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03.08.18

 

1. Les quotidiens

  • Les armes en 3-D

    Un juge fédéral a suspendu mardi la publication du plan d’impression d’une arme en plastique imprimée en 3D, intraçable et indétectable tandis que le président Donald Trump a publiquement demandé si son administration avait bien fait d’accepter sa mise en ligne.

    La compagnie à l’origine de ce programme, Defense Distributed, basée à Austin au Texas, avait obtenu un accord avec le gouvernement fédéral en juin pour que le plan de fabrication soit prêt à télécharger mercredi.

    Le juge de Seattle Robert Lasnik, à l’origine de l’injonction qui suspend pour le moment la diffusion des plans, à souligné les dommages irréparables que pouvaient créer ces armes à cause de leur méthode de fabrication. » Houston Chronicle

     

 

  • Les cafétérias d’entreprises bientôt interdites à SF?

    Le déjeuner, le moment où les gens mangent, est un devenu le grand sujet de conversation à San Francisco.
    Depuis que les conseillers municipaux [« Supervisors »] Aaron Peskin et Ahsha Safai ont introduit une proposition de loi interdisant les cafétérias réservées aux employés qu’on trouve à l’intérieur des Tech Companies, les réactions sont mitigées.
    Ses défenseurs y voient un moyen de revigorer l’économie locale en forçant les employés à quitter leur bureau pour déjeuner tandis que les critiques affirment que ça va provoquer une querelle inutile avec l’industrie tech.
    (…)
    La nourriture a différentes fonctions dans une compagnie de technologie moderne: C’est un moyen d’attirer les talents, d’encourager les collègues à interagir pendant la journée et de rester plus longtemps au bureau.
    Mais Peskin et Safai avancent que ces avantages ont été obtenus au détriment des commerces locaux, en particulier le Mid-Market, qui affirme que la fréquentation a chuté au fur et à mesure que les entreprises ont installé des cafétérias dans leurs locaux.
    sfchronicle.com

     

 

  • Les avocats, nouvelle fabrique de l’opinion publique?

    Sur un écran apparaît l’avocat Rudy Giuliani, qui ne cesse de rembarrer les témoins et procureurs au nom de son client, le président des Etats-Unis. Dans un autre studio de télé, Lanny Davis, l’avocat de Michael Cohen [lui-même ancien avocat personnel de Trump], discute publiquement des enregistrements incriminants du président qui pourraient servir de preuve dans l’enquête [fédérale sur la Russie].
    Et puis il y a Michael Avenatti, l’avocat de l’actrice porno Stormy Daniels, qui défend l’idée sur plusieurs chaînes câblées que Trump et son équipe d’avocats sont tous des menteurs.

    L’enquête sur la campagne de Donald Trump a produit un spectacle sans précédent: des avocats qui pensent que le meilleur moyen de représenter leur client est d’aller aboyer sur les plateaux de télévision tout en jouant les conseillers en communication.

    Les enjeux sont aussi importants que l’enquête sur le Watergate des années 70 sauf qu’elle se joue à la télévision comme un épisode à rallonge du « Jerry Springer Show » où les avocats sont engagés dans une guerre des mots devant le tribunal de l’opinion publique. Bostonglobe.com

     

 

  • Hollywood, toujours aussi exclusif

    Les choses n’ont pas vraiment changé – en terme de représentation des femmes, minorités, LGBTQ et handicapés – dans les grands films de ces onze dernières années, selon une étude de l’Université de South California publiée mardi.

    Après une enquête sur les cent films annuels les plus importants entre 2007 et 2017, l’étude – intitulée « Inégalité dans mille cent films populaires: Examen des Représentations du Genre, de la Race/Ethnicité, des LGBT et Handicaps » – montre que les rôles de femmes représentent 30% des 48 757 recensés sur la période.
    L’année dernière, les femmes et filles occupaient 31,8% des rôles.

    Par ailleurs, 70,7% des personnages des cent films les plus importants de l’année dernière étaient blancs, seulement 2,5% étaient handicapés et 80 films n’avaient aucun personnage LGBT.
    Quand aux réalisateurs, à part Patty Jenkins avec « Wonder Woman », le plus gros succès d’une femme l’année dernière, l’étude rapporte que seulement 43 des 1 100 films analysés ont été réalisés par des femmes.

    L’énorme succès de Jordan Peele avec « Get Out » à part, sur les 1 223 réalisateurs de ces onze dernières années (certains films ont plus d’un réalisateur), seulement 5,2% étaient noirs et les Asiatiques, 3,1%. ocregister.com 

     

 

 

 

 

2. Trumplandia: Nouvelles règles

  • Une piqûre de rappel

    Jusqu’aux élections de mi-mandat qui auront lieu le 6 novembre prochain, le président va s’adonner à l’une de ses activités préférées (après le golf, regarder la télé et Twitter): Faire campagne.
    Des meetings hebdomadaires, entre bain de foule et ego trip, où le président improvise, provoque, insulte, humilie pour le plaisir, pour enrager les journalistes et démocrates et exciter sa base électorale de « déplorables ». Plus la date des élections se rapproche, plus les propos seront incendiaires, controversés, mensongers et racistes, … Tout comme ses tweets.

    On commence à connaître le personnage, donc inutile de rentrer dans son jeu, de relayer ses provocations incessantes qui n’ont pour but que de détourner l’attention des actions de l’administration qui continue dans l’ombre à défaire l’héritage d’Obama, à attaquer contre les droits civiques, sociaux, l’environnement, mais qui créé également des emplois et satisfait la majorité de l’électorat républicain.

  • « Pire que le Watergate »

    Le journaliste Carl Bernstein, à l’origine avec son collège Bob Woodward, des révélations sur le scandale du Watergate qui a mené à la démission de Nixon, affirme que la situation politique actuelle est pire que celle du début des années soixante-dix:

    Ce que nous observons avec la présidence de Trump est pire que le Watergate. C’est pire que le Watergate car le système a marché pour le Watergate. Les héros du Watergate étaient les Républicains qui ont demandé à ce que le président soit tenu responsable, à ce qu’il soit transparent, qui ont exigé de savoir ce qu’il savait et ce qu’il ignorait, qui ont mené une enquête mixte qui a permis de comprendre ce que Nixon avait fait, alors que les Républicains d’aujourd’hui ont fait presque tout ce qui était en leur pouvoir pour entraver et miner l’enquête [sur la Russie de Robert Mueller].  

 

 

 

3. Démocrate & Pro-life?

 

  • Le parti démocrate doit non seulement faire face à la poussée de la gauche progressiste menée par Bernie Sanders, voire celle socialiste de la jeune Alexandria Ocasio-Cortez, mais à une tendance, encore limitée mais présente à droite cette fois-ci, de militants et de quelques élus « pro-life »: Une ignominie pour les libéraux et associations de gauche comme ACLU ou Planned Parenthood, mais qui, selon ses représentants, pourrait aider le parti à regagner la Chambre des Représentants et/ou le Sénat en novembre prochain.La situation:

    Le mouvement anti-avortement n’a jamais été aussi populaire qu’à l’âge de Trump (…) Mais tous les électeurs pro-life ne sont pas ravis. Une petite portion de cet électorat ne supporte pas Trump même lorsqu’il promulgue des politiques qu’elle soutient et ne peut soutenir les positions du parti Républicain sur des thèmes comme les soins de santé ou le droit de vote. En même temps, ils se sentent de moins en moins acceptés au sein du parti démocrate qui a évolué à gauche sur la question de l’avortement, comme en 2016, quand la plateforme du parti a appelé pour la première fois à l’élimination de l’interdiction du financement fédéral de l’avortement.

    Les enjeux:

    Beaucoup de militants démocrates opposés à l’avortement se sont habitués à leur rôle de « marginaux politiques », inspirés par cette croyance profonde que le foetus, sans doute le membre le plus vulnérable de la société, a besoin d’être protégé – tout en étant attiré par les valeurs plus larges du parti démocrate.
    Si le parti démocrate compte bien remporter les midterms, ces « Democrats For Life » espèrent aussi faire leur comeback. Ils affirment que le parti ne pourra remporter de majorité au Congrès que si les Démocrates accueillent des candidats plus modérés qui ne veulent pas que leur parti soit synonyme de droit à l’avortement, notamment chez les catholiques et les « blue-collar » de Pennsylvanie, d’Ohio et de l’Indiana ou d’Etats plus conservateurs mais à forte concentration hispanique comme le Texas.
    Ces démocrates pensent aussi pouvoir attirer des Républicains modérés opposés à l’avortement qui ne supportent pas Trump.
    Les élections de mi-mandat vont tester cette théorie.

    * « If You’re  Pro-Life Démocrat … You Know You’re standing Alone' » de Jennifer Haberkorn – Politico

 

 

 

 

 

4. Ras-le-Zuck!

  • Dans une tribune du New York Times, Kara Swisher s’attaque à Mark Zuckerberg, Facebook et l’inconscience de la Silicon Valley,

    D’abord, laissez moi vous dire que j’aime Mark Zuckerberg et ce depuis le premier jour où je l’ai rencontré, il y a douze ans.
    Mais j’ajouterai que lui et Facebook, l’immense réseau social qu’il a commencé à l’université, pousse l’humanité à bout depuis bien trop longtemps.
    Chaque semaine, on a le droit à quelque chose de nouveau et ce n’est jamais une bonne nouvelle.
    Cette semaine, c’est la révélation que les Russes tournent encore autour de la plateforme pour essayer de créer des problèmes lors des élections de mi-mandat.
    Cela n’étonne plus personne à part peut-être le président Trump. Je suppose que cette fois on devrait être content de l’avoir appris directement de Facebook, qui cesse désormais de résister à toute demande de transparence de la part des médias et du gouvernement.
    (…)
    Voilà comment je le vois: Facebook, comme Twitter et YouTube sont devenus les marchands d’armes de l’Epoque moderne, version numérique. Toutes ces entreprises ont commencé avec l’ambition de vouloir changer le monde. Mais elles l’ont fait d’une manière qu’elles n’avaient pas imaginée – en utilisant tout ce qui pouvait l’être comme armes.
    La communication humaine a évolué de telle sorte que connecter les gens revient désormais à les monter les uns contre les autres, en y mettant le turbo pour que la discorde atteigne un niveau de nuisance sans précédent.
    A travers elles, les médias, le Premier Amendement, le débat public, enfin et surtout la politique sont devenus des armes.
    (…) Les inventeurs ont été complètement dépassés par leur propre création, qui n’a pas été assez contrôlée et qui est responsable de la situation actuelle.

    Zuckerberg a toujours conçu Facebook comme un service et sa plateforme comme bénigne mais il est trop longtemps resté fixé sur cette idée, sérieuse et volontairement naïve. Ce qu’il n’a jamais réussi à comprendre, c’est que la compagnie qu’il a créée était destinée à devenir un modèle pour l’humanité toute entière, la réflection en ligne des masses de gens à travers le globe – y compris et surtout, les mauvais.
    (…)
    Appelle cela l’éducation de Mark Zuckerberg et de la Silicon Valley, mais elle s’est faite aux dépens du monde. Combien cela à et va coûter est probablement incommensurable.

    * « The Expensive Education of Mark Zuckerberg and Silicon Valley » de Kara Swisher – NYT

 

 

 

 

 

5. « Quiet Skies »

  • La parution cette semaine de cette enquête du Boston Globe a finalement poussé la TSA, la Transportation Security Administration, l’agence nationale américaine de sécurité dans les transports, à admettre l’existence de ce programme de surveillance assez flou.

    Les Federal air marshals [agents de la police de l’air] ont commencé à suivre des citoyens américains ordinaires qui ne sont suspectés d’aucun crime, ni n’apparaissent sur une liste de surveillance de terroristes et rassemblent des informations sur leurs mouvements et  comportements dans le cadre d’un nouveau programme de surveillance, critiqué même au sein de l’agence.
    Le programme, jusqu’ici secret, intitulé « Quiet Skies », (…) vise à déjouer dans un appareil commercial,  les menaces « posées par un terroriste inconnu, ou partiellement connu » et c’est à l’agence que revient le choix de la personne et la méthode de surveillance.
    (…)
    Dans un communiqué au Globe, les autorités de la TSA défendent les efforts entrepris pour empêcher d’éventuels actes terroristes. Mais l’agence refuse de dire si Quiet Skies a réussi à déjouer des menaces, et n’a même pas confirmé l’existence du programme. Divulguer de telles informations « pourrait mettre en danger les passagers » explique porte parole, James Gregory.
    (…)
    Quand une personne est placée sur la liste Quiet Skies pour être surveillée, une équipe de la police de l’air est placée dans l’avion de la personne, et reçoit un dossier contenant une photo, des informations basiques – comme la date et le lieu de naissance – de la cible.
    Quiet Skies représente un tournant majeur pour la TSA. Depuis les attentats du 11 septembre, l’agence a traditionnellement placé des agents sur les itinéraires les plus risqués, ou sur des vols avec un passager figurant sur une liste de surveillance de terroristes. Le déploiement d’agents fédéraux pour recueillir des renseignements sur des civils qui ne figurent sur aucune liste de surveillance est une nouvelle étape, qui dépasse, selon certains employés, les prérogatives du service fédéral de la police de l’air américaine.
    Entre 2 000 et 3 000 hommes et femmes, appelés les « FAM volants » travaillent dans les airs. 

    Cinq mille citoyens américains ont été l’objet de surveillance à travers ce programme, et chaque jour sur les quarante à cinquante passagers inscrits sur la Quiet List, 35 sont suivis par des « air marshals ».

    * « Quiet Skies » de Jana Winter pour The Boston Globe

 

 

 

 

 

6. Une chasse au trésor toujours aussi mortelle

 

  • C’est l’histoire d’un passionné de la nature un peu excentrique et très riche, qui décidé après avoir miraculeusement échappé à la mort, de lancer une chasse au trésor dans les Rocheuses américaines.
    Huit ans, quatre morts et soixante-dix mille aventuriers malheureux plus tard, toujours aucune trace du trésor mais la chasse n’a jamais autant passionné, notamment sur internet à travers une communauté de plusieurs milliers de « Searchers ».

    En 1988, à l’âge de 58 ans, Forrest Fenn a appris qu’il était atteint d’un cancer des reins (…) avec 20% de chances de survivre plus de trois ans. Il raconte avoir voulu partir comme son père [qui s’est suicidé deux ans auparavant alors qu’il souffrait d’un cancer du pancréas] mais à sa manière: Remplir un coffre d’or et de bijoux et le cacher dans les Rockies [Les Rocheuses, la chaîne de montagnes qui traverse l’Idaho, le Montana, Wyoming, Colorado jusqu’au Nouveau Mexique] puis mourir en avalant une boite de médicaments. Mais avant, écrire un poème contenant les indices sur la location du trésor.
    (…)
    Le problème, c’est qu’il a survécu.
    (…)
    Et après être resté enfermé pendant des années à cause de sa maladie, Fenn s’est amouraché de la nature et s’est donné un objectif urgent: « Quitter son canapé, débrancher la console de jeux, se déconnecter des gadgets électroniques. Il a pensé qu’une chasse au trésor serait une incitation à renouer avec la nature.
    (…)
    Enfin en 2010, des années après y avoir pensé pour la première fois, il s’est procurée un petit coffre en bronze et l’a rempli d’émeraudes, de rubis de diamants, de pièces d’or qu’il a acquis toutes ces années dans des foires aux armes et ventes aux enchères. Il a ajouté deux pépites d’or d’Alaska « aussi grosses que des oeufs de poule » et un vieux bracelet Navajo avec 22 perles turquoises incrustées d’argent.

    Un après midi d’été cette année là, Fenn s’est rendu dans les Rockies – il ne divulguera ni où il est allé, ni combien de temps ça lui a pris – avec le coffre et le trésor dans le coffre de sa Sedan. Il a fait deux aller-retours, l’un pour apporter dans son sac à dos le coffre d’une dizaine de kilos, et l’autre avec l’or et les bijoux pour remplir le coffre.

    A l’automne 2010, Fenn a lancé la chasse au trésor avec la publication de « The Thrill of The Chase » [« L’excitation de la chasse »] qui comprend la version définitive de son poème. Les 24 lignes contiennent neuf indices sur la location, « dans les montagnes quelque part au nord de Santa Fe »

    Impossible de savoir si les dires de Forrest Fenn, 80 ans, collectionneur fantasque et affabulateur, sont vrais, s’il a réellement caché un trésor, mais l’aventure continue de fasciner.

    * « A Deadly hunt for hidden treasure spawns an online mystery » de David Kushner – Wired

 

 

 

 

 

7. Le livre du jour: « Unhinged »

 

  • Comme Sean Spicer, ancien porte parole de la Maison Blanche; Anthony « The Mooch » Scaramucci, c’est au tour d’Omarosa Manigault, « alpha-female villain » de la télé-réalité américaine, adoubée par Trump dans la première saison de son émission The Apprentice, avant de faire campagne à ses côtés en représentant la communauté afro-américaine, de rentabiliser son passage à la Maison Blanche.Elle a été récompensée de sa loyauté en décrochant le plus poste le plus important occupé par un.e Afro-américain.e dans l’administration en 2017 – même si à ce jour, personne n’est capable de décrire quelles étaient ses responsabilités et ni ce qu’elle a achevé pendant son année à Washington. En décembre dernier, elle a été virée de son poste; en février elle retournait à ses premiers amours, la télé-réalité, dans l’émission « Celebrity Big Brother ».Aujourd’hui, elle sort un livre, « Unhinged », « dérangé », l’une des insultes préférées du président, dans lequel elle affirme avoir observé le « déclin mental » de Donald Trump.

    Le livre sortira le 14 août prochain.

 

 

 

 

 

8. Bande-annonce: « Lizzie »

 

 

  • Présenté au festival du film de Sundance en janvier dernier, « Lizzie » réalisé par Craig William Macneill raconte l’histoire vraie de Lizzie Borden (Chloé Sevigny) accusée puis acquittée des meurtres – à la hache s’il vous plaît – de son père et de sa belle-mère à Fall River dans le Massachusetts en 1892 et de sa liaison secrète avec Bridget Sullivan (Kristen Stewart), la femme de chambre.Sortie le 14 septembre aux Etats-Unis. Variety

 

 

 

9. On vit une époque formidable

  • Apple est devenue la première entreprise américaine à atteindre le trillion de dollars – l’équivalent du PNB de l’Indonésie – quand son action a dépassé jeudi les $207.50. Elle ne valait que trois milliards de dollars quand Steve Jobs l’a reprise en 1996.
    Le point de vue de Businessweek.
  • L’histoire d’amour des Américains pour la bière s’estompe petit à petit: Au milieu des années 90, 61% des buveurs choisissaient la bière et ils ne sont plus que 49,7% aujourd’hui. Maxim
  • Les new yorkais boudent le métro et prennent de plus en plus Uber. Pas étonnant, constamment en retard à cause de sa vétusté et problèmes techniques, bruyant, sale, et étouffant. Le seul avantage: ouvert 24/7 et rapide. NYT
  • La chaîne Fox a laissé aux créateurs de Simpsons le choix de décider du destin de Apu, le vendeur de Kwik-E-Mart, accusé dans le documentaire, « The Trouble With Apu » de véhiculer des stéréotypes racistes sur les indiens. Un geste plutôt louable de la part de la chaîne. Daily Mail

 

 

 

 

10. Couverture du jour

  • “Il y a trente ans, nous aurions pu sauver la planète”: la dernière cover story du New York Times magazine s’intéresse à l’effort d’un petit groupe de scientifiques, militants et politiques américains qui entre 1979 et 1989 ont tiré la sonnette d’alarme à propos du réchauffement climatique … en vain.

    Tout ce que nous savons sur le réchauffement climatique a été compris en 1979. Cette année là, les données recueillies depuis 1957 ont confirmé ce qui était connu depuis le début du XXème siècle: les êtres humains ont modifié l’atmosphère terrestre en brûlant sans discernement les combustibles fossiles. Les principales questions scientifiques étaient fixées au delà du débat, et au début des années 80, l’attention autour du diagnostic du problème s’est orientée vers une idée plus précise des conséquences à prévoir.
    Comparé à la théorie des cordes [physique théorique] ou au génie génétique, « l’effet de serre » – une métaphore qui date du début du XXème siècle était de l’histoire ancienne, décrite en introduction de tous les bouquins de biologie. La science fondamentale n’était pas particulièrement compliquée et pouvait être réduite à un simple axiome: Plus il y a de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, plus la planète est chaude. Et chaque année, en brûlant du charbon, du pétrole et du gaz, l’humanité crache des quantités de plus en plus obscènes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.

    Pourquoi n’avons-nous pas agi?

    Aujourd’hui, on accuse généralement l’industrie des combustibles fossiles, qui ces dernières décennies a joué le rôle de méchant tout droit sorti d’une bande dessinée. Un sous domaine entier de la littérature sur le climat relaye les machinations des lobbyistes de l’industrie, la corruption des scientifiques et les campagnes de propagande qui continuent à rabaisser les débats politiques longtemps après que les plus grandes compagnies pétrolières et gazières aient abandonné le négationnisme [du réchauffement climatique] .

    Mais les efforts coordonnées pour désorienter le public ont véritablement commencé à la fin de 1989. Au cours de la décennie précédente, certaines des plus grandes compagnies pétrolières, notamment Exxon et Shell, ont fait beaucoup d’efforts pour comprendre l’ampleur de la crise, en proposant des solutions.
    Le parti républicain n’est pas non plus à blâmer. S’ils ne sont que 42% de Républicains à reconnaître aujourd’hui que la plupart des scientifiques croient au réchauffement climatique, pendant les années 80, beaucoup de Républicains ont rejoint les Démocrates sur le problème du climat comme d’une évidence politique: Acceptée par les deux partis et très importante. (…) Le problème était inattaquable, comme le soutien aux anciens combattants ou les petits commerces.
    Sauf que le climat a une circonscription plus large, composé de tous les hommes de la terre.

    * « Losing Earth: The Decade We Almost Stopped Climate Chane » de Nathaniel Rich – New York Times magazine

Published in Revue de presse