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Happy Wednesday!

 

C’est la fin de la période estivale aux Etats-Unis, fini les pantalons blancs, la saison de football reprend demain soir et les audiences houleuses de Brett Kavanaugh, candidat au poste de juge de la Cour Suprême, ont débuté hier devant le Sénat.

 

Et en 24 heures, Trump a été l’objet de deux attaques ciblées: celle du journaliste Bob Woodward et son livre « Fear » puis une tribune au vitriol écrite par un membre de son administration.

 

 

Si vous souhaitez inscrire vos amis, votre famille, vos collègues à cette revue de presse, c’est une très bonne idée et c’est ICI  

 

 

 

 

1. Les quotidiens

 

  • Kavanaugh, un premier jour mouvementé

    Le premier jour d’audience de Brett Kavanaugh, nommé par le président pour succéder à Anthony Kennedy à la Cour Suprême des Etats-Unis, a été houleux: Les sénateurs démocrates du Comité Judiciaire ont promis de tout faire pour empêcher la confirmation, quasi-certaine, du juge conservateur, qui devrait faire basculer la plus haute instance juridique du pays a droite pour les années, voire décennies à venir.
    Même si les Républicains n’ont qu’une faible majorité au Sénat (51-49), leurs deux sénatrices modérées, Lisa Murkowski et Susan Collins devraient se rallier à la majorité, tout comme trois sénateurs démocrates candidats à leur réélection dans des Etats pro-Trump en novembre prochain.

 

  • Au salaire minimum depuis 54 ans

    En une du Chicago Tribune lundi à l’occasion du Labor Day, le portrait fascinant de Othea Loggan, 72 ans, qui prend deux trains et bus pour se rendre sur son lieu de travail, le même depuis 54 ans.

    Quand Othea Loggan est arrivé à Chicago, il a obtenu un job de commis et de plongeur à Walker Bros. Original Pancake House à Wilmette [au nord de la ville]. Il était juste content d’avoir quitté le Mississippi où il a grandi pauvre dans une famille de dix enfants (…)
    Il a commencé le 30 mars 1964.
    (…) Le premier salaire de Loggan était de 1,15 dollars de l’heure, le salaire fédéral minimum, mais assez pour économiser et se construire une petite maison. Selon le Bureau of Labor Statistics, au début des années 60 presque 40% des Américains restaient dix ans ou plus au même poste. Loggan n’a jamais pensé rester si longtemps. Il n’avait que 18 ans.
    Et sans objectif précis.

    Un matin lourd de juillet, Othea Loggan arrive dans les cuisines de Walker Bros., comme il le fait depuis des décennies, par la porte de derrière, à 5h50 du matin. Donald Trump est président et selon le Bureau of Labor Statistics, la durée moyenne d’un emploi est de quatre ans aux Etats-Unis, deux dans la restauration.
    Et pourtant, Loggan est toujours commis.
    Il a 72 ans aujourd’hui. Il n’est jamais parti, n’a jamais obtenu de diplômes pour continuer à servir, n’est jamais devenu manager ou chef – il n’a jamais demandé à faire autre chose.
    Pendant 54 ans, il est resté commis.
    Il continue de toucher le salaire minimum – environ 14 dollars de l’heure avec les pourboires sans les taxes.

     

 

  • Victoire à gauche dans le Massachusetts

    Aryanna Pressley a bouleversé l’ordre politique du Massachusetts mardi en battant contre toute attente le Représentant sortant de la septième circonscription, Michael Capuano, lors de primaires démocrates, et devrait devenir la première Afro-américaine à représenter l’Etat au Congrès américain.
    Le triomphe de Mme Pressley s’inscrit dans un climat politique agité qui a alimenté au cours de cette saison électorale les victoires d’outsiders, de femmes et de minorités et offert un message fort à l’establishment démocrate: Que les nouveaux venus de la gauche insurgée n’attendraient pas leur tour.
    Mme Pressley a joué sa candidature sur l’urgence du moment, en affirmant qu’à l’âge de Trump, « le changement ne peut attendre ».
    NYT

     

 

  • Elections sénatoriales au Texas: O’Rourke v. Ted Cruz

    Ce sera l’un des duels les plus suivis de ces élections de mi-mandat, entre le jeune démocrate Beto O’Rourke, originaire de El Paso, et le sénateur sortant, Ted Cruz, figure du parti républicain et candidat à sa réélection.

    O’Rourke, qui se décrit comme un « fronterizo » – un résident de la frontalière en espagnol – n’a pas toujours ressenti cette fierté. Comme beaucoup de gens de cette région frontalière exsangue, il a grandi en voulant quitter El Paso. Ce n’est qu’après son départ puis son retour, adulte, qu’il a commencé à repenser l’importance de grandir dans une ville qui a produit des groupes comme At The Drive et Mars Volta, où Elizabeth Taylor a passé sa première lune de miel et où Mariano Azuela a écrit Los de Abajo, l’un des romans marquants de la révolution mexicaine.

    O’Rourke, un Représentant démocrate qui mène une campagne optimiste et sans relâche pour battre le sénateur républicain Ted Cruz ne cite pas de noms. Mais son message d’espoir sur la frontière rompt avec celui du président, qui a qualifié l’une des régions les plus sûres du pays de bourbier violent et anarchique.
    (…)
    Même s’il a refusé les donations des entreprises, il a collecté presque autant d’argent que Cruz [pour sa campagne]. Selon un sondage de NBC News réalisé la semaine dernière, O’Rourke n’a que quatre points de retard. Un sondage électronique publié par Emerson College a mis lundi les deux candidats à égalité, Cruz à 38% contre 37% pour O’Rourke. HuffPost

     

 

 

 

2. Les tweets du jour

 

  • Vendredi, le président a annoncé son soutien officiel à Ted Cruz, son ancien adversaire lors des Primaires républicaines de 2016, qu’il avait à l’époque insulté (« Lyin’ Ted »), humilié (sa femme notamment) et diffamé (il a accusé son père d’avoir participé à l’assassinat de Kennedy).
    Trump a même promis de lui organiser un rallye « dans l’un des plus grands stades du Texas ».
  • C’était sans compter l’intervention du jeune lycéen David Hogg, survivant de la fusillade de Stoneman Douglas en Floride il y a six mois, star de la résistance et des réseaux sociaux. Il a lancé une campagne de crowdfunding pour louer un panneau géant à côté du stade choisi par Trump et Cruz pour leur meeting de campagne prévu le mois prochain et y afficher les tweets d’insultes de Trump adressés à Ted Cruz.
    Il a récolté 10 000 dollars, plus que les 6 000 demandés   … Newsweek

 

3. Trumplandia: Justice et décadence

 

  •  Au lendemain de la publication dans le WaPo des premiers extraits du livre-évènement de Bob Woodward, « Fear », sur la présidence de Trump, relayé par la plupart des médias américains et internationaux, qui décrit une Maison Blanche au bord de la crise de nerfs, les insultes de Kelly et de Mattis sur le président (un « idiot » qui a « le comportement et les capacités mentales d’un enfant de dix ans ») bien entendu démenties par les intéressés, et celles de Trump sur Sessions, (« demeuré », « crétin du sud »), elles aussi démenties, on pensait avoir tout vu.Et bien, non.Cet après midi, le New York Times, ennemi juré du président, a fait la démarche extraordinaire de publier la tribune anonyme d’un haut responsable de l’administration, appartenant à la « résistance de l’intérieur », qui explique s’être engagé avec plusieurs collègues à « contrecarrer une partie du programme [de Trump] et ses pires instincts. »

    Nous voulons que l’administration réussisse et pensons que beaucoup de ses politiques ont déjà rendu l’Amérique plus sûre et plus prospère.
    Mais nous pensons que notre premier devoir est envers notre pays, et le président continue d’agir au détriment de la santé de notre république.
    La racine du problème est l’amoralité du président. Quiconque travaille à ses côtés sait qu’il n’est attaché à aucun principe qui guident ses prises de décisions.
    (…) Les succès de l’administration sont arrivés en dépit, et pas à cause – du leadership du président, qui est impétueux, contradictoire, mesquin et inefficace.
    (…) Devant l’instabilité que beaucoup ont observée, il y a des rumeurs au sein du cabinet qui invoquaient le 25ème amendement, qui amorcerait un processus complexe de révocation du président. Mais personne ne voulait déclencher une crise constitutionnelle.
    Nous ferons donc tout notre possible pour orienter l’administration dans la bonne direction, jusqu’à ce que d’une façon ou d’une autre, ce soit terminé. »

    Sarah Sanders, porte parole de Trump, a qualifié la tribune de pathétique, dénoncé son auteur qui « aurait fait passer son ego avant la volonté du peuple américain » et « devrait démissionner ».
    Trump lui s’en est pris au New York Times devant les applaudissements d’un groupe de policiers et évoque la « trahison » sur Twitter.

 

  • Une certaine idée de la justice.

    Ce week-end, le président a accusé son Attorney General, Jeff Sessions de ruiner les chances de réélection de deux Représentants républicains « très populaires » cet automne, après que le Département de Justice ait inculpé Duncan Hunter (Californie) de détournement de fond et Chris Collins (New York) de délit d’initié.

    « Ca illustre la façon dont le POTUS considère la justice: Comme un arme contre ses ennemis et un outil pour remporter les élections » explique un représentant du DOJ à Axios

    Une remarque qui complique la tache de l’éventuel remplaçant de Sessions lors des audiences de confirmation devant le Sénat: Peu de sénateurs, même républicains, seront prêts à élire un Attorney General qui agit comme un « avocat personnel » du président, inculpe ses ennemis politiques et protèges ses amis. 

 

 

 

 

4. Le New Yorker « désinvite » Bannon

  • Fallait-il ou non inviter Steve Bannon au festival?

    C’était l’une des polémiques de ce week-end qui a failli entacher la réputation presque parfaite du New Yorker auprès des élites libérales et progressistes du pays: Dimanche matin, David Remnick, le rédacteur en chef du magazine a provoqué un tollé en annonçant l’invitation et l’interview de Steve Bannon lors du prochain New Yorker festival, début octobre. Les critiques se sont déchaînés sur Twitter, de personnalités publiques (Chelsea Clinton, Ava du Vernay), de journalistes du magazine (Kathryn Schultz) et certains invités du festival ont même menacé de ne pas y participer – Judd Appatow, Jim Carrey, John Mulaney.

    Quelques heures plus tard, Remnick a rectifié le tir, en désinvitant Steve Bannon et en expliquant qu’il choisirait une autre occasion pour interviewer l’ancien conseiller du président.

  • Il y a deux choses à retenir de cet épisode

    Le premier, expliqué par Erik Wemple dans le WaPo

    La colère contre le New Yorker s’inscrit dans un profond dégoût [de l’entourage du président]. Il y a beaucoup de gens qui pensent que les médias devraient boycotter les conférences de presse de la Maison Blanche sous prétexte que les interlocuteurs du président mentent trop fréquemment. D’autres veulent voir les réseaux câblés désinviter Kellyanne Conway, qui brouille les pistes avec une expertise qui impressionne sûrement son patron.
    Et pourquoi ne pas interdire Trump de Twitter?

    L’objection est: Pourquoi donner à ces gens – et Bannon, Sean Spicer, Sebastian Gorka – une plateforme? Et Meghan Kelly à NBC d’offrir une plateforme à Alex Jones de Infowars?
    La réponse est parce que les journalistes interviewent des gens qui ont différentes opinions sur un même sujet, même lorsque certains d’entre eux mentent ou pire.
    Les remettre en question – plutôt que de les ignorer – c’est ce qu’un gars comme Remnick fait.

    Regardez l’interview avant de mettre à fin à votre abonnement au New Yorker

    Le second, c’est Mike Allen dans Axios qui évoque « la force mentale de Twitter »

    Facebook a peut-être plus de gens, plus connectés, pendant plus de temps que nulle autre entreprise dans l’histoire. Mais c’est Twitter et une fraction de ses usagers qui contrôlent ce que les médias et la plupart de l’Amérique pensent et discutent – et tentent de censurer.
    L’épisode New Yorker/Bannon est le dernier exemple des libéraux qui exigent – et obtiennent – une action rapide contre les médias, les entreprises et les plateformes

     

 

 

 

5. Les fantômes de l’orphelinat de St Joseph

 

 

  • La journaliste Christine Kenneally a enquêté pendant quatre ans sur les abus commis dans les orphelinats catholiques américains qui ont accueilli près de cinq millions d’enfants au siècle dernier, dans plus 1 600 institutions à travers le pays, et s’est concentrée sur l’orphelinat de St Joseph Burlington dans le Vermont.

    Sally pense que le garçon est tombé de la fenêtre en 1944 parce qu’elle déménageait dans le dortoir des « grandes filles » ce jour là. Les filles y vont dormir à partir de 6 ans, même si les résidents de l’orphelinat de St Joseph ne savaient pas vraiment quel était leur âge – comme les anniversaires, les frères et soeurs ou les noms, ils disparaissaient à leur entrée dans l’institution..
    Elle a raconté cette chute dans une déposition donnée le 06 novembre 1996 dans le cadre d’une plainte déposée par 28 anciens résidents contre les nonnes, le diocèse et l’agence qui supervisait l’orphelinat.

    J’ai regardé la déposition – les 19 heures de vidéo – plus de deux décennies plus tard, alors que les scandales d’abus sexuels ont déchiré l’Eglise Catholique, brisé le silence qui a si longtemps protégé ses secrets.
    Une époque où il est plus facile pour les victimes de se manifester et pour les gens de croire leur histoire, même si elles semblent trop affreuses pour être vraies. Même si elles ont eu lieu il y a des décennies, que les victimes étaient enfants, et que les personnes accusées étaient les piliers de la communauté.

    Mais pour toutes ces révélations – y compris le rapport du grand jury de Pennsylvanie [publié le mois dernier] sur la façon dont l’Eglise a caché les crimes de centaines de prêtres – une histoire encore plus sombre, celle à laquelle appartient l’histoire de Sally – reste encore inconnue. C’est l’histoire des abus physiques et psychologiques d’enfants en captivité.

    A travers des milliers de kilomètres, pendant plusieurs décennies, les abus ont pris des formes étrangement similaires: les personnes qui ont grandi dans des orphelinats racontent être restés debout ou à genoux pendant des heures, parfois les bras levés, parfois en portant leurs chaussures ou d’autres objets. Ils ont été forcés d’avaler leur propre vomi. Ils étaient suspendus à l’envers aux fenêtres, au dessus de puits ou dans des vides-linge. Les enfants étaient enfermés dans des placards, dans des greniers, parfois pendant des jours, parfois tellement longtemps qu’on les oubliait. On leur disait que leur famille ne voulait plus les voir, ou qu’ils étaient définitivement séparés de leur fratrie. Ils ont été abusés sexuellement, mutilés …

    * « The Ghosts of St. Joseph’s Catholic Orphanage » de Christine Kenneally – Buzzfeed News

 

 

 

 

6. « Réactions en chaîne »

  • En septembre 2017, un étudiant queer d’Atlanta, Scott « Scout » Schultz, armé d’un petit couteau, a été tué par un policier du campus de Georgia Tech, après avoir refusé d’obtempérer aux injonctions des agents. Il était dépressif et avait déjà fait une tentative de suicide deux ans auparavant.
    Non seulement la mort aurait pu être évitée – si les agents avaient été formés à ce genre de confrontation et s’ils avaient utilisé une arme non létale pour se défendre – mais dans les trois mois qui ont suivi, et à cause de la réaction indifférente voire hostile de l’université de Georgia Tech envers une communauté LGBTQ très affectée, plusieurs étudiants, amis de la victime, ont été arrêtés et deux sont morts.

    Est-ce que Beck [l’officier de police] doit être puni pour avoir tiré sur un étudiant vulnérable ou a-t-il été courageux en répondant fermement à une menace? Comment est-ce que des étudiants en deuil peuvent-ils réagir face à ce genre de violence?
    Je me suis mise à écrire cette histoire autant pour répondre à ces questions que pour en évaluer l’impact et le traumatisme persistant qui a suivi la mort de Scout.
    Après un écho national, l’incident a disparu des unes. Mais à Georgia Tech, où j’enseigne les études de genre et le journalisme, il commençait seulement à prendre de l’ampleur. Les élèves LGBTQ ont été les plus touchés et chaque frustration, humiliation et malentendu ont alourdi leur fardeau. Pour certains, le poids est devenu intolérable. 

    Lors d’une veillée organisée sur le campus pour honorer la mémoire de Scout, ses proches ont invité des militants antifas avec qui il était ami et qui ont provoqué des échauffourées avec la police de l’université, entraînant une répression sévère de l’administration.

    En prison, un officier a enlevé le soutien-gorge de Monden [une amie transgenre de Scott arrêtée lors de la veillée]. « T’es un garçon » lui aurait-il dit.
    On lui a mis les menottes avant d’être interrogée par deux agents du GBI [Georgia Bureau of Investigation], c’était la première fois qu’on lui posait des questions sur la mort de Scout [à laquelle elle a assisté en tant que témoin]. Après avoir exprimé de la sympathie à l’égard de la victime, les agents lui ont posé des questions sur ses affiliations politiques. Monden a eu l’impression qu’ils pensaient que Scott était une sorte de terroriste.
    (…)
    Les amis de Monden étaient déconcertés. Selon eux, Peterson [président de l’université] était davantage préoccupé par la manifestation [en marge de la veillée] que par la mort [de Scout]. La confusion s’est transformée en indignation quand des affiches de soutien à la police de Georgia Tech sont apparues un peu partout sur le campus.
    (…)
    Monden a quant à elle été interdite de campus, en attendant la décision de l’Université [de la ré-accepter ou non].

    Le 30 septembre, deux semaines après les faits, l’ex petite amie de Schultz, elle aussi étudiante de Georgia Tech, elle aussi atteinte de troubles de la personnalité, s’est suicidée. 

    Début octobre, une demi-douzaine d’étudiants avaient été arrêtés. Et parmi eux Kirby Jackson.
    Un officier de police a appelé chez elle pour l’informer qu’un mandat d’arrêt avait délivré contre elle. Furieuse de savoir que certains élèves avaient été appréhendés en plein cours, et pour éviter de subir la même humiliation, elle s’est rendue à la police. Elle a été accusée d’outrage à agent.

    Kirby Jackson, bannie du campus Georgia Tech, s’est suicidée le 6 décembre 2017. Le policier responsable de la mort de Scout est lui retourné travailler à l’université.

    * « The Trigger Effect » de Hallie Lieberman – the Atavist

 

 

 

 

 

 

7. Nike, joli coup de pub!

  • Pour célébrer les trente ans de son célèbre slogan « Just Do It », Nike a choisi de renouveler son contrat avec le sportif américain le plus controversé du pays: Colin Kaepernick, ancien quarterback des 49ERS de San Francisco, qui a commencé à « TakeAKnee » – « mettre un genou à terre » pendant l’hymne national d’avant match – il y a deux ans pour protester contre les violences policières envers les minorités.
    Le visage de Kaepernick sera affiché dans les rues, en ligne et à la télévision et il aura sa propre ligne de vêtements.Abandonné par les 49ERS en mars 2017, il n’a plus retrouvé d’équipe depuis et porté plainte contre la NFL l’accusant d’avoir comploté avec les propriétaires des équipes pour ne pas le recruter.
    La plainte a été accepté par un juge fédéral la semaine dernière.A quelques jours de la reprise du championnat NFL, la marque, en perte de vitesse face à Adidas sur le territoire américain, a voulu taper fort, et ça marche.
    La twittosphère s’est emballée hier soir avec les supporters qui ont salué l’engagement de l’équipementier, la seule compagnie à avoir soutenu officiellement le joueur, les adversaires, qui appelaient au boycott (#JustBrunIt, #BoycottNike) et posté des vidéos et photos en train de brûler leur produits Nike brûlés.

    Au bout du compte, comme l’explique Bloomberg: « En moins de 24 heures, Nike a reçu pour 43 millions de publicités gratuites dans les médias, la plupart neutres ou positives. »

    La NFL, en contrat exclusif avec l’équipementier jusqu’en 2028, n’a pas encore réagi, ni les propriétaires des équipes, plutôt hostiles à Kaepernick et surtout effrayés par les attaques du président.

 

 

 

8. On vit une époque formidable

  • Les journalistes de Reuters, Wa Lone et Kyaw Soe Oo, ont été condamnés à sept ans de prison pour avoir révélé les massacres des soldats birmans contre les Rohingyas. Tous les bureaux de Reuters ont publié des photos de soutien envers leurs collègues. Reuters
  • Joe Biden, ancien VP d’Obama, s’est donné jusqu’à janvier pour annoncer s’il se présentera aux élections présidentielles de 2020
  • 44% des Américains entre 18 et 29 ont effacé l’application Facebook de leur smartphone ces douze derniers mois, selon Pew. NYmag 

 

 

 

 

9. Couverture du jour

  • Intitulée « Savouring Summer », cette belle couverture de Kadir Nelson pour le « Style Issue » annuel du New Yorker.

Published in Revue de presse