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Bonjour à tous,

Et bon week-end, le dernier du mois d’août.

 

Ravie de vous retrouver après deux semaines de repos en France, loin des tumultes de la vie politique américaine.

 

568 enfants de migrants, dont 23 de moins de trois ans, sont toujours séparés de leur famille, un mois après la date limite fixée par le gouvernement pour les réunir.

 

 

Si vous souhaitez inscrire vos amis, votre famille, vos collègues à cette revue de presse, c’est une très bonne idée et c’est ICI  

 

 

 

1. John McCain, les jours sont comptés

 

  • Le sénateur républicain John McCain, vétéran de la guerre du Vietnam, candidat malheureux à la présidence contre Barack Obama en 2008, l’un des hommes politiques les plus respectés du pays, a annoncé à 81 ans arrêter son traitement du cancer du cerveau dont il est atteint depuis l’été 2017.McCain s’est aliéné la plupart des Républicains du pays en devenant ces dix huit mois un fervent critique du président, qui en retour n’a pas hésité à l’attaquer régulièrement en public.

    En 2015, Trump a affirmé que McCain n’avait acquis le statut de « war hero » qu’après avoir été capturé par les soldats nord-vietnamiens – lors d’une mission aérienne au dessus de Hanoï en octobre 1967 – avant d’ajouter: « Je préfère ceux qui ne se font pas prendre. »
    Après avoir refusé une offre de libération anticipée par solidarité envers ses camarades, McCain restera cinq ans et demi prisonnier, dont deux ans en isolement total, régulièrement torturé, et en a gardé à vie des séquelles physiques.

    Beaucoup de personnalités de gauche ont salué le courage et l’intégrité de l’homme et du soldat; les Républicains sont restés assez discrets à l’exception de Paul Ryan et Mitch McConnell. Ni Trump, ni la Maison Blanche n’ont encore réagi.

    L’éditorial touchant du Daily News« Thank You, John McCain« 

 

 

2. Les quotidiens

 

  • L’affaire Mollie Tibbetts

    Si on parle encore de Mollie Tibbetts d’ici octobre, les Démocrates ont du souci à se faire. Si on se fait avoir par [Paul] Manafort-[Michael] Cohen, etc., le GOP pourrait perdre [la Chambre des Représentants].
    On vit dans deux univers politiques différents, dans l’un [démocrate], c’est Manafort-Cohen qui compte. Dans l’autre [républicain], c’est l’immigré clandestin qui a tué Mollie Tibbetts. »

    C’est l’analyse froide offerte par Newt Gingrich, figure du parti républicain, sur le meurtre de cette jeune fille de 20 ans, disparue de chez elle le mois dernier, dont le corps a été retrouvé mardi.
    La raison: Le suspect arrêté par la police est un travailleur immigré de 24 ans, Cristhian Rivera, qui selon les autorités, serait entré sur le territoire américain avec de faux papiersDesMoinesRegister.com

    Mardi, le président a affirmé que les lois trop laxistes sur l’immigration étaient responsables de ce qui est arrivé « à cette jeune et jolie femme incroyable ».
    Mercredi lors de la première comparution du « clandestin » devant le juge, le compte Twitter de la Maison Blanche a évoqué « la séparation permanente » entre la famille Tibbetts et Mollie pour tenter de justifier le durcissement de la politique d’immigration, notamment la séparation des familles de migrants.

  • Les immigrés: Une violence difficile à évaluer

    L’arrestation d’un immigré clandestin pour le meurtre d’une étudiante de l’Iowa de 20 ans a relancé le débat sur les dangers réels et imaginaires de l’immigration illégale.
    Lors d’une discussion mercredi matin sur l’affaire dans l’émission « Fox and Friends », l’une des favorites du président, la [jeune] commentatrice Tomi Lahren a résumé ce que beaucoup de conservateurs dénoncent depuis que les autorités ont annoncé que l’homme inculpé du meurtre de Mollie Tibbetts est entré illégalement sur le territoire depuis le Mexique:
    « L’immigration illégale tue les Américains … C’est Mollie Tibbetts (aujourd’hui) et ça pourrait être votre fille, votre soeur ou votre amie demain ».

    Sauf qu’il n’existe aucune preuve que les immigrés sont plus enclins à la violence ou au terrorisme que ceux nés aux Etats-Unis … car toutes les statistiques nationales disponibles sur la criminalité montrent que les immigrés commettent moins de crimes que les Américains de souche. USA Today

  • « Hawaii is going to be impacted. The question is: how bad? »

    L’ouragan Lane est la menace météorologique la plus importante sur Hawaï depuis des décennies.
    Les bandes nuageuses de l’ouragan ont frappé une partie de la grande île de Hawaï avec des torrents de pluie jeudi matin, provoquant des glissements de terrain et des inondations catastrophiques même si le cyclone a baissé en intensité en passant d’une catégorie 4 à une catégorie 2].

    Le Centre de la tempête – qui pourrait devenir le premier cyclone majeur à atteindre l’Etat en 26 ans – devrait se déplacer très près des îles principales ou traverser le territoire vendredi, a indiqué le Central Pacific Hurricane Center.
    Les dégâts pourraient être tellement importants que le gouverneur de Hawaï, David Inge, a demandé aux résidents de stocker de la nourriture et de l’eau pour les deux prochaines semaines.
    (…)
    Des bus autour de Honolulu ont transporté les résidents dans le besoin dans des refuges. Toutes les écoles publiques sont fermées jusqu’à nouvel ordre et la plupart des employés de l’Etat sommés de rester chez eux. CNN

  • Hunter, la nouvelle victime du « Deep State »

    Donald Trump fait des émules auprès des élus républicains, notamment dans sa stratégie défense contre les accusations de collusion, de fraude, de corruption en se posant en victime de la chasse aux sorcières du « Deep State », des Démocrates et les médias.
    Le dernier à s’en être inspiré n’est autre que l’un des premiers supporters du candidat pendant la campagne de 2016:

    Duncan Hunter, le Représentant républicain de Alpine [en Californie] a répondu avec fermeté mercredi au soixante chefs d’accusation dont il a été inculpé cette semaine par un procureur fédéral de San Diego.

    Lors d’un échange de quinze minutes avec des journalistes, Hunter a dénoncé un « complot du Deep State » fomenté par des « procureurs démocrates » responsables des inculpations pour fraude, falsifications et de détournement de fonds publics dont il est accusé lui et sa femme, Margaret Hunter.

    L’acte d’accusation de mardi énumère des centaines de dépenses personnelles effectuées avec de l’argent de campagnes, y compris des vacances en famille, des repas et les dépenses quotidiennes de la famille – de la tequila à des tacos en passant par des objets de « Punky Brewster » à Target – équivalent à un total de 250 000 dollars. Sandiegouniontribune.com

    Hunter, candidat à réélection en novembre prochain, nie en bloc le rapport de 47 pages et refuse de démissionner.

 

 

 

3. Trumplandia: « L’incroyable Trump »

  • Le moment de vérité pour Trump

    Cette semaine, de nombreux médias américains ont vu dans la condamnation de Paul Manafort, ancien directeur de campagne de Trump et la mise en cause du président par son ancien avocat personnel, le début de la fin de sa présidence.

    Mais pour Margaret Sullivan, journaliste du Washington Post, « Trump a depuis longtemps préparer le terrain pour un moment comme celui de mardi après midi »:

    Il est difficile de ne pas faire le rapprochement avec les moments clés du scandale du Watergate, peu avant la démission de Richard Nixon.
    Mais dans une nation divisée et incrédule, est-ce que ça va déboucher sur le moment historique auquel il ressemble?
    Ou est-ce que la campagne intense et longue de Trump qui vise à discréditer les médias – et la vérité – va finalement porter ses fruits au moment crucial?

    Après tout cette horrible saga sera décidée par le tribunal de l’opinion publique, comme beaucoup de questions politiques: lors des élections de mi-mandat, au Congrès américain et à travers la façon dont les citoyens réagiront face à leur élus locaux.

    « Si ce que nous avons appris aujourd’hui ne compte pas, alors qu’est-ce qui importe? » a demandé le présentateur de CNN Chris Cuomo.
    C’est une excellente question et la réponse pourrait être: « presque rien ».

    Trump comprend ça mieux que quiconque. Il sait qu’il peut s’en sortir.
    Non seulement il avait prédit pendant la campagne que son électorat lui serait fidèle même s’il tirait sur quelqu’un en plein milieu de la Cinquième Avenue, mais aucun autre candidat, ni président n’aurait pu survivre plus longtemps que lui:
    Que ce soit les propos enregistrés vantant l’agression sexuelle, les moqueries vis-à-vis d’un journaliste handicapé, sa médisance envers la famille d’un soldat mort au combat, ses commentaires sur « les pays de merde », les scandales de son administration. Les milliers de mensonges.
    Dans tous les cas, et au-delà, il a accusé le messager: la presse nationale.

    Et ça a marché. Un sondage d’opinion l’automne dernier rapporte que presque la moitié des Américains pensent que les journalistes inventent des choses sur Trump. Un autre affirme que deux républicains sur cinq seraient prêts à former des organes de presse avec lesquels ils ne sont pas d’accord.
    Pourquoi est-ce que les gens commenceraient à la croire aujourd’hui? Et même s’ils la croient, ils pourraient ne pas y prêter attention. Ils préfèrent aller travailler, rentrer dîner, s’ouvrir une bière et allumer la télé.
    Et bien entendu, cette nation n’est pas seulement divisée et incrédule, elle est facilement distraite.

    Et malheureusement, la presse elle-même – aussi décriée et battue qu’elle l’est – reste le plus précieux partenaire de Trump dans la distraction.

    * This is the moment all of Trump’s anti-media rhetoric has been working toward »  de Margaret Sullivan – The Washington Post

 

 

 

4. Trump v. Sessions

  • 540, c’est le nombre de jours qui se sont écoulés depuis la décision fatidique de Jeff Sessions de se récuser de l’enquête fédérale sur la Russie, et laissé son adjoint, Rod Rosenstein.
    Depuis le 2 mars 2017, le président ne cesse d’attaquer Sessions, sur Twitter, en interview ou en meeting, et plus l’enquête de Mueller se rapproche de lui, plus les pics sont vicieux.

    Dans un entretien fleuve diffusé dans l’émission préférée de Trump, « Fox & Friends », il a déclaré que … 

    La seule raison pour laquelle je lui ai offert le job? Parce que je pensais qu’il était loyal, un supporter de la première heure (…) Mais il n’a jamais vraiment pris contrôle du Département de Justice.

    Ce à quoi Sessions à répondu dans un communiqué officiel quelques heures plus tard:

    J’ai pris le contrôle du Département de Justice le jour où j’ai prêté serment … Les actions du Département de Justice ne seront pas influencées à tort par des considérations politiques … J’exige les critères les plus hauts, et quand ils ne sont pas respectés, j’agis en conséquence. 

    Axios: Pour Trump, « la loyauté est bien plus importante que la conception traditionnelle de la justice et de l’Etat de droit.
    Son état d’esprit et ses propos font davantage à un boss mafieux qu’à un président. The Atlantic

  • Sessions en sursis?

    Deux sénateurs républicains influents ont indiqué au président Trump qu’il pourrait remplacer le procureur général Jeff Sessions après les élections de mi-mandat en novembre, ce qui lui permettrait de limoger plus facilement de Robert Mueller ou limiter l’enquête sur l’ingérence russe dans les élections de 2016.

    Lyndsey Graham a expliqué que le « président [avait] le droit d’avoir un Procureur Général en qui il croit et qui soit qualifié pour le job … Il est clair que Sessions n’a pas la confiance du président. National Review

    Chuck Grassley, actuel président du comité judiciaire [du Sénat américain en charge de la surveillance du Département de Justice] a également changé sa position jeudi, affirmant lors d’une interview qu’il aurait le temps d’auditionner un nouveau candidat [au poste de Procureur Général] après avoir affirmé dans le passé que son comité était trop occupé pour considérer cette option.

    Mais, mais, mais …

    Le message des sénateurs républicains est loin d’ietre unanime. John Cornyn du Texas, le numéro deux des Républicains du Sénat a affirmé que virer Sessions « serait dommageable pour le pays, pour le président, pour le Département de Justice dans ces circonstances. »
    La sénatrice modérée du Maine Susan Collins a déclaré que virer Sessions ne serait pas « raisonnable » et ne voit pas « comment le président pourrait assurer la confirmation d’un autre Procureur si Jeff Sessions était viré. »

    Rappel : Jeff Sessions est sans doute l’agent le plus efficace au sein de l’administration en terme d’application du programme ultra-conservateur du président, notamment en terme d’immigration.

 

 

 

 

5. Le procès d’une autre époque

  • Le premier procès de l’ancien directeur de campagne de Trump, Paul Manafort, s’est tenu pendant deux semaines à huis clos à Alexandria en Virginie. Tous les appareils électroniques y étaient interdits.Une journaliste du New Yorker raconte:

    Pendant les huit heures où j’étais au tribunal mercredi, on n’a pas entendu une seule fois les mots « Trump » et « Russie » (…) Le juge Ellis [a refusé] que ce soit le procès de Trump, de la Russie ou de 2016, [a refusé] que ça porte uniquement sur cette kleptocratie de Washington incarnée par Manafort et [son ancien adjoint, Rick] Gates.

    Passer une journée dans la salle d’audience c’est replonger dans une autre époque, celle qui précède Trump. Une époque où les faits n’étaient pas sans cesse remis en question, où la vérité avait un sens, où le président ne pouvait s’immiscer dans les débats publics avec des tweets interminables, égoïstes et mensongers.

    Heureusement ou non, les objets électroniques sont interdits dans le palais de justice d’Alexandria, ce qui en fait l’un des rares endroit au monde où Trump est absent. Plutôt que de rester fixé sur leurs smartphones et ordinateurs portables, les journalistes et le public sont forcés d’écouter le déroulement de l’affaire, loin du flux constant de commentaires instantanés qui influencent leur réflexion.

    (« Je dis à tout le monde que c’est comme vivre en 1994 » m’a dit un reporter).

    Le tribunal [du juge] Ellis est aujourd’hui un endroit rare où l’on assume que la vérité est réelle et vérifiable. Un lieu où les faits sont si importants pour le public que le gouvernement des Etats-Unis a fait appel à un comptable judiciaire pour connecter les rentrées d’argent de Manafort dans les comptes bancaires offshore et ses factures de voitures de luxe, couturiers, décorateurs, et autres.
    J’ai trouvé le témoignage de ce comptable, à sa manière, aussi convaincant que celui de Gates, l’homme de main d’un « flambeur international ».
    Et oui ils sont accablants.

    * « The Most Blissfully Trump-Twitter-Free Place in America » de Susan B. Glasser – The New Yorker

  • Paula Duncan, une jurée pro-Trump du procès de Paul Manafort, a expliqué mercredi soir sur Fox News qu’elle considérait l’enquête de Mueller comme une chasse aux sorcières et souhaitait à tout prix innocenter l’accusé mais « que les preuves étaient trop accablantes »; et que s’il n’a été reconnu coupable que de huit des dix-huit chefs d’accusation, c’est à cause de l’entêtement d’une seule jurée que le jury n’a pas réussi à convaincre.Paul Manafort a été reconnu coupable de fraudes fiscale et bancaire, de dissimulation de comptes bancaires à l’étranger et risque jusqu’à 80 ans de prison.
    Il sera l’objet d’un second procès dans une cour fédérale pour avoir omis de s’enregistrer comme agent étranger et pour blanchiment d’argent lié en rapport à ses activités politiques en Ukraine. CNN
  • Un Pardon?

    Le président aurait consulté ses avocats concernant un éventuel pardon de Paul Manafort, qui contrairement à Michael Cohen, n’a pas retourné sa veste sous la pression du procureur Mueller, est resté loyal envers le président. Vox

 

 

 

 

6. Le Tweet du Jour

 

 

  • « Nous ne sommes pas le National Inquirer » a tenu a rappelé hier le Cincinnati Enquirer à ses abonnés et autres usagers de Twitter.Hier, David Pecker, le propriétaire du tabloïd américain National Enquirer, qui avait soutenu le président lors de la campagne présidentielle en publiant des articles favorables sur le candidat ou défavorables sur ses adversaires et en achetant les droits exclusifs de l’histoire de Karen McDougal sur sa liaison avec Trump, dix ans plus tôt, sans jamais la publier, a obtenu l’immunité du procureur indépendant Robert Mueller en échange de son témoignage sur les paiements versés par Michael Cohen à Mme McDougal et Stormy Daniels.

    Ce matin, c’est le directeur financier de l’organisation Trump, Allen Weisselberg, qui a accepté de coopérer avec la justice en échange de l’immunité.
    Trump est lâché peu à peu par des proches de longue date qui possèdent beaucoup d’information sur lui et la Trump Organization.

 

 

 

 

7. « Le meilleur documentaire jamais réalisé sur le tennis » (Vogue)

 

 

 

  • Le documentaire sur John McEnroe, « In the Realm of Perfection », sorti cette semaine sur les écrans américains, explore la personnalité complexe, colérique et rebelle du joueur américain, vainqueur de sept tournois du grand Chelem – trois Wimbledon (1981, 1983 & 1984) et de quatre US Open (1979, 1980, 1981 et 1984); notamment cette fameuse année 1984, au cours de laquelle il a gagné 82 des 85 rencontres, remporté treize tournois, perdu en finale de Roland Garros tout en étant suspendu trois semaines à cause de ses sautes d’humeurs et insultes envers l’arbitre.Les excellentes critiques New York Times, de Vogue, du New Yorker vous donneront envie d’y aller.

 

 

 

 

 

8. On vit une époque formidable

  • Reality Winner, la jeune lanceuse d’alerte de 25 ans arrêté en juin 2017 après avoir fourni à The Intercept des informations top secret de la NSA concernant les tentatives d’interférence de la Russie dans l’infrastructure de vote  a été condamnée à 63 mois de prison. La peine la plus importante jamais prononcée contre la source d’un média. NY Daily News
  • En mars dernier, le Congrès américain a voté une loi sur la sécurité à l’école financée à hauteur de 50 millions de dollars par an distribués aux établissements scolaires qui peuvent l’utiliser comme ils l’entendent sauf pour acheter des armes à feu. Betsy DeVos, secrétaire à l’Education, pourrait changer d’avis. NYT
  • Poster des contenus sponsorisés sur Instagram est devenu le nouveau job d’été, à condition d’être un adolescent et d’avoir beaucoup d’abonnés affirme The Atlantic
  • Mark Chapman, l’assassin de John Lennon, s’est vu refusé pour la dixième fois une libération conditionnelle et restera deux années de plus en prison jusqu’à la prochaine demande en 2020. A 63 ans, il a déjà passé 37 ans en prison. Variety
  • Le livre d’Omarosa Malingault, l’ancienne candidate de l’émission de télé-réalité The Apprentice, protégée de Trump, devenue sa conseillère à la Maison Blanche avant de se faire virer en décembre dernier avec plus de deux cent enregistrements secrets du président, est en tête des ventes de « non fiction » sur la liste du New York Times. Forbes
  • Stevie Wonder, Faith Hill, Jennifer Hudson, Fantasia, Shirley Caesar chanteront aux funérailles de Aretha Franklyn à Détroit le 31 août prochain.

 

 

 

 

9. Couverture du jour: La pire cyber-attaque de l’histoire

 

  • Une enquête passionnante de Wired sur la pire cyber-attaque de l’histoire menée par les Russes contre l’Ukraine.

    Depuis quatre ans et demi, l’Ukraine s’est engagée dans une guerre secrète et sans merci contre la Russie qui a tué plus de dix mille Ukrainiens et déplacé des millions d’autres.

    Le conflit a transformé l’Ukraine en un terrain d’expérimentation des tactiques de la cyberguerre russe.

    Entre 2015 et 2016, quand les hackers liés au Kremlin, connus sous le nom de Fancy Bear, étaient en train de pénétrer les serveurs du Comité National Démocrate américain, un autre groupe d’agents, Sandworm, piratait des dizaines d’entreprises et d’organisations gouvernementales ukrainiennes. Ils ont pénétré les réseaux de victimes allant des médias aux compagnies ferroviaires, déclenché des bombes logiques qui ont détruit des millions de millions de données.

    Les attaques ont suivi une cadence perverse puisque deux années de suite, les pirates ont lancé leurs attaques destructrices pendant l’hiver provoquant des pannes de courant généralisées, les premières provoquées par un piratage informatique.

    Mais ce nétait pas le bouquet final de Sandworm.
    Au printemps 2017, les pirates de l’armée russe ont détourné les serveurs de Linkos, [une entreprise familiale ukrainienne spécialisée dans les logiciels] pour accéder à des milliers de PC du pays et étrangers équipés du logiciel M.E.Doc.

     

    Puis en juin 2017, ils ont utilisé cette brèche pour lancer un malware appelé NotPetya, considérée comme la cyber-arme la plus vicieuse jamais utilisée.
    On n’a jamais vu un virus informatique se répandre aussi rapidement,et son caractère « rançongiciel » n’était qu’un subterfuge puisqu’il n’avait pour seul objectif que de « détruire de manière irréversible les données et systèmes d’exploitation des ordinateurs.

    La plupart de ceux qui ont étudié NotPetya s’accorde sur un point: Ca peut se reproduire et à une échelle encore plus large (…) Quant à la Russie, elle a écopé, huit mois après l’attaque, de sanctions très légères du gouvernement américain, comprises dans celles qui ont suivi la campagne de désinformation lancée contre les élections de 2016: « Le manque de réponse est une sorte d’invitation à une surenchère ».

    * « The Untold Story of NotPetya, The Most Devastating CyberAttack in History de Andy Greenberg – Wired

Published in Revue de presse