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Le président continue de défendre le « travail fantastique » de son administration dans les semaines qui ont suivi le passage de l’ouragan Maria à Porto Rico, qui a ravagé l’île et fait, selon les dernières estimations des autorités, 2 975 morts.

Après 63 ans de bons et loyaux services rendus à la ville de New York et à ses résidents, le Village Voice va fermer.

Si vous souhaitez inscrire vos amis, votre famille, vos collègues à cette revue de presse, c’est une très bonne idée et c’est ICI  

 

 

1. Les quotidiens

  • Elections en Floride: La race au premier plan

    Quand les Démocrates ont fait de Andrew Gillum le premier candidat noir à remporter la nomination d’un grand parti pour le poste de gouverneur de Floride, ils ont signalé que la race jouerait un rôle important dans la campagne à venir.
    Mais qui aurait pensé que ça ferait la une des journaux du pays en moins de 24 heures?
    Avant même les résultats définitifs des élections primaires de mardi, le candidat républicain Ron DeSantis [soutenu par Trump] a mis le problème de la race au premier plan mercredi matin en affirmant sur Fox News que les électeurs feraient une bêtise [« monkey this up »] s’ils soutenaient la plateforme d’extrême gauche de Gillum.
    Le commentaire [à connotation raciste], proféré dans un Etat où les statues de Confédérés jonchent encore le paysage, a été largement critiqué – et a déclenché les hostilités qui ne devraient se conclure qu’après les élections.
    Miami Herald

  • Les enfants empoisonnés de NYCHA

    Le nombre d’enfants vivant dans les HLMs de New York City empoisonnés au plomb est bien plus important que ce que les premières estimations [de 19, puis de 820 victimes]avaient annoncé, ont révélé jeudi les autorités sanitaires de la ville.
    Du 1er janvier 2012 au 30 juin de cette année, 1 160 enfants qui habitent dans des propriétés gérées par NYCHA ont enregistré des taux élevés de plomb considérés comme dangereux par les autorités fédérales. 
    (…)
    Les données montrent que NYCHA et le Département de Santé de la ville n’ont jamais testé les appartements de centaines d’enfants empoisonnés.
    (…)
    L’échec des deux agences à gérer le problème de la peinture au plomb dans les immeubles vieillissants était au coeur de la plainte déposée en juin par le juge de Manhattan, Geoffrey Berman.
    La plainte détaille les mensonges de NYCHA pour dissimuler le fait que pendant des années, ils n’ont pas effectué les inspections nécessaires requises par la peinture au plomb, ni traiter les moisissures toxiques, ou les pannes d’ascenseur dans la longue liste des autres problèmes.
    En réponse à la plainte, NYCHA et de Blasio ont accepté un accord qui devrait aboutir à la nomination d’un contrôleur fédéral, qui n’a toujours pas été nommé et qui doit être confirmé par un juge.
    nydailynews.com

     

 

  • Havard accusée de discrimination raciale … à l’envers

    Dans un ultime effort pour en finir avec l’utilisation de la race comme critère de recrutement à l’université, l’administration Trump a accusé jeudi l’Université de Harvard d’appliquer des politiques d’inclusion raciale et pris la défense des étudiants asiatiques-américains qui affirme être victimes de discrimination de la part de l’établissement de Ivy League.

    Harvard a démenti ces accusations de partialité et affirmé qu’elle continuerait à défendre le droit de considérer la race dans ses critères de recrutement.

    Le Département de Justice répond à une plainte déposée en 2014 par l’association Students for Fair Admissions qui avance que l’une des plus prestigieuses universités au monde pratique une discrimination à l’encontre des candidats asiatiques-américains qui ont de bons résultat en faveur d’autres qui sont moins qualifiés. boston.com

     

 

  • Kaepernick v. NFL

    La NFL a subi un revers important jeudi quand un médiateur a décidé qu’il y avait suffisamment de preuves dans la plainte déposée par l’ancien quarterback des San Francisco 49ers, Colin Kaepernick, pour qu’elle soit pleinement examinée.
    Le médiateur Stephen Burbank a rejeté la demande de procédure accélérée de la NFL et le non-lieu, une décision importante qui permet à la plainte pour collusion de Kaepernick contre la ligue d’avancer. Burbank tiendra une audience complète, sans doute avant la fin de l’année, et rendra sa décision finale.
    Kaepernick est une figure controversée depuis qu’il a commencé à protester contre l’injustice sociale en posant un genou à terre lors de l’hymne national il y a deux ans. Les représentants de Kaepernick affirment que les équipes de NFL et leurs propriétaires ont conspiré pour l’empêcher de revenir dans la ligue depuis son départ des 49ers le 2 mars 2017
    . Mercurynews.com

 

 

 

2. Trumplandia: Une loi anti #MeToo bientôt dans les campus

  • Une relecture critiquée du Title IX

    La Secrétaire à l’Education Betsy DeVos considère un nouvel ensemble de règles concernant les infractions d’ordre sexuel qui renforcerait les droits des étudiants accusés d’agression, de harcèlement ou de viol, réduirait la responsabilité des établissements d’enseignement supérieur et encouragerait les écoles à fournir davantage de soutien aux victimes.
    Les propositions, obtenues par le New York Times, réduisent la définition du harcèlement sexuel, tiennent les écoles responsables uniquement pour les plaintes formelles déposées par les autorités compétentes et concernant des actes qui se seraient arrivés sur leur campus.
    Elles mettraient en place des critères juridiques plus stricts pour déterminer si les écoles ont correctement répondu aux plaintes.

    Ces propositions arrivent à un moment assez délicat où des grandes institutions comme l’Université d’Etat de l’Ohio, l’Université du Sud de la Californie et celle d’Etat du Michigan font face à des accusations explosives selon lesquelles des membres de la faculté auraientt fermé les yeux sur des dérapages sexuels.
    (…)
    Contrairement aux « instructions » émises par l’administration Obama, les nouvelles règles de l’Administration Trump feront force de loi et pourront entrer en vigueur sans passer par le Congrès, après une période de consultation publique.
    (…)
    L’été dernier, Mme DeVos a annulé une lettre rédigée en 2011 par l’administration Obama qui soulignait la responsabilité des écoles et collèges subventionnés par le gouvernement fédéral face aux dérapages sexuels. Les groupes de défense des victimes avaient salué les directives fermes de l’ère Obama qui tiennent les écoles responsables des plaintes pour harcèlement sexuel, agressions et viols, souvent minimisées ou ignorées. Mais les critiques ont également noté qu’elles ont parfois bafoué les droits des étudiants accusés.

    * « New US Sexual Misconduct Rules Bolster Rights of Accused and Protect Colleges » de Erica L Green – NYT

 

3. L’image du jour: #StopTheBias

 

  • Ce semaine, le président a dénoncé « la guerre » menée par les entreprises de la Big Tech – YouTube, Twitter et Facebook – contre les conservateurs en affirmant, sans aucune preuve, que Google n’avait pas promu son discours de l’Union, contrairement à son prédécesseur, Barack Obama. 
    Google a démenti, expliquant qu’il avait promu le discours de l’Union de 2018 mais pas celui de 2017 qui était en fait un discours devant le Congrès comme l’entreprise l’avait pour Obama en 2009.

 

 

 

4. Le tweet du jour

 

  • En mai, une juge fédérale de Manhattan a décidé que les commentaires laissés par les usagers de Twitter sur le compte du président et autres responsables du gouvernement s’inscrivaient dans l’exercice de la liberté d’expression, et qu’il était anticonstitutionnnel d’en bloquer certains.
    Le compte Twitter du président à réouvert à une vingtaine d’abonnés mais toujours pas à l’une de ses plus anciennes et farouches adversaires, l’humoriste Rosie O’Donnell.
    Les deux s’insultent régulièrement depuis 2006.

 

 

 

5. Glenn Greenwald, le dissident de gauche

  • Pour résumer le caractère atypique du journaliste militant, Glenn Greenwald, Ian Parker explique dans un long portrait de lui publié cette semaine dans le New Yorker, que son « dégoût pour les opinions politiques banales et [sa] profonde méfiance envers les institutions américaines l’ont interdit d’antenne sur [la chaîne libérale] MSNBC, mais lui ont offert une place dans l’émission de Tucker Carlson sur Fox News. »

    Greenwald, un ancien avocat qui a remporté le Pulitzer en 2013 pour la série du Guardian sur les révélations d’Edward Snowden concernant la NSA, est à gauche, un fervent critique des experts et élus centristes et libéraux.
    Ces deux dernières années, il s’est exilé un peu plus de la gauche américaine en répondant avec scepticisme et dédain aux informations soutenant l’ingérence du gouvernement russe dans les élections présidentielles de 2016.
    (…)
    Les écrits politiques de Greenwald s’intéressent aux dynamiques de force et de faiblesse et à la corruption des empires. Son instinct est d’identifier, dans tous les conflits, le parti qui revendique l’autorité et la responsabilité pour faire pression contre cette revendication, en soutenant ceux qui n’ont ni l’autorité, ni la permission: l’intrus.
    Invariablement, celui qui a l’autorité est mauvais et corrompu et toute critique de l’intrus s’apparente à de la diffamation ou de la calomnie.
    (…)
    A l’approche des élections de 2016, Greenwald a détecté un conflit entre les acteurs méprisant les normes américaines – le candidat républicain, Wikileaks, Vladimir Poutine – et les forces du pouvoir qu’il déteste, y compris les services de renseignement, les faucons néoconservateurs et les démocrates fortunés (…)
    Cet été là, Greenwald a affirmé [dans The Intercept, le site d’information qu’il a fondé] tous ceux qui remettaient en question, critiquaient ou semblaient entraver le chemin sans encombre de Clinton vers la Maison Blanche étaient considérés comme des larbins, sympathisants et/ou agents de la Russie: Trump, Wikileaks, Sanders, The Intercept, Jill Stein.

    Après les élections, il a critiqué ceux qui « voyaient Poutine partout », affirmé que les Démocrates soutenaient, sans preuve, des théories du complot et que les libéraux américains s’étaient pris d’une sorte de folie sournoise, chauvine et xénophobe.
    Depuis – même après les révélations sur Gucifer 2.0, Natalia Veselnitskaya et Carter Page – Greenwald continue de considérer l’histoire de Trump et de la Russie comme celle des élites américaines corrompues.

    * « Now we’re talking: Glenn Greenwald » de Neal Fox – Highline
    * « Glenn Greenwald, the Bane of their Resistance » de Ian Parker – The New Yorker

 

 

 

 

 

 

6. José Andrés, Chef Sans Frontières

  • Le chef d’origine espagnol, José Ramón Andrés, disciple de Ferran Adrià, installé depuis trente ans aux Etats-Unis où il est devenu une star multiplie est un workaholic: homme d’affaires (il a 19 restaurants), père de famille, enseignant à Harvard, consultant, animateur télé et écrivain.
    Son dernier ouvrage, intitulé « We Fed An Island » décrit sa mission humanitaire et culinaire sur l’île de Porto Rico durant les mois qui ont suivi le passage de l’ouragan Maria, et au cours desquels son association, World Central Kittchen, a réussi à servir plus de trois millions de repas aux habitants.

    En juin, dans une cuisine de fortune du refuge de Nuestra Señora de Guadalupe à Escuintla au Sud du Guatemala [où le volcan Fuego est entré en éruption tuant plus d’une centaine de personnes et affectant la vie de 1,7 million d’autres], Andrés assume une nouvelle fois le rôle de secouriste – il compte mettre en place cinq cuisines et six food trucks pour livrer jusqu’à dix mille repas par jour aux endroits qui en ont le plus besoin. Sur une photo, on le voit cuisiner aux côtés de volontaires locaux jusque tard dans la nuit (…) C’est une image au coeur de l’activisme d’Andrés: l’action au dessus de tout.

    Le nouveau livre d’Andrés offre un compte rendu des activités de WKC à Porto Rico. Il se lit comme une histoire sur le passage à l’âge adulte où l’évolution personnelle, communautaire et institutionnelle se heurte sans cesse aux obstacles de la bureaucratie. C’est aussi un argument en faveur de l’élaboration d’une nouvelle approche de l’aide fondée sur une réponse rapide, du bricolage intelligent et la mobilisation des ressources locales. 

    Tout au long du récit, le plus grand obstacle d’Andrés est la FEMA, l’agence fédérale chargée de gérer le désastre et malheureusement pour l’agence, de relever tous les défis d’Andrés.
    Le chef est déconcerté par ses procédures. FEMA sert des repas préemballés dignes de l’armée alors qu’il est capable de cuisiner du sancocho [repas local] frais dans une immense paella. Elle veut apporter du pain de Floride alors qu’il connaît une douzaine de boulangeries de l’île prêtes à vendre leur pain. FEMA commande 18 millions de repas à une petite entreprise de Géorgie, qui complètement dépassée par la commande, n’en fournira que 50 000. Andrés se souvient avoir été sommé de quitter une réunion de la FEMA parce qu’il n’avait pas les qualifications requises. Finalement il a négocié une série de contrats de remboursements de plusieurs millions de dollars.
    L’atout le plus important de l’agence, est le financement qu’elle est en mesure d’offrir.
    (…)
    « Nous étions tous désespérés de recevoir des nouvelles de nos proches » explique Lin-Manuel Miranda, créateur de Hamilton, dont la faille vit sur l’île et qui avec son père, Luis, a écrit l’avant propos du livre. « José est arrivé dans ces endroits avant tout le monde. Nous l’avons vu traverser l’île avec une armée de chefs et de volontaires en temps réel. C’était incroyablement émouvant et nécessaire »

    * José Andrés’ New Memoir: How the Chef Fed Puerto Rico » de Howie Kahn – Wall Street Journal
    * « We Fed An Island » de José Andrés chez Harper Collins. $27.99 en vente le 11 septembre prochain.

 

 

 

 

 

7. La guerre des trottinettes électriques

  • Les trottinettes électriques en libre service ont envahi en quelques mois les villes américaines, mais sans station, ni borne d’attache, laissées n’importe où sur les trottoirs, elles ont provoqué la colère des résidents et des autorités, poussant même la ville de San Francisco à les interdire en juin dernier.

    En mars dernier, des centaines de trottinettes électriques sont apparues d’un jour à l’autre à San Francisco.
    Et puis au mois de juin, elles ont disparu.
    Dans les semaines qui ont précédé leur interdiction, les trottinettes ont intrigué, séduit et énervé les résidents. Ceux qui ont osé les essayer ont découvert un moyen amusant et peu coûteux de se déplacer. Les autres ont vu un essaim de sauterelles dévorer les précieux centimètres de trottoirs et de rues, financées par des entreprises symboles de l’arrogance « tech-bro ».
    La ville a paniqué et interdit toutes les trottinettes jusqu’à ce qu’un permis officiel leur soit délivré.

    San Francisco est un microcosme des promesses et périls de la folie des trottinettes. Elles sont déjà présentes dans 65 villes et les start-ups se disputent le premier prix, New York.
    Mais certains responsables municipaux tentent de maîtriser et de réglementer ces moyens de locomotion qui apparaissent souvent sans que les résidents, ni les autorités locales n’en soient informés.
    Sans stationnement approprié, les trottinettes encombrent les trottoirs et bloquent les rampes d’accès aux handicapés. Les utilisateurs se faufilent dans la foule ou ignorent les règles  de circulation qui ont déjà provoqué plusieurs accidents. A Santa Monica, en Californie, il est difficile de marcher sans trébucher sur une trottinette:

    Les compagnies derrières ces « scooters » n’ont rien fait pour arranger leur cas. Dans la lignée des compagnies de services de transport comme Uber ou Lyft, certaines entreprises de trottinettes électriques ont adopté la fameuse approche « Demander pardon plutôt qu’une autorisation » lorsqu’elles s’installent. Comme à San Francisco, les responsables de villes comme Saint Louis [Missouri] ont été surpris de voir des centaines de trottinettes envahir les trottoirs sans avertissement préalable.

    Après des semaines d’interdiction, San Francisco a finalement offert à deux compagnies, Skip et Scoot, le droit de louer 625 trottinettes électriques aux résidents de la ville à partir du 15 octobre prochain.

    * « Electric scooter’ sudden invasion of American cities, explained » de Umair Irfan – Vox

 

 

 

 

 

 

8. On vit une époque formidable

 

  • Kanye West regrette d’avoir dit en mai dernier que l’esclavage « [était’ un choix, il regrette également d’avoir porté une casquette « Make America Great Again ». La raison: trop de pression et de compétition. Buzzfeed

 

  • Les médias américains se pâment devant le dernier coup vestimentaire de Serena Williams, signé Virgil Abloh pour Nike, qui ressemble davantage à un costume de patinage artistique qu’à un tutu de danse.  HuffPost

 

  • En décembre, l’administration Trump a réduit les impôts sur les entreprises de 35 à 21%; ce mois-ci, il annonce le gel de la hausse de 2,1% des salaires prévu en 2019 dans la fonction publique, soit plus de deux millions de fonctionnaires.
    La raison? « Pour remettre la nation sur une voie financièrement viable, les budgets des agences fédérales ne peuvent supporter de telles augmentations ».

 

  • L’arrestation de 160 immigrés accusés travailler clandestinement dans une usine d’assemblage du Texas est la descente la plus importante opérée par l’ICE, la police fédérale de l’immigration, sur un lieu de travail, depuis dix ans. Buzzfeed

 

  • Le FBI a arrêté un Californien de 68 ans qui avait proféré des menaces de mort contre les employés du Boston Globe, qu’il a qualifiés d' »ennemis du peuple » car il n’aimait pas les éditoriaux du quotidien sur Donald Trump. Boston Globe

 

 

 

 

9. Couverture du jour

  • Le parcours de Leigh McIlvaine, diplomée d’un Master de planification urbaine et régionale de l’Université du Minnesota, ressemble à celui de millions d’autres étudiants américains qui ont emprunté des dizaines de milliers de dollars pour leurs études et se retrouvent toujours endettés des années plus tard à cause des intérêts exorbitants:

    Une licence à l’Université du Nouveau Mexique en 2006 puis un Master à l’Université du Minnesota en 2008 avec une dette de 70,000 dollars à l’obtention de son diplôme. Leigh McIlvaine a depuis remboursé 50 000 dollars à hauteur de 410 dollars par mois en moyenne. Elle doit encore 70 000 dollars aujourd’hui.

  • Cette semaine, Seth Frotman, le fonctionnaire du gouvernement fédéral en charge de protéger les étudiants emprunteurs contre les pratiques frauduleuses de certains organismes de crédit, à démissionné en expliquant que l’administration Trump avait tourné le dos à la jeunesse et à l’avenir de ses finances. NPR* « The Incredible, Rage-Induced inside Story of America’s Student Debt Machine » de Ryan Liebenthal – Mother Jones

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