (…)
    Directement ou via des aides, il a placé une douzaine de juges fédéraux nommés à vie, contrôle efficacement le Judicial Crisis Network, qui a opposé la nomination du juge proposé par Obama à la Cour Suprême Merrick Garland, Il influence le bureau d’avocat Becket Fund qui représente [l’entreprise] Hobby Lobby dans son challenge réussi contre la contraception.
    Tom Carter [qui a travaillé avec lui] affirme que Leonard Leo est « un visionnaire. Il s’est rendu compte il y a vingt ans que les Conservateurs avaient perdu la guerre culturelle. L’avortement, les droits des homosexuels, la contraception – les conservateurs n’avaient aucune chance de convaincre l’opinion publique. Donc ils se sont tournés vers les tribunaux. Tout a été écrit sur la Droite chrétienne mais rien sur la Droite catholique. Quatre juges de la Cour Suprême – ils sont bien plus efficaces que la NRA, le lobby israélien, Big Pharma, personne d’autre n’a eu cet impact. »
    (…)
    Leo est étroitement associé à la Federalist Society qu’il a rejoint dans les années 90. Parfois considérée comme une association juridique, elle est en réalité un vaste réseau de droite qui éduque les étudiants en droit conservateurs – et leur fourni tout, des burritos gratuits à des conférences, revues – les rassemble, les guide, leur trouve du travail pour finalement les placer dans les tribunaux et le gouvernement. C’est une sorte d’immense fraternité soudée par un conformisme idéologique.

    * « The Secrets of Leonard Leo, the Man Behind Trump’s Supreme Court Pick » de Jay Michaelson – Daily Beast

 

 

 

5. L’autre sale boulot de l’ICE

 

  • L’ICE, l’Immigration and Custom Enforcement, l’agence fédérale de police aux frontières, en charge d’appliquer le durcissement de la politique d’immigration de l’administration Trump contre les immigrés clandestins, a tellement été critiquée ces dernières semaines pour avoir séparé les enfants de migrants de leurs parents, que certains démocrates demandent sa suppression.Mais l’ICE effectue une grande partie de sa mission dans le reste du pays, où les agents effectuent quotidiennement des raids contre des immigrés sans papiers, dont certains n’ont jamais eu affaire à la justice, avec la collaboration des forces de l’ordre locales dans les Etats ou collectivités qui n’ont pas adopté de lois « sanctuaires ».

    Nomaan Merchant, un journaliste de AP décrit une « journée ordinaire de l’ICE » dans le Kentucky en décembre dernier:

    Brandon Tomas Tomas a mis dix ans à se construire une vie en Amérique: une femme, un emploi stable et cinq enfants nés aux Etats-Unis. Il a tout perdu en 20 secondes.
    Un agent de l’immigration qui cherchait quelqu’un d’autre l’a remarqué et lui a posé une question anodine: « Como esta » Comment allez vous? Puis il lui a demandé ses papiers. Et en un éclair, le Guatémaltèque de 33 ans était menotté, sous l’autorité de l’ICE, en route pour la prison afin d’être probablement expulsé.

    A des kilomètres de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, les autorités séparent des familles dans des raids qui visent les immigrés chez eux, sur leur lieu de travail, au nom de la sécurité publique. La plupart de ces raids passent inaperçus en dehors des communautés touchées mais font partie intégrante de la répression de l’administration Trump contre l’immigration qui conduit à beaucoup d’arrestations, en particulier de ceux sans casier judiciaire [Trump avait promis de se concentrer sur les criminels, « violeurs » et membres de gangs comme le MS-13]

    C’est l’histoire d’une de ces opérations et des effets qu’ils ont non seulement sur une famille, mais aussi sur une communauté qu’ils considèrent comme la leur.

    Pendant deux jours, dans cinq villes du Kentucky  [qui ne dispose d’aucune loi sanctuaire] des agents ont fait des planques devant des maisons jusqu’à l’aube, arrêté des hommes qui se rendaient au travail, sont allés dans des entrepôts comme celui où Tomas travaillait depuis plus d’un an. Selon les chiffres de l’ICE, vingt hommes et deux femmes ont été pris [selon AP, trois d’entre eux seulement avaient un casier, l’ICE prétend que « la plupart » en avait un].

    Les familles qui survivent à peine ont perdu leur gagne-pain. Les femmes qui se retrouvent seules ne savent pas comment engager un avocat ou si elles ont les moyens de payer une caution. Les volontaires avancent de l’argent pour payer les factures. Les enfants ont besoin de nourriture, d’habits et de pouvoir aller à l’école; Une conseillère d’éducation affirme que trois étudiants sont venus la voir pour lui parler de suicide.
    Encore aujourd’hui, six mois plu tard, un garçon de quatre crie lorsqu’il ne trouve pas son père, terrifié qu’il ait été à nouveau arrêté.

    * « Hunger, fear, desperation: What came of an ordinary ICE raid » de Nomaan Merchant – AP

     

 

 

6. On vit une époque formidable

  • Starbucks va supprimer les pailles en plastique et les remplacer par des couvercles à boire et des pailles en papier recyclable d’ici 2020. Axios
  • Une résolution de l’ONU censée encourager l’allaitement devait être approuvée sans problème par l’Assemblée Mondiale de la Santé à Genève. C’était sans compter l’intervention des Etats-Unis, qui au nom des entreprises de lait infantile, ont voulu limiter la portée de la résolution et menacé les pays signataires d’imposer des mesures commerciales et/ou de leur retirer l’aide militaire. C’est finalement la Russie qui a réussi à imposer la résolution.
    « La confrontation est le dernier exemple de l’administration Trump qui soutient les intérêts des compagnies plutôt que la santé et les problèmes environnementaux. »
    NYT
  • Selon Buzzfeed, certains clients privilégies du « club exclusif » de Trump à Mar-a-Lago auraient été invités à bord de Air Force One, un chevauchement entre sa fonction de président et ses intérêts financiers.
  • The Lucas Museum of Narrative Art dessiné par l’architecte chinois Ma Yansong est en train d’être construit dans l’Exposition Park, juste à côté du Los Angeles Memorial Coliseum. Vanity Fair
  • L’App Store de Apple a fêté ses dix ans hier: Il existe aujourd’hui plus de deux millions d’applications pour Iphone, qui ont rapporté des milliards de dollars à des startups qui ne fonctionnent qu’à travers cela (Uber, Spotify, Angry Birds) et bien entendu à Apple.
  • Les 55 newsletters du New York Times totalisent 14 millions d’abonnés. NYT

 

 

 

 

7. La Couverture du Jour

  • La dernière cover story de New York magazine s’intéresse à la façon dont les médias de droite ont transformé les accusations de collusion entre Trump et Poutine pendant la campagne présidentielle en une revanche politique des Démocrates et en disculpant toutes les preuves amassées contre l’ancien candidat républicain et sa campagne. Le journaliste Jonathan Chait nous offre « une théorie plausible d’une collusion ahurissante ».

Published in Revue de presse