Skip to content →

 

 

 

 

Happy Friday et bon week-end à tous!

Selon l’administration Trump, 1 442 des 2 531 enfants âgés de 5 à 17 ans ont été réunis avec leurs parents sans papiers, détenus par l’ICE; 378 ont été placés chez des proches; 280 ne peuvent être rendus à leur famille.
Enfin, 431 ont des parents qui ont été expulsés des Etats-Unis et personne ne sait ce que le gouvernement leur réserve.

Si vous souhaitez inscrire vos amis, votre famille, vos collègues à cette revue de presse, c’est une très bonne idée et c’est ICI  

 

 

 

 

1. Les quotidiens

 

  • Minnesota: Les faillites de la police

    C’est le deuxième volet de la série « Denied Justice » du Star Tribune sur les erreurs répétées des services de police du Minnesota concernant les cas d’agressions sexuelles, pour lesquelles seulement un dixième des responsables terminent en prison.

    Assise dans une chambre d’hôpital, tuméfiée et terrifiée, Amber Mansfield, a décrit son agression à deux officiers de Minneapolis. L’homme qu’elle fréquentait s’est violemment énervé, l’a battu et menacé de la tuer avant de la violer. Mansfield a fourni à la police son adresse et son nom: Keith Eugene Washington.
    Une simple vérification de son identité aurait révélé aux enquêteurs que Washington avait déjà été condamné pour viol, disposait d’un casier judiciaire lourd et que l’Etat le considérait comme un individu dangereux.

    La police n’a rien vérifié et le dossier de Mansfield est resté sans suite.

    Cinq mois plus tard, Washington a été inculpé d’agressions sur deux femmes, à quelques heures d’intervalle l’une de l’autre. Les deux ont été étranglées et laissées inconsciente à terre et à moitié nues.

    Cette fois, la police de Minneapolis a vérifié son casier judiciaire et compris qu’il fallait interroger Mansfield.

    Aujourd’hui, trois ans plus tard, l’officier en charge de l’unité contre les crimes sexuels reconnaît que l’affaire Mansfied a été bâclée.
    Ce n’est pas la première fois que ça arrive dans le Minnesota. Les archives, revues par le Star Tribune de 2015 à 2016, montrent des dizaines de cas de viol comme celui de Mansfield où la police n’a pas interrogé le suspect même lorsque celui-ci a été identifié, inculpé ou a été condamné dans d’autres affaires d’agressions sexuelles.

    StarTribune

 

 

  • Géorgie: La course est lancée

    Le Secrétaire d’Etat [de Géorgie] Brian Kemp a remporté la nomination républicaine au poste de gouverneur mardi contre le lieutenant-gouverneur actuel, Casey Cagle, pourtant parti favori, après un final épuisant marqué par des enregistrements secrets, des publicités provocatrices et l’intervention tardive de Trump [en faveur de Kemp].
    Kemp rencontrera en novembre prochain l’ancienne chef de la minorité démocrate [de l’Etat], Stacey Abrams dans l’une des campagnes les plus attendues du pays.  
    (…)
    La course à la succession du gouverneur Nathan Deal, qui ne peut briguer de troisième mandat, est devenue l’un des grands enjeux de ces élections de mi-mandat. La Géorgie a toujours été dans le collimateur des Démocrates du pays et la candidature d’Abrams qui pourrait devenir la première Afro-américaine gouverneure a dynamisé les supporters de son parti. 
    Les primaires ont poussé les deux partis vers leur marge et créé un fossé qui n’a jamais été aussi important depuis des décennies.
    L’élection a déjà coûté 33 millions de dollars – et avec les trois mois qui arrivent – deviendra la plus chère de l’histoire de l’Etat
    . ajc.com

     

 

  • Une autre bavure à Chicago?

    La COPA – Civilian Office of Police Accountability – a diffusé plusieurs vidéos mercredi des coups de feu mortels tirés par un policier de Chicago sur Maurice Granton Jr. le mois dernier à Bronzeville.
    COPA a montré la vidéo à la famille de Granton et ses avocats avant de la rendre public.
    Dans l’une des vidéos prises par la mini-caméra du policier, Granton, 24 ans, tente d’engendrer une clôture en fer. C’est lorsqu’il est au dessus de cette clôture que Granton est touché par le policier et s’effondre sur les graviers du terrain abandonné.
    Il n’a alors rien dans les mains.

    A terre, on peut voir Granton se tordre de douleur, saigner plusieurs minutes pendant que les policiers quadrillent les lieux sans lui venir en aide.
    Rapidement des témoins de la scène commencent à huer les policiers.
    Un officier instruit ensuite ses collègues de récupérer une arme à quelques mètres de là où Granton a été tué.. Chicago Sun-Times

    La famille affirme que Granton n’était pas armé et que la police a placé l’arme sur la scène de crime. 

 

 

  • Venise, mieux que Cannes? … pour les Américains

    Même s’il est connu pour lancer la « Awards Season » – avec un programme de qualité – Venise reste généralement l’une des destinations les plus calmes et raisonnables du calendrier des festivals. Un peu comme Cannes sans la folie, l’opportunité de voir le meilleur du cinéma mondial sans avoir à faire la queue et ni être bousculé par la foule.
    C’est parce que peu de journalistes nord-américains font le voyage au Lido chaque année, préférant assister aux festivals de Telluride [en juin] et de Toronto qui commence [mi-septembre] juste après Venise et jouera plusieurs des mêmes titres.
    Un nombre de films, y compris « The Sisters Brothers » et « Suspiria » ont évité Cannes pour une diffusion plus stratégique à Venise, car l’Académie des Oscars et d’autres organismes de récompenses préfèrent les films sortis à l’automne ou plus tard.

    Cannes, très critiquée pour cette perte apparente de puissance et de prestige, espérait présenter deux titres de Netflix, mais s’est mis à dos le géant du streaming en interdisant les titres de la compétition en accord avec les exigences des exposants français menacés par un marché du streaming en pleine croissance. LATimes

    Le festival de Venise aura lieu du 29 août au 8 septembre.

 

 

 

 

 

2. Trumplandia: Cohen, le Freedom Caucus et

 

  • Cohen balance

    Michael Cohen, l’ancien avocat personnel de Donald Trump, affirme que le candidat républicain était au courant du meeting qui a eu lieu en juin 2016 dans la Trump Tower entre Paul Manafort, Jared Kushner et Donald Jr. et une avocate russe, Veselnitskaya, censée leur fournir de la « dirt » sur Hillary Clinton. Un évènement qui reste aujourd’hui l’une des preuves les plus incriminantes concernant les accusations de collusion entre la campagne de Trump et les Russes pendant les élections.

    Cohen était présent lorsque Trump Sr a donné son feu vert au meeting et c’est ce qu’il va affirmer au procureur indépendant Bob Mueller en contradiction directe avec les témoignages des intéressés, Donald et Donald Jr, leurs avocats et d’autres membres de l’administration.

  • Destituer Rosenstein

    Le Freedom House Caucus, le groupe parlementaire le plus conservateur de la Chambre des Représentants, soutient les critiques du président envers la « chasse aux sorcières » – l’enquête sur l’ingérence russe du procureur indépendant Bob Mueller – dont il se prétend la victime.
    Le meilleur moyen de se débarrasser de Mueller, c’est de renverser son supérieur, l’adjoint de Jeff Sessions, Rod Rosenstein – le Procureur Général des Etats-Unis s’est en effet désengagé de toute implication dans l’enquête russe en mars 2017, au grand regret du président.
    Les Représentants Jim Jordan (Ohio) et Mark Meadows (Caroline du Nord) et neuf de leurs collègues ont officiellement accusé Rosenstein de ne pas leur avoir fourni certains documents liés à la fameuse enquête russe toujours en cours – soumis au secret de l’instruction, préalable au déclenchement de la procédure de destitution.

    Une façon pour ces anciens du Tea Party de se faire un peu de pub avant la pause estivale, de récolter des fonds et de diviser un peu plus les Républicains … car hasard ou non du calendrier, Jim Jordan a annoncé dans la foulée se présenter au poste de Président de la Chambre des Représentants, actuellement occupé par Paul Ryan qui prendra après les élections de mi-mandat. Politico

 

  • L’affaire Kimberly Guilfoyle

    Elle vient juste d’être révélée par Yashar Ali dans le HuffPost: La nouvelle compagne de Donald Trump Jr, Kimberly Guilfoyle, présentatrice sur Fox News depuis 2006, ne serait pas partie volontairement de la chaîne la semaine dernière, comme elle l’affirme, mais aurait été virée pour ses écarts de conduite au sein de l’entreprise, dont du harcèlement moral envers ses assistants et des comportements sexuels inappropriés envers ses collègues (montrer des photos de pénis ou fréquemment parler de sexe).

    La décision a été prise par la nouvelle CEO de Fox News, Suzanne Scott, après une enquête de plusieurs mois des Ressources Humaines et l’accord de Rupert Murdoch, pourtant proche des Trump.
    Guilfoyle est devenue entre temps la présidente de la super PAC pro-Trump, « America F1rst ».

 

 

 

3. « The daily », la pépite du NYT

  • Joe Pompeo, le monsieur « médias » de Vanity Fair revient sur l’immense succès – mérité – du podcast quotidien d’actualité du New York Times, préparé et présenté par Michael Barbaro, « The Daily ».
    La quotidienne d’une demi-heure a été un succès quasi-immédiat depuis son lancement en janvier 2017 grâce à une formule simple: Un thème d’actualité par épisode expliqué par l’un des journalistes de la rédaction du New York Times, enrichi par les questions de Michael Barbaro dans une sorte de conversation intime et intelligible pour l’auditeur.

    The Daily a été la nouvelle émission la plus téléchargée sur Apple Podcast l’année dernière avec cinq millions d’auditeurs mensuels, dont un million qui se connecte chaque jour pour écouter le décryptage de l’actualité, des histoires humaines déchirantes et les compte-rendus internes des reportages du New York Times.
    Barbaro est également très à l’aise comme animateur, avec sa cadence canapé, ses intros chuchotées, ses fameuses lunettes et son look chic.
    A 38 ans, Barbaro est devenu le Ira Glass [fondateur du podcast American Life sur NPR] de sa génération.
    « Passer 20 minutes avec Barbaro est devenu une pratique quotidienne nécessaire: comme une méditation mais avec des nouvelles décoiffantes plutôt que relaxantes » écrivait en août dernier Rebecca Mead dans le New Yorker.
    (…)
    Beaucoup de reporters comptent désormais sur The Daily pour promouvoir leur travail et leur touche personnelle. C’est une sorte de fabrique de stars que le Times n’a jamais eu. « Ca a engendré une sorte de célébrité au sein de notre journalisme indépendamment du papier, ce qui n’est jamais arrivé auparavant.

    Je ne saurai vous le conseiller, c’est excellent!

    * « We didn’t expect to make money » de Joe Pompeo – Vanity Fair 
    « The Daily » – New York Times

 

 

 

4. Roe v. Wade, 1973-2018?

 

  • L’avortement: De la vie privée à la guerre culturelle

    Cette semaine, The Daily a justement consacré deux podcasts à « Roe v. Wade », la décision historique de la Cour de Justice américaine de 1973 qui légalise l’avortement dans l’ensemble du pays.

    Si la mise en place de « Roe v. Wade » n’a pas rencontré d’opposition dans les premières années, les évangélistes, un nouveau groupe politique soutenu par les Conservateurs, va, à la fin des années 70, faire de lutte contre l’avortement, son cheval de bataille à travers une nouvelle organisation appelée « The Moral Majority », annonciatrice de la « nouvelle droite chrétienne ».

    La rencontre entre le mouvement féministe, qui considère l’avortement comme un droit des femmes et le mouvement évangéliste, qui veut l’interdire au nom d’un retour des valeurs morales, va façonner le paysage politique moderne américain et figer les appartenances politiques des républicains « pro-life » et des Démocrates « pro-choice ».

    Ronald Reagan, qui avait légalisé l’avortement en Californie en 1967, s’en est excusé auprès des évangélistes pour obtenir leur soutien lors de sa campagne présidentielle victorieuse en 1980.

    Depuis la droite chrétienne américaine n’a qu’une obsession: Annuler l’arrêt « Roe v. Wade ».

  • Jane Roe, une icône « pro-choice » … puis « pro-life »

    Rien ne caractérise mieux l’évolution de « Roe v. Wade » que celle qui en est à l’origine, « Jane Roe »: C’est le pseudonyme utilisé par Norma McCorvey quand, accompagnée de ses deux jeunes avocates féministes, Linda Coffee et Sarah Weddington, elle dépose plainte en 1970 contre l’Etat du Texas où elle ne peut subir légalement un avortement – à moins d’avoir été violée ou victime d’un inceste.

    Jane Roe perd son procès contre le procureur de Dallas, qui représente le Texas, Henry Wade, fait appel et c’est la Cour Suprême de Justice qui reprend le dossier et décide – à une majorité de 7 voix contre 2 – de légaliser l’avortement dans l’ensemble du pays le 22 janvier 1973.

    Dans les années 80, Mme McCorvey va accuser Coffee et Weddington de ne l’avoir défendue que pour défier la loi du Texas interdisant l’avortement et courtisée par la droite religieuse, elle va finalement devenir une militante « pro-life » dans les années 90.

  • Kavanaugh et l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade

    Donald Trump a promis pendant la campagne qu’il nommerait en tant que président des juges anti-avortement à la Cour Suprême afin d’annuler « Roe v. Wade » – ce qui lui a d’ailleurs permis de récupérer le vote des évangélistes malgré tous les scandales.

    Le départ du juge Kennedy et l’arrivée de Brett Kavanaugh à la Cour Suprême pourrait signaler la fin du droit à l’avortement au niveau fédéral, laissant aux Etats le choix de légiférer sur la question.
    Si c’est le cas: 17 Etats (majoritairement démocrates) ont des lois qui protègent le droit à l’avortement; quatre (Dakota du Nord et du Sud, la Louisiane et le Mississippi) l’interdisent et dans sept autres, les restrictions qui précédaient « Roe v. Wade » seraient à nouveau en vigueur.
    Pour les 23 autres Etats qui n’ont pas légiférer sur la question, trois seraient « Pro-choice », douze « pro-life » et le reste indécis.  Axios

 

 

 

 

5. MUST READ: « The untold Story of Otto Warmbier »

 

 

  • Le corps du jeune étudiant boursier originaire de l’Ohio, condamné à 15 ans de prison en janvier 2016, à Pyongyang en Corée du Nord, pour avoir volé une affiche de propagande, a été rapatrié aux Etats-Unis en juin 2017 par les autorités américaines, dans ce qui est apparu comme le premier signe du dégel entre l’Amérique et l’Etat ermite.Si la famille, le président et le reste du pays ont rapidement conclu que Warmbier, en état de mort cérébrale depuis des mois, avait été torturé par ses geôliers nord-coréens, l’enquête de Doug Block Clark dans GQ fourni des conclusions bien différentes, qui n’ont jamais été officiellement admises par l’administration.

    Au Centre Médical de l’Université de l’Ohio, la famille [Warmbier] est restée au chevet d’Otto pendant que le reste du monde spéculait sur les raisons de son état végétatif. Mais Otto ne se réveillera jamais pour donner sa version de l’histoire. Et malgré les multiples examens réalisés par ses docteurs, aucune preuve médicale définitive ne parvient à expliquer ses blessures.

    En l’absence d’explication, la Corée du Nord et les Etats-Unis ont donné des versions contraires: La Corée du Nord affirme que Otto a souffert de botulisme et d’une réaction allergique à un somnifère; ce qui n’a pas convaincu les docteurs américains.
    Les Etats-Unis ont déclaré, selon le Renseignement, que Otto avait été battu.
    Fred et Cindy [Warmbier] ont déclaré à la télévision que leur fils avait été torturé, en insistant sur la nature diabolique de la dictature, et soutenus par le président.
    Pour le New York Times, Otto est devenu le symbole parfait utilisé par l’administration comme »un argument en faveur de la guerre, basé sur l’affect ».
    (…)
    Si Trump et la Maison Blanche étaient certains des sévices subis par Otto, les preuves n’étaient pas évidentes. 
    Après le passage des parents Warmbier sur une chaîne nationale pour répéter que Otto avait été systématiquement torturé et intentionnellement blessé, un médecin légiste, Dr. Lakshmi Kode Sammarco, qui a examiné Otto, a affirmé lors d’une conférence de presse improvisée que ses conclusions contredisaient celle des Warmbiers.
    (…)
    Elle n’avait trouvé ni cicatrice, ni traumatisme. Les deux parties du cerveau Otto ont souffert simultanément, ce qui veut dire qu’il a manqué d’Oxygène. « Son corps était en excellente condition » a expliqué Sammarco en précisant « qu’il avait dû recevoir des soins continus ».
    L’origine de la mort de Otto reste un mystère. « On ne saura jamais » explique Sammarco, « à moins que les témoins présents veulent bien nous expliquer. »

    Selon Joseph Yun [agent américain spécialisé dans la politique nord-coréenne, qui a négocié la libération de Otto, « les docteurs sont certains qu’il a été transporté à l’hôpital [réservé aux étrangers de Pyongyang] le lendemain de son procès, et qu’il est resté dans cette chambre jusqu’à ce que je le rencontre en juin 2017. »
    (…)
    De nombreux experts pensent que Otto a été traité comme le reste des prisonniers américains et qu’une catastrophe est arrivée.
    Sans être au courant des nouvelles conclusions sur les blessures de Otto – il n’a pas été torturé – les experts à qui j’ai parlé identifient certains types d’accidents – comme une réaction allergique – pour expliquer l’inconscience de Otto. Le fait que ce soit arrivé directement après sa condamnation me fait penser qu’il ait pu essayer de se suicider.
    (…)
    Même si la Corée du Nord n’a pas battu Otto, ça ne veut pas dire qu’il na pas été torturé, la souffrance mentale que le régime lui a infligé est considérée comme de la torture par les Nations Unies.
    (…)
    Pour tout ce que l’on ne sait pas, une chose est sûre, l’administration Trump a permis que l’idée que Otto ait été battu se répande, même après que des rapports des services secrets affirment le contraire.

    * « The Untold Story of Otto Warmbier, American Heritage » de Doug Bock Clark – GQ

     

 

 

 

6. Série: « Insatiable »

 

  • C’est la polémique de la semaine: celle concernant la dernière comédie satirique de Netflix, « Insatiable » dont la bande annonce a été diffusée le 20 juillet, et qui est accusée d’être « anti-gros ».L’héroïne, une lycéenne enrobée et harcelée par ses camarades reçoit un jour un coup de poing en pleine figure, qui l’oblige à garder la mâchoire fermée pendant des mois, et lui fait perdre du poids. A la rentrée, c’est une très jolie fille déterminée à se venger de ceux qui l’ont ridiculisée dans le passé.

    Personne, ni même les critiques, n’ont vu autre chose que la bande annonce, mais c’est déjà le branle-bas de combat: The Guardian a prévenu Netflix cette semaine que le « fat-shaming » est dangereux, « Don’t do it Netflix ».
    Une pétition, signée par 175 000 internautes, a même été lancée pour empêcher sa diffusion car elle pourrait pousser les jeunes à devenir anorexique, ou à sentir mal car en surpoids.
    Vox a même consacré un article à la polémique, dans lequel il conclut que « la bande annonce de ‘Insatiable’ s’apparente à un énième exemple de la manière péjorative dont la télé et le cinéma présente les personnes enrobées. »

    Rendez-vous le 10 août prochain pour vous faire votre propre avis.

 

 

 

 

7. On vit une époque formidable

  • Pour convaincre les juges d’une cour d’appel d’abandonner la condamnation pour agression sexuelle sur une jeune fille inconsciente – pour laquelle est il sera fiché toute sa vie comme un délinquant sexuel, Brock Turner, l’ancien étudiant de Stanford condamné à *seulement* six mois de prison pour ce crime, a expliqué qu’il cherchait uniquement un « outercourse » – des bisous tout habillés – plutôt qu’un « intercourse » – une relation sexuelle. WaPo

 

  • L’action Facebook a dégringolé de 18% hier, soit une perte de 120 milliards de dollars, après la publication de chiffres trimestriels décevants jeudi. NYT

 

  • Dimanche dernier, le yacht de 40 millions de dollars de Betsy DeVos, la milliardaire/Secrétaire à l’Education, a été décroché du quai de la marina de Huron, dans l’Ohio et a commencé à dériver provoquant 10 000 dollars de dégâts. The Hill

 

  • UCLA, l’Université publique de Californie a réussi à récolté 4,2 milliards de dollars de donation dans le cadre d’une campagne lancée en 2012 qui se terminera l’année prochaine pour les cent ans de l’établissement. LATimes

 

  • Le New York Times a offert une carte extrêmement détaillée – les 168 000 precincts américains – des résultats des élections présidentielles de 2016.

 

 

 

 

8. La couverture du Jour

  • En parlant des élections et du système électoral américain.

    Chaque système qui transforme les votes en pouvoir a ses limites: La Grande-Bretagne souffre d’un exécutif trop puissant; l’Italie d’un gouvernement chroniquement faible, Israël de petites factions dominantes. L’Amérique, cependant, souffre du seul vice démocratique plus troublant que la tyrannie de la majorité: La tyrannie de la minorité.

    C’est le résultat d’une division croissante entre électeurs ruraux et urbains. Le système électoral auquel les Fondateurs ont conçu donne aux électeurs des zones rurales plus de poids que ceux des zones urbaines. Lorsque les partis étaient autant représentés en ville qu’à la campagne, les deux étaient affectés de la même manière.
    Mais depuis que le parti républicain est devenu essentiellement rural et le parti démocrate essentiellement urbain, un vote rouge vaut désormais plus qu’un vote bleu.

    Les conséquences sont dramatiques.

    Notre modèle de vote prédit que, pour que les Démocrates aient davantage que 50% de chances de remporter la Chambre des Représentants aux élections de mi-mandat en novembre prochain, ils devront remporter le vote populaire avec un pourcentage de 7 points par rapport aux Républicains.

    Ce déséquilibre est en partie dû à sa conception. Les plus grands et les plus petits Etats ont chacun deux sénateurs, afin que le Congrès représente le territoire et les gens.
    Pourtant, la surreprésentation des campagnes américaines n’était pas censées affecter la Chambre des Représentants, ni la présidence. Ces deux cent dernières années, quand les intérêts ruraux, urbains et suburbains étaient répartis entre les partis, ça ne l’était pas.
    Aujourd’hui, les 13 Etats les plus peuplées accumulent 121 Représentants démocrates et 73 républicains et le reste rassemble 163 Républicains et 72 Démocrates.
    L’Amérique a un parti construit sur un territoire et un autre sur un peuple.

    * « American democracy’s built-in bias toward rural Republicans » – The Economist

Published in Revue de presse