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Bonjour à Tous!

Ravie de vous retrouver après ce week-end inoubliable pour la France, les Français de métropole et expats du monde entier grâce à cette deuxième victoire magnifique des Bleus en finale de coupe du monde!

 

Un break bien mérité avant le sommet désastreux lundi de Trump avec Poutine à Helsinki qui a choqué la plupart des médias américains, pourtant habitués au pire depuis dix huit mois, et jusqu’aux proches du président qui l’ont poussé mardi après midi à revenir *péniblement* sur ses propos.

 

Si vous souhaitez inscrire vos amis, votre famille, vos collègues à cette revue de presse, c’est une très bonne idée et c’est ICI  

 

 

 

1. Les quotidiens

  • Les retrouvailles commencent

    Quand Hermelindo Che Coc a appris le retour de son fils à la maison, il s’est immédiatement préparé à son arrivée. Deux mois se sont écoulés depuis la dernière fois qu’il a vu son garçon de six ans après avoir été séparés à la frontière alors qu’il venaient du Guatemala pour demander l’asile.
    Samedi, le père a nettoyé le sol et lavé les draps de la chambre où il séjourne dans la banlieue de Los Angeles et cuisiné le plat préféré de son fils, une soupe de poulet.
    Leurs retrouvailles à l’aéroport de Los Angeles plus tard ce soir là a été l’une des premières de Californie dans l’effort de l’administration Trump de réunir les trois mille enfants séparés de leur famille dans le cadre de la politique de tolérance zéro de l’administration.
    La plupart des enfants et parents, qui viennent d’Amérique Centrale, devraient être rapatriés sur L.A.
    (…)
    Mais rien n’aurait pu préparer [Che Pop] au regard vide dans les yeux de son fils quand il l’a pris dans ses bras. Jefferson Che Pop, un garçon enjoué qui adorait jouer aux petites voitures sur le sol en terre battue de sa maison du Guatemala, se tenait droit, le regard fixé sur le tapis puis sur son père. Jefferson a été détenu dans un centre de New York, il a parlé trois fois à son père en 46jours.
    LaTimes.com

 

  • La vidéo pour désamorcer les échauffourées

    La police de Chicago a publié dimanche un extrait de la vidéo des coups de feu mortels de la police au lendemain de violentes échauffourées entre policiers et manifestants du South Side.
    Les images, filmées par la caméra portative d’un policier, montrent comment Harith Augustus, 37 ans, un barbier, a tenté d’échapper aux policiers et puis sa main à la taille. Il a été abattu dans la rue par la police.
    La vidéo qui dure moins d’une minute n’a pas de son donc il est impossible de comprendre les échanges entre officiers et Augustus dans les secondes précédant les tirs.

    Dans une conférence de presse dimanche après midi dans les locaux de la police, le surintendant Eddie Johnson a affirmé avoir rendu public la vidéo pour éviter que les affrontements violents entre les officiers armés de matraques et manifestants, dont certains lançaient des bouteilles d’urine, dans le quartier du South Side, ne se reproduise.  Chicagotribune.com

    La vidéo a néanmoins permis de montrer que Augustus était armé.

 

  • Le racisme, un facteur de mortalité infantile?

    Aux Etats-Unis, la mortalité infantile diffère selon les zones géographiques et les origines ethniques. Les Etats du Sud et du Midwest, comme le Missouri, ont tendance à avoir le taux le plus élevé.
    En 2016, l’Alabama est arrivé en tête avec un taux de mortalité infantile de neuf bébés sur mille.
    Cette année, le taux du Missouri était de 6,5, plus élevé que la moyenne nationale de 5,9.
    La plupart de ces Etats ont également une population noire plus importante ce qui renforce les disparités. A travers le pays, les noirs américains ont généralement un taux de mortalité infantile [11,3 bébés sur 1000] deux fois plus élevés que les blancs [4,9/1000].

    Pour les bébés noirs nés dans le Boone County [du Missouri] les chances de survie sont encore pires.
    Entre 2005 et 2015, les bébés noirs avaient trois fois plus de chances de mourir avant leur première année que les bébés blancs.
    (…)
    Encourager les femmes à arrêter de fumer ou manger sainement est plus facile que de dénoncer une réalité plus troublante. De plus en plus de chercheurs suggèrent que le stress causé par l’expérience quotidienne du racisme peut être un facteur clé du taux de mortalité infantile. The Missourian 

     

 

  • Des détecteurs de métaux dans les établissements scolaires de Santa Fe, Texas

    Des détecteurs de métaux seront installés dans deux écoles élémentaires, un collège et un lycée privés de Santa Fe après que son conseil d’administration ait accepté seize appareils de deux entreprises et du Lieutenant gouverneur Dan Patrick.

    Le vote 4-2 a eu lieu après des semaines d’un débat animé qui a divisé la communauté du comté de Galveston après la dernière fusillade de masse au cours de laquelle un jeune de 17 ans a tué dix lycéens et blessé treize autres dans un lycée de Santa Fe, le 18 mai dernier.
    Les détails sur qui utilisera les détecteurs et les modalités d’utilisation doivent être discutés. Les représentants ont tout de même affirmé que les élèves de primaires n’auront pas à passer par le détecteur de métaux, ni la fouille des sacs, mais les visiteurs des deux écoles le seront. Chron.com

     

 

 

2. Trumplandia: #TreasonSummit

  • « Le président a perdu la tête »

    Quand on écrira l’histoire de la présidence de Donald Trump, le 16 juillet 2018 aura un chapitre spécial. Le jour où l’occasion s’est présentée de montrer la force et la détermination d’un président américain, Trump a offert de la déférence, une attitude défensive, de la faiblesse et des tergiversations.
    S’il quelqu’un a déjà été témoin d’une telle performance de la part d’un président américain, faites moi signe. En attendant, la conférence extraordinaire avec le président Vladimir Poutine restera unique, pour le choc qu’elle a créé et la réalité d’une occasion perdue.
    WaPo

    « J’ai besoin de prendre une douche »; « C’est une putain de disgrâce. Le président a perdu la tête » …
    Ce sont les réactions des proches de Trump recueillis par Jonathan Swan de Axios après le sommet historique de Helsinki au cours duquel le président américain a soutenu Poutine et la version selon laquelle la Russie n’a jamais essayé d’influencer le résultat des élections présidentielles de 2016 contre les conclusions de l’ensemble des agences de renseignement américaines et de la Commission du Sénat sur le Renseignement.

    Les Démocrates ont bien entendu condamné le sommet et l’attitude de Trump tout comme les Républicains traditionnellement critiques à l’encontre du président à l’instar de John McCain (« aucun autre président ne s’est jamais abaissé aussi abjectement devant un tyran »), Bob Flake ou Lindsay Graham.
    Paul Ryan, président de la Chambre des Représentants, et Mitch McConnell, chef de la majorité républicaine au Sénat, ont rappelé que la Russie était un ennemi des Etats-Unis et soutenu la communauté du renseignement.

    Plus rare, Newt Gingrich, l’un des plus fervents défenseurs de Trump a twitté son mécontentement:

    Le président Trump doit clarifier ses déclarations de Helsinki sur notre système de renseignement et Poutine. C’est la plus grosse erreur de sa présidence qui doit être immédiatement rectifiée.

    Même des commentateurs de Fox News – à l’exception de Sean Hannity et Tucker Carlson – ont dénoncé les propos du président, y compris l’émission préférée de Trump, « Fox & Friends ».

 

  • Le pourquoi du comment

    L’analyse de Mike Allen dans Axios:

    La théorie qui prévaut chez les proches de Trump est la suivante: « Il ne peut séparer ingérence et collusion. Il ne peut être nuancé en public sans penser qu’il avoue avoir fait quelque chose de mal. »
    Trump a, dans le privé, reconnu que la Russie avait probablement piraté. Mais du moment où le mot « élection » entre en jeu, son cerveau rentre en mode offensif prêt à jeter la communauté du renseignement par la fenêtre et défendre Poutine.

    Comme l’explique Streiff dans le site conservateur RedState:

    L’enquête russe emprunte deux pistes: l’une légitime et l’autre moins.
    Celle légitime recouvre la tache originelle de Mueller, une enquête de contre-espionnage concernant les opérations russes pendant les élections de 2016 (…) L’autre enquête [également menée par Mueller] n’est rien de plus que la lutte de ceux qui n’acceptent pas le résultat des élections de 2016 (…) qui vise à saper la présidence de Trump en prétendant que sa campagne a conspiré avec les Russes…
    Pour Trump, les deux enquêtes sont semblables. Donc reconnaître les conclusions de la communauté du Renseignement sur l’ingérence de la Russie dans les élections de 2016, c’est reconnaître qu’il a gagné grâce aux Russes en collaborant avec eux. 

    Le président a remis le couvert après le sommet:

    J’ai confiance dans les agences de renseignement, mais je peux vous dire que le président Poutine était très convaincant dans son démenti aujourd’hui. Et il a fait une offre incroyable; il a proposé que [les enquêteurs travaillant pour Mueller] viennent [en Russie] travailler avec ses enquêteurs sur [l’inculpation] des douze personnes. c’est une offre incroyable.

    Trump fait référence à l’inculpation vendredi dernier par le procureur indépendant Mueller de douze agents russes pour leur implication dans l’ingérence du Kremlin dans les élections de 2016.

    Vladimir Poutine n’a quasiment rien eu à faire, à part avouer qu’il avait souhaité la victoire de Trump aux élections et qu’il n’a aucun dossier compromettant sur le président.

 

  • Avant de revenir péniblement sur ses propos

    Devant le torrent inattendu de critiques, de l’ensemble de la classe politique, Trump est finalement et péniblement revenu sur ses propos de lundi à Helsinki en lisant cet après midi un communiqué de presse dans lequel il affirme avoir voulu dire qu’il « n’avait pas de raison pour que ce ne soit pas la Russie » derrière l’ingérence  dans les élections présidentielles américaines », qu’il soutient les conclusions des agences de renseignement mais que « ça pourrait être aussi d’autres personnes. Ca pourrait être beaucoup de monde. »

     

    Des propos qui n’ont convaincu personne.

    Et encore moins le président, qui a voulu avoir le dernier mot sur Twitter ce soir.

 

 

 

 

3. Obama: « Ecouter les autres »

 

  • Mardi a eu lieu à Johannesburg en Afrique du Sud le premier grand discours de Barack Obama depuis son départ de la Maison Blanche il y a plus de dix-huit mois.
    Au delà de son hommage à la victoire des « français » (et non pas des « Gaulois ») en Coupe du Monde – relayés par tous les médias de l’Hexagone – il a eu des réflexions très intéressantes sur la situation politique actuelle, notamment les erreurs commises pendant les dernières élections – sans jamais mentionner, encore une fois, le nom de l’actuel président.Le passage le plus significatif:

    La plupart d’entre nous préfèrent s’entourer d’opinions qui valident ce que nous pensons déjà. Vous remarquerez que les gens que vous trouvez intelligents sont ceux qui sont d’accord avec vous. C’est étonnant comment ça fonctionne.
    Mais la démocratie exige aussi d’entrer dans la réalité de ceux qui sont différents de nous pour pouvoir comprendre leur point de vue.
    On pourra peut-être les faire changer d’avis, mais eux pourraient également changer le nôtre. Et c’est impossible à faire si tu méprises dès le début ce que tes adversaires ont à dire. Et c’est également impossible si tu penses que ceux qui ne sont pas comme toi – parce qu’ils sont blancs, ou parce que ce sont des hommes – ne peuvent pas comprendre ce que tu ressens, ou n’ont pas l’autorité pour parler de certains sujets. 

    Il a également insisté sur l’importance des faits, de l’importance, et de la nécessité d’ouvrir un livre d’histoire pour ne pas répéter les mêmes erreurs.
    Je vous conseille la lecture.

    « Obama’s speech At The 2018 Nelson Mandela Annual Lecture » – NPR

 

 

 

 

4. WeWork se met au vert

 

  • WeWork, la compagnie de coworking fondée en 2010, qui cartonne avec plus de 260 espaces à travers le monde, et des locaux à Paris depuis 2017, a décidé de protéger l’environnement à sa manière en … interdisant la viande dans ses établissements.

    Certains entreprises demandent à leurs employés de réduire les déchets de papier avec moins d’impressions. D’autres font fonctionner leur centre de données avec de l’énergie renouvelable pour aider à lutter contre le changement climatique. La plupart offre de poubelles recyclage à côté des imprimantes.
    Mais WeWork tente une nouvelle tactique dans la défense d’une « durabilité » des entreprises devenant « une entreprise sans viande. »
    Le réseau mondial a affirmé dans un email aux employés la semaine dernière qu’à « l’avenir, [ils ne serviraient] plus ni [n’achèteraient] de la viande aux évènements WeWork, y compris le poulet, le porc et la viande rouge. »
    Le co-fondateur de la compagnie, Miguel McKelvey, affirme que cette nouvelle politique est une autre façon de devenir plus respectueux de l’environnement
    (…)
    Dans une lettre aux employés, McKelvey cite une étude qui montre que supprimer la viande des évènements WeWork aurait un impact environnemental susceptible de surpasser celui de la voiture hybride, que WeWork pourrait économiser 60 milliards de litres d’eau, 200 millions de kilos d’émissions de gaz carbonique et plus de 15 millions d’animaux d’ici 2023.
    (…) L’effort de WeWork n’interdit ni aux employés, ni aux membres de ses espaces d’amener leur propre viande, ni d’en proposer à leurs propres évènements. L’effort ne s’applique qu’à la nourriture achetée avec l’argent de WeWork, et le poisson n’est pas compris dans l’initiative. 

    * « WeWork takes the green workplace to a new level » – de Jena McGregor – WaPo

 

 

 

 

 

5. « Who Is America », le nouveau pari de Sacha Baron Cohen

 

  • L’acteur britannique spécialiste des personnages comiques controversés (Borat, Ali G, Brüno) revient avec une émission sur Showtime dans laquelle il piège des politiciens américains sur des sujets qui fâchent, et dans le premier épisode de la saison, ce sont les défenseurs des armes qui sont ridiculisés pour leur position « extrême » sur la question, à l’instar de Larry Pratt, directeur de Gun Owners of America.
    Ce membre influent du lobby des armes soutient non seulement l’initiative de Erran Morad [Sacha Baron Cohen], expert anti-terroriste israélien, d’armer les enfants de maternelle, mais affirme que le viol dans le mariage n’existe pas ou que les jeunes enfants « sont pures, pas encore corrompus par les fake news ou l’homosexualité. »Ci-dessous, l’extrait publié sur YouTube par ShowTime – pas sûr que les Français de métropole puissent le lire – dans lequel Erran Morad convainc Philip Van Cleave, un défenseur du droit des armes, de réaliser un clip vidéo pour expliquer aux jeunes enfants comment utiliser une arme.* « Who Is America » de Sacha Baron Cohen sur Showtime tous les dimanche à 10pm

 

 

 

6. Le tweet du jour

  • Trevor Noah, c’est le pâle remplaçant de Jon Stewart de l’émission satirique de Comedy Central, The Daily Show, auquel on a fini par s’habituer au fil des ans même s’il est moins drôle et pertinent que ses collègues Colbert, Jon Oliver ou Samantha Bee.Le comédien sud-africain a célébré dimanche soir avec humour « la victoire de l’Afrique [sic] en Coupe du monde » en expliquant que les Français revendiquent la victoire « mais regardez ces joueurs, [ils n’ont] pas un teint pareil en traînant dans le sud de la France. Si vous n’avez pas compris, la France est l’équipe de rechange de l’Afrique, si le Nigeria ou le Sénégal sont éliminés, c’est les Français qu’on supporte ».Le Daily Show est une émission satirique qui sait être sérieuse quand il le faut et il semble que les auteurs aient raté le coche puisque 21 des 23 joueurs sont nés et on grandit en France – ce que le public, conquis, ne semblait pas savoir …

    Trevor Noah a semble-t-il encore quelques lacunes sur l’histoire et la culture de notre pays.

 

 

 

 

7. On vit une époque formidable

  • Scarlett Johansson a finalement renoncé à jouer le rôle d’un transsexuel dans le film « Rub & Tug » après le torrent de critiques dont elle a fait l’objet cette semaine – Que la communauté transexuelle ait entendue, et que cette décision soit désormais soit un mémo pour les prochaines directeurs de castings. Oui.
    Que le site internet Business Insider ait décidé de retirer la tribune de l’une de ses éditorialistes, qui défendait Johansson, sous prétexte qu’elle violait la ligne éditoriale du site est très regrettable.
  • Il y a quatre ans, Eric Gardner était arrêté pour vendre des cigarettes à la sauvette à Staten Island, et mourrait étouffé dans les mains des policiers. Un grand jury a renoncé à les inculper. Le Département de Police de NY pourrait relancer l’enquête.
  • Lloyd Blankfein pourrait obtenir près 85 millions de dollars quand il partira de son poste de Pdg de Goldmans Sachs, après 36 années passées dans la compagnie.
  • Un agent des services secrets américains est mort d’une crise cardiaque lorsqu’il voyageait avec le président en Ecosse la semaine dernière. Twitter
  • Selon Vice, « Pose » sur la scène musicale glam et trans de New York dans les années 80, créée par Ryan Murphy, est la série la plus importante de la télévision américaine en ce moment, et pour une fois, je suis d’accord avec eux! Vice
  • La compagne propriétaire du Mandalay Bay, l’hôtel de Las Vegas où Stephen Paddock a amassé un arsenal pour tuer 58 personnes et blesser des centaines en octobre dernier, est prête à porter plainte contre les victimes et leurs familles pour éviter d’avoir à payer des dommages et intérêts. The Guardian

 

 

 

 

8. La Couverture du Jour

  • Encore une superbe couverture de Kadir Nelson publiée dans le New Yorker intitulée « Summertime Party » en hommage à l’atmosphère si particulière de Brooklyn, d’où est originaire l’artiste, durant la période estivale, quand les températures étouffantes poussent les résidents à ouvrir les bouches d’eau qui jonchent les trottoirs de la ville.

Published in Revue de presse