Alors que Les Carolines attendent nerveusement l’arrivée de l’ouragan Florence, le président a promis « une réponse de son administration » aussi « incroyable et réussie » que celle offerte à Porto Rico l’année dernière … où trois mille habitants sont morts après le passage de Maria.
Cet été, l’administration a transféré dix millions de dollars de la FEMA, l’agence fédérale de gestion des secours – pour les catastrophes naturelles notamment – à l’ICE, l’agence fédérale de police aux frontières, en charge d’arrêter et d’expulser les immigrés clandestins du territoire.
Enfin, selon le Washington Post, Donald Trump vient de dépasser la barre des cinq mille contre-vérités depuis son investiture, il y a 601 jours.
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1. Les quotidiens
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Augmentation des arrestations de familles de migrants
Le nombre de familles arrêtées pour avoir franchi illégalement la frontière mexicaine a augmenté de 38% le mois dernier, soit 13 000 personnes, le plus important depuis l’investiture de Trump, et l’administration veut utiliser cette hausse pour défaire un règlement fédéral qui interdit la détention prolongée des enfants.
Si les flux de migrants sont généralement plus importants en août, les statistiques du gouvernement diffusées mercredi marquent un nouveau record, pour ce qui est considéré comme un indicateur de la réussite de Trump à protéger les frontières.
Le mois dernier, 46 560 personnes ont été arrêtées à la frontière, contre 40 000 en juillet. Houston Chronicle
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Trump s’invite dans les stades des lycées
Peut-être qu’à une autre époque, ce match de football américain entre lycéens d’Orange County aurait été perçu différemment: Des supporters de l’équipe hôte, habillés en bleu, blanc, rouge, qui crient « USA, USA » après un touchdown.
Mais nous vivons dans l’époque extrêmement polarisée du président Trump, celle du « eux contre nous », celle des histoires virales de rhétorique raciste et de harcèlement à l’école – et celle du lycée à majorité blanche qui accueille une équipe entièrement latino.
Une partie de ce qui s’est passé vendredi lors du match entre les lycées de Aliso Miguel et Santa Ana est toujours débattu. Mais les incidents – et la polémique qu’ils ont engendrée – souligne le débat souvent délicat sur ce qu’est le patriotisme, le racisme ou encore la défense de la liberté d’expression.
Les étudiants de Aliso Miguel avaient affiché des panneaux « We Love White ». L’école affirme qu’il y avait également des pancartes « We Love Red » et « We Love Blue » pour célébrer le drapeau américain [à l’approche des commémorations du 11 septembre].
Sur une autre affiche, moins ambiguë, on pouvait lire « We’re gonna TRUMP ya. »
Certains étudiants auraient également chanté « Build the Wall » avec des pancartes portant le même message. LA Times
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Duel Nixon – Cuomo à New York
Aujourd’hui ont lieu les primaires démocrates pour l’élection du prochain gouverneur de New York, le 6 novembre prochain. Elles opposent Andrew Cuomo, actuel gouverneur et candidat à sa réélection à Cynthia Nixon, néophyte en politique, qui effectue une première en campagne plutôt réussie avec un programme plus à gauche que son adversaire.
Si Andrew Cuomo est favori des sondages et de l’establishment du parti, on n’est pas à l’abri d’une surprise comme l’ont fait Alexandria Ocasio-Cortez dans la 14ème circonscription de New York en juin dernier ou Ayanna Pressley la semaine dernière dans la septième circonscription du Massachusetts.
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Florence s’approche *doucement* des côtes des Carolines
Il y a de fortes chances pour qu’un déluge de pluies et de vents violents frappent Charlotte ce week-end alors que la trajectoire de l’ouragan s’est déplacée vers le sud et l’ouest.
Le National Hurricane Center prévoit désormais entre 15 et 25 centimètres de pluie sur Charlotte et une grande partie de l’ouest de la Caroline du Nord à partir de demain soir et jusqu’à la semaine prochaine. Les prévisions étaient de cinq centimètres de pluie mardi.
(…) Parce que la tempête fait plus de 600 km de large, elle va avoir des effets bien au delà de sa trajectoire, a prévenu le National Weather Service de Wilmington.
(…) Partout dans les Carolines, les commerces et résidents se préparent à la tempête imminente sans savoir quel seront les pires impacts. Le lait, le pain et l’eau en bouteille ont disparu des épiceries de Charlotte, mais les magasins réapprovisionnent constamment les produits essentiels et autres réserves comme le papier toilette, des piles … Charlotte ObserverL’ouragan est désormais de catégorie 2 et pourrait toucher jusqu’à dix millions d’habitants.
2. Trumplandia: « Le Trump Show » plus rentable que jamais.
- Contrairement à « Fire & Fury », le brûlot de Michael Wolff (deux millions d’exemplaires vendus à ce jour) qui prenait ses aides avec la vérité, selon les propres aveux de l’auteur, « Fear », le livre-évènement de Bob Woodward et le tableau chaotique qu’il offre de la présidence de Trump, basé sur des centaines d’interviews enregistrés, confirme la plupart des drames relayés par les journalistes depuis vingt mois sur la Maison Blanche.Dans le podcast, « The Daily », l’auteur raconte à Michael Barbaro qu’après les premières fuites de la semaine dernière, « une personne clé de l’administration l’a appelé pour [lui] dire [que] ‘tout le monde [savait] que ce qu’il avait écrit [était] vrai, vrai à 1000%, avant que cette personne contredise ensuite ces propos en public. »Tiré à un million d’exemplaires, il s’en est vendu 750 000 copies mardi, le jour de sa sortie, un record absolu.
L’immense succès du livre tient également aux attaques dont il a fait l’objet de la part du président et aux démentis publiés par James Mattis, John Kelly, Gary Cohn ou encore Rob Porter sous la pression de la Maison Blanche
Il est aussi intéressant de noter que dans la liste des meilleures ventes de livre de 2018 de Amazon, dans laquelle « Fear » figure directement en sixième position, quatre des six ouvrages les plus vendus, y compris la parodie d’un livre pour enfants, évoquent Trump et son administration.
- La tribune anonyme, « I Am Part of the Resistance Inside the Trump Administration », publiée la semaine dernière dans le New York Times a été lue par 14,5 millions d’internautes.
Les abonnements numériques au New York Times, Washington Post et New Yorker continuent d’augmenter, tout comme les émissions d’informations: « Une mauvaise semaine pour Trump sera une bonne semaine pour Rachel Maddow [de la chaîne libérale MSNBC] titrait AP après la condamnation de Manafort et les aveux de Cohen en août dernier.
3. Le Tweet du Jour
- Une façon originale de commencer une carrière en politique …
L’année dernière, la photo de Juli Briskman faisant un bras d’honneur au cortège présidentiel avait fait sensation sur internet et dans les médias américains mais lui avait aussi fait perdre son emploi.
Cette semaine, elle a annoncé sa candidature aux prochaines élections de 2020 de la circonscription de Algonkian dans le comté de Loudoun en Virginie, actuellement occupée par la Républicaine, Suzanne M. Volpe. HuffPost
4. Pourquoi les universités américaines sont-elles si chères?
- Un bon résumé d’un des secteurs les plus dysfonctionnels et inégalitaire de la société américaine: l’enseignement supérieur
Le plus cher. Les Américains dépensent trente mille dollars chaque année par étudiant – avec les contributions des familles et celles du gouvernement sous la forme de prêts, bourses et autres subventions – soit le double d’un pays développé (…) Un tiers des pays développés offrent l’université gratuite à leurs citoyens, un autre tiers offre des frais de scolarité très bas, en dessous de 2 400 dollars par an.
Comme le secteur de la santé. Plus j’étudie le système universitaire américain, plus il me rappelle celui de la santé. Dans les deux industries, les Américains payent deux fois plus que les gens d’autres pays développés – avec des résultats inégaux.
Les Etats-Unis dépensent environ dix mille dollars par personne par an dans les soins de santé (25% de plus qu’en Suisse, le second pays le plus dépensier dans ce secteur) selon un rapport de l’OCDE de 2017, mais notre espérance de vie est inférieure de deux ans à la moyenne.
(…)
Plus innovants, plus lucratifs mais moins cohérents. Les deux systèmes sont davantage axés sur le marché que dans tous les autres pays, ce qui les rends innovants mais également moins cohérents et plus lucratifs. Les hôpitaux et les universités facturent des prix différents à différentes personnes, ce qui rend les deux systèmes étonnamment complexes.
Et il est très difficile pour les gens de prendre des décisions [sur le coût des soins de santé et d’éducation] alors qu’elles sont très importantes.
Dans les deux cas, ce sont les gens vulnérables qui tendent à prendre de mauvaises décisions: Par exemple, les étudiants brillants aux revenus modestes, iront vers des établissements qui ne sont pas compétitifs (…) et payeront plus cher que s’ils avaient choisi des institutions plus riches et plus sélectives.Bottom line …
L’université est chère aux Etats-Unis pour les mêmes raisons que les IRMs le sont: Il n’existe aucun mécanisme central pour contrôler la hausse des prix. « Les universités prennent l’argent des étudiants parce qu’elles le peuvent, c’est le résultat inévitable d’une structure tarifaire qui n’est pas réglementée. »* « Why College in America is So Expensive? » de Amanda Ripley – The Atlantic
5. Les problèmes de Zuck et de Facebook
- Un portrait en demi-teinte du fondateur de Facebook.
Zuck arrogant? … Les amis de Zuckerberg décrivent ses défauts comme un-sous produit de son succès. Il est souvent comparé à un autre « dropout » de Harvard, Bill Gates, qui a été son mentor en affaires et en philanthropie. Gates m’a dit, « quelqu’un d’aussi riche et intelligent qui finit par ne pas reconnaître les problèmes aussi rapidement qu’il le devrait sera considéré comme arrogant. Je ne dirais pas que Mark est arrogant ».
Mais pour les critiques, Facebook est coupable d’un aveuglement réfléchi guidé par la cupidité, la naïveté et le mépris pour toute régulation.Technologie contre société? Lors d’une série de conversations cet été, j’ai évoqué avec Mark les problèmes de Facebook et ses visions sous-jacentes de la technologie et de la société. J’ai trouvé Zuckerberg à bout de souffle, pas toujours cohérent pour saisir les problèmes pour lesquels il n’était manifestement pas préparé. Il ne s’agit de problèmes techniques à résoudre au milieu de la nuit mais de certains aspects les plus subtils des préoccupations de l’homme, comme le sens de la vérité, les limites de la liberté d’expression et les origines de la violence.
Zuckerberg est désormais au centre d’un débat à part entière sur le caractère moral de la Silicon Valley et la conscience de ses dirigeants.« L’ingénierie de Facebook ». Dans Facebook, Zuckerberg a trouvé l’élément pour réaliser sa conception de la grandeur. Katherine Losse, qui écrivait ses discours, explique que « l’ingénierie de Facebook » est limpide: « Le développement et la croissance sont primordiales, les individus et leur expérience sont secondaires par rapport à la nécessité d’optimiser le système ».
Facebook a consacré bien plus de temps à ce que la Silicon Valley appelle le « growth hacking » [« le piratage de la croissance »], la recherche constante de l’expansion. A chaque fois que la compagnie parlait de « connecter les gens », c’est en fait un code pour l’augmentation du nombre d’usagers.
Devant l’évolution de Facebook, Zuckerberg et ses dirigeants ont adopté une conviction de base, celle que même si les gens critiquent vos décisions, ils finiront par les accepter.
(…) Au fil des années, Zuckerberg a fini par considérer comme une vertu sa capacité à ne pas écouter les critiques . Mais en 2016, cette position a précipité Facebook dans la crise. Tristan Moore, éthicien du design, explique que « quand tu diriges quelque chose comme Facebook, tu es tout le temps critiqué si bien que tu ne fais plus attention aux critiques si elles infondées. Tu les considère comme naïves et injustifiées. Le problème est que cela vous empêche d’apprécier toute critique sincère de personnes qui comprennent réellement les problèmes.
Pour des employés de la compagnie, les dirigeants avaient plus l’air de se concentrer à sauver les dégâts qu’à résoudre les problèmes ou anticiper les prochains.Et il n’appartient qu’à lui d’en changer
Dans un sens, la « production de Mark Zuckerberg » – comme il a appelé Facebook dans ses premières années – ne fait que commencer. Zuckerberg n’a pas encore trente cinq ans et l’ambition avec laquelle il a construit son empire pourrait bientôt s’orienter vers le renforcement de sa compagnie, de son pays et de son nom.
La question n’est pas de savoir si Zuckerberg a le pouvoir de réparer Facebook mais s’il en a la volonté. S’il est prêt à expulser les gens de son bureau s’ils n’apportent aucune solution protéger la vie privée ou atténuer la toxicité des médias sociaux. Il a réussi il y a longtemps à faire de Facebook une grande compagnie, le défi à relever est désormais de la rendre bonne.* « Can Mark Zuckerberg Fix Facebook Before it Breaks Democracy? » de Evan Osnos – The New Yorker
6. Juger un magazine par sa couverture: Hell Yes!
- Un article passionnant sur l’évolution des couvertures de magazine, leur rôle dans l’industrie, auprès des lecteurs et comment elles reflètent les défis et les transformations de la presse magazine actuelle.
Un meilleur reflet de la société. Les magazines ont redessiné leurs couvertures pour les rendre plus minimalistes, en utilisant des photographies audacieuses, plus étroites avec moins de titres pour davantage d’impact visuel. Ils ont adapté leur vision éditoriale, quitte à aller à l’encontre de l’histoire de la marque, avec des sujets culturellement plus osés et ouverts.
Les couvertures de magazine commencent à mieux refléter la société – non seulement à travers une diversité de sujets en couverture, mais avec des histoires qui s’efforcent de mieux comprendre l’identité et la représentation dans le monde de la culture pop et au-delà.Une nouvelle génération. Ces approches ont apporté un nouvel élan créatif à l’industrie: Non seulement la couverture de Beyoncé [de numéro de septembre de Vogue] a marqué l’histoire mais elle offre une nouvelle approche visuellement convaincante d’un métier longtemps dominé par des photographes comme Mario Testino ou Annie Leibovitz.
S’il est original de voir une distribution entièrement asiatique dans un blockbuster occidental comme « Crazy Rich Asians », il est d’autant plus excitant de voir ces nouveaux visages en couverture du Hollywood Reporter. Et même des magazines axés sur la science comme National Geographic ont commencé à aborder des sujets d’actualité comme le genre et la race avec couvertures provocatrices (voire parfois maladroites).La couverture et le lecteur. « L’idée est que vous avez environ trois secondes pour attirer l’attention d’un lecteur potentiel au kiosque à journaux. La plupart des rédacteurs pensent encore de cette façon. Les couvertures doivent être attirer immédiatement l’attention, soit parce qu’elles sont belles, provocatrices ou originales. Ce n’est pas beaucoup de temps » explique Cable Neuhaus, rédacteur à People et Entertainment Weekly entre 1990 et 2000.
La couverture comme argument de vente à poussé les magazines à une conclusion logique: plus le sujet est reconnaissable, meilleures sont les ventes [d’où le recours quasi-systématique à des célébrités en une des magazines].Le défi du numérique. L’essor de la presse numérique a sapé le socle culturel de l’industrie magazine. Au fur et à mesure du rétrécissement des rédactions, la couverture est devenue un facteur de différenciation essentiel, une sorte de bouclier visuel qui les sépare de leurs concurrents en ligne.
Et des médias sociaux. Aujourd’hui, les magazines font face à une menace encore plus grande: les médias sociaux Et parce qu’aujourd’hui le fil d’information des usagers est remplie de photos de célébrités, les réactions sont moins enthousiastes devant la nouvelle couverture d’un magazine en début de mois.
(…) Même si les magazines sont menacés par la concurrence numérique, leurs couvertures offrent toujours quelque chose d’unique: L’accès. La couverture reste l’ultime un effet de levier et la publicité la plus reconnaissable de la marque pour elle-même.* « Judging by the Cover: How the Magazine Industry’s Identity Crisis is Playing Out Its Front Page » de Alyssa Bereznak – The Ringer
7. Doc: « Active Measures »
- Sur les trois documentaires de la rentrée consacrés à la présidence de Donald Trump, j’ai déjà évoqué « Farenheit 11/9 » de Michael Moore qui sort le 21 septembre, il y a également, « American Chaos » de Jim Stern qui s’intéresse aux supporters de Trump en remontant à la campagne de 2016, et « Active Measures » de Jack Bryan qui s’intéresse à « l’opération d’espionnage la plus réussie de l’histoire de la Russie: l’élection présidentielle américaine de 2016 ».
Le documentaire est disponible en ligne ou à l’IFC Center à Manhattan.
8. On vit une époque formidable
- Jeff Fager, le producteur exécutif de « 60 minutes », l’émission d’informations dominicale de CBS, a été viré après avoir harcelé l’une des employées par textos. La semaine dernière, c’est Les Moonves, le président de la chaîne qui a démissionné après des accusations de harcèlement et agressions sexuelles. NYT
- Juul, la célèbre cigarette électronique pourrait être victime de son immense succès: le FDA lui a donné deux mois pour adresser l’épidémie qu’elle a engendrée auprès des adolescents américains, accros à la nicotine de ses produits. Buzzfeed
- Pourquoi et depuis quand dit-on « ok » ou « all correct »? Vox
- La nouvelle présidente de Planned Parenthood, le planning familial américain, qui réalise une grande partie des avortements aux Etats-Unis est Leana Wen, médecin urgentiste, dont les parents ont fui la Chine lorsqu’elle était enfant. NYT
- Apple a révélé hier lors de sa conférence annuelle, trois nouveaux modèles de iphone et des apple watchs avec un plus grand écran mais aucun trace du fameux Air Power, annoncé l’année dernière. The Verge
- Le maire de Kenner, une ville de la banlieue de la Nouvelle Orléans en Louisiane, est revenu sur sa décision d’interdire aux agences de la ville d’acheter des vêtements Nike, après que la marque ait décidé de faire de Colin Kaepernick, l’une des têtes d’affiche des trente ans de la campagne « Just Do It ». The Times Picayune
9. Couverture du jour
- Pour Michael Moore, « Donald Trump l’un des plus grands performeurs de notre époque » dont il a annoncé la victoire, contre toute attente, en 2016 et à qui il consacre son dernier documentaire, « Fahrenheit 11/9 », présenté au festival de Toronto (6-16 septembre) qui sort la semaine prochaine aux Etats-Unis.C’est toujours intéressant d’avoir le point de vue de Michael Moore sur Trump, Nancy Pelosi, Harvey Weinstein dans l’interview offert à Hollywood Reporter.