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Bon milieu de semaine!

Dans une interview donnée mardi à HillTV, le président a déclaré, « [ne pas avoir] d’Attorney General, c’est très triste » … Surtout pour Jeff Sessions, Attorney General des Etats-Unis en poste depuis le 09 février 2017.

Si vous souhaitez inscrire vos amis, votre famille, vos collègues à cette revue de presse, c’est une très bonne idée et c’est ICI  

 

 

 

1. Les quotidiens

  • Carolines: L’après Florence

    La semaine dernière, Florence, l’ouragan de catégorie 1, a frappé les côtes de Caroline et entraîné la mort de 36 personnes: 27 en Caroline du Nord, huit en Caroline du Sud et une victime a été tuée dans une tornade liée à la tempête en Virginie.
    Le danger est toujours là puisqu’aux nombreuses rivières en crues s’ajoutent des inondations monstres. La rivière Cape Fear, en Caroline du Nord, devrait atteindre un pic de hauteur de 1,8 mètres mettant des milliers de personnes en danger.
    Des centaines routes étaient encore fermées mardi, 10 000 personnes toujours évacuées dans des centres d’accueil  et 340 000 privées d’électricité. CNN

    Mardi, le président Trump a déclenché l’hilarité en déclarant, sur la pelouse de la Maison Blanche, que Florence avait été un « ouragan violent » et « l’un des plus humides qu’on ait vu, du point de vue l’eau ». The Guardian

    Mercredi, il a visité certaines des villes les plus touchées des Carolines:

    Il n’a pas lancé de rouleaux de papier toilette à la foule [comme il l’avait fait l’année dernière à Puerto Rico après le passage l’ouragan Maria] mais il a souhaité aux victimes de l’ouragan Florence « une bonne journée » après avoir demandé aux autorités la situation [autour du Lake Norman] en Caroline du Nord … où il possède un terrain de golf. Daily News

  • Un quartier de Philadelphia « assiégé » par l’épidémie d’héroïne

    Lorsque le centre d’aide aux sans-abri de Philadelphie a conclu le dernier bilan sur la population sans-abri de Kensington [un quartier gentrifié de la ville] ce mois-ci, il a été surpris que le nombre de toxicomanes vivant dans la rue ait plus que doublé.
    Les derniers chiffres – 703 contre 271 il y a un an – ont provoqué la stupéfaction dans le bureau, a déclaré sa directrice, Liz Hersh.
    Malgré deux années d’efforts de sensibilisation, il n’y a jamais eu autant de SDF accros aux opiacés à Kensington. « Les choses ont empiré, le quartier est assiégé » a déclaré Brian Abernathy, premier directeur général adjoint de la ville.
    C’est la crise des opiacés qui explique l’augmentation du nombre de sans-abri. Le quartier est un aimant à toxicomanes car l’héroïne est peu chère et facilement accessible.

    « Imaginez que la crise des opiacés est un tremblement de terre qui a secoué la ville, aujourd’hui on doit affronter le tsunami » explique Liz Hein.
    La ville comptait 1 355 sans-abri en août contre 983 l’année dernière. Sans cette hausse record de Kensington, la population sans-abri de la ville aurait baissé. 

  • Vers une réforme du système de libération sous caution

    L’association caritative de la famille Kennedy a l’intention de dépenser des millions de dollars pour aider tous les détenus entre 16 et 17ans et les femmes qui peuvent d’être libérés sous caution afin de soutenir une réforme pénitentiaire, ont indiqué les forces de police au New York Post mardi.

    L’initiative permettrait de libérer des centaines de détenus – dont beaucoup attendent d’être jugés pour des crimes violents, dont des tentatives de meurtres, agressions sexuelles et viols – de Rikers Island [la plus grande prison de New York City], The Tombs [au Sud de Manhattan] et autres centres de détention de la ville.

    Les responsables ont critiqué le projet car il pourrait encourager des suspects, qui ne cherchent pas à récupérer leur caution, à ne pas se présenter au tribunal.
    (…) La fondation RFK a fait de la réforme du système de caution, le coeur de son combat. L’année dernière, l’association [a payé cent mille dollars de caution] pour libérer Pedro Hernandez de Rikers après que le jeune homme de 17 ans ait passé un an en prison à attendre son procès pour possession d’arme. NYPost

  • Tout sur la Russie

    Elle captive les médias et les Démocrates américains depuis l’élection surprise de Donald Trump en novembre 2016; elle ennuie les Républicains et est devenue l’obsession du président depuis que le procureur indépendant Robert Muller la dirige; elle a tendu les relations entre les Etats-Unis et la Russie à un point jamais atteint depuis la Guerre Froide.
    Le New York Times y consacre dans son édition d’aujourd’hui une section entière de onze pages et le reportage, exceptionnel, est également disponible en ligne avec vidéos, photos, tableaux: « The Plot to Subvert an Election » de Scott Shane & Mark Mazzetti

 

 

 

2. Trumplandia: Fort Trump en Pologne?

 

 

  • Le président polonais, Andrej Duda, a été reçu mardi à la Maison Blanche par le président et a proposé lors de leur conférence de presse commune que les Etats-Unis déploient des troupes et de l’équipement en Pologne et a même suggéré renommer la base militaire en hommage au président américain:

    J’aimerai beaucoup que nous installions une base américaine permanente en Pologne qu’on appellerait Fort Trump. Je pense vraiment que c’est possible. Je suis convaincue que cette décision repose sur un intérêt commun des Etats-Unis et de la Pologne.

    C’est Hunter Schwartz, journaliste de CNN, qui a noté les mimiques de Trump dans sa newsletter Cover/Line, en entendant la proposition de son homologue polonais: Sourire interrogateur puis levée de sourcil comme pour digérer l’idée avant de faire la moue en pensant que « oui finalement, ce ne serait pas une si mauvaise idée que cela. »

 

 

 

 

3. Cour Suprême: Kavanaugh v. Blasey

 

 

  • Christine Blasey Ford, la professeure de 51 ans qui accuse le candidat à la Cour Suprême, Brett Kavanaugh, d’une tentative de viol qui remonte à plus de 35 ans, a d’abord refusé de témoigner devant le Comité Judiciaire du Sénat en demandant une enquête préalable qui lui a été refusée. CNN

    Par l’intermédiaire de ses avocats, Christine Blasey Ford a déclaré qu’elle coopérerait avec le Comité Judiciaire et ouvert la possibilité de témoigner plus tard sur ses allégations contre le juge Brett Kavanaugh. Faisant écho aux Démocrates, elle a affirmé qu’une enquête serait le « premier pas » avant qu’elle soit mis « sur une télévision nationale pour revivre cet incident traumatisant et douloureux ».
    Les Républicains [à la tête du comité judicaire] ont signalé qu’ils ne négocieraient pas une autre date … Ils ont souligné à plusieurs reprises que lundi serait l’unique occasion pour le Dr Blasey de témoigner en privé ou en public, et qu’ils prévoyaient de poursuivre le processus de confirmation.

    Dans une lettre envoyée au Comité mardi, les avocats de Blasey affirment que certains sénateurs sont déjà convaincus qu’elle « se trompe » et qu’elle à « confondu » [la personne] – la tactique vraisemblablement choisie par les Républicains

    Selon cette même lettre,

    Dans les 36 heures qui ont suivi la révélation de son identité, Dr Ford a reçu énormément de soutien de sa communauté et de citoyens à travers tout le pays. En même temps, ses pires craintes se sont matérialisées. Elle a été la cible de harcèlement vicieux et de menaces de mort si bien que sa famille a été obligée de déménager. Son email a été piraté, et des gens se sont faits passer pour elle en ligne.

  • Une fois n’est pas coutume, le président a suivi la stratégie des Républicains qui vise à ne pas attaquer ou discréditer Dr Ford, en reconnaissant qu’elle a bien subi une agression mais que l’agresseur n’est pas Kavanaugh.Ce soir, Mme Blasey Ford s’est finalement engagé à témoigner devant le Comité Judiciaire, « tant que les sénateurs lui offrent des garanties justes et qui lui assurent sa sécurité » et pas lundi, comme c’était prévu.
    La balle est désormais dans le camp des Républicains qui pourraient perdre la bataille de l’opinion s’ils refusaient de décaler l’audition de quelques jours.
    Kavanaugh s’est dit lui, prêt à témoigner. NYT

 

 

 

4. Le tweet du Jour

 

  • La contre-attaque a commencé du côté de candidat Kavanaugh … enfin presque.

 

 

 

5. Anita Hill, 27 après

 

  • La confrontation entre Brett Kavanaugh et Christine Blasey Ford qu’elle accuse d’agression sexuelle ressemble beaucoup à celle qui a lieu en 1991 entre le candidat Clarence Thomas et Anita Hill qui l’accusait de harcèlement sexuel et qui avait courageusement témoigné devant le Comité judiciaire.Jill Abramson, ancienne rédactrice en chef du New York Times, raconte:

    J’étais là, en 1991, quand Anita Hill vêtue de cette inoubliable robe bleue, s’est assise devant ses inquisiteurs de race blanche, exclusivement masculins. Il m’est toujours difficile de regarder les images des premières minutes de ces audiences car je sais ce qu’il va lui arriver.
    Elle a été humiliée devant sa famille. Elle s’attendait à simplement raconter son histoire et a pensé que parce qu’elle disait la vérité, on la croirait. Elle a éprouvé le devoir de parler étant donné l’importance de la confirmation d’un siège à vie à la Cour.
    Elle n’avait pas voulu témoigner puis a finalement accepté.

    Il y a tellement de similitudes frappantes entre l’histoire d’Anita Hill et ce que doit aujourd’hui affronter Christine Blasey Ford.
    Anita Hill n’a eu aucune chance lorsqu’elle a témoigné contre Clarence Thomas. Une Maison Blanche républicaine et ses alliés du comité judiciaire déterminés à gagner à tout prix. Bien qu’elle ait été entourée d’une armée d’avocats bénévoles, elle n’avait aucune idée de ce à quoi elle était confrontée.
    Pour éviter de perdre la nomination d’un juge conservateur, les Républicains n’ont pas hésité à employer les tactiques les plus basses afin de détruire la crédibilité de Hill. Boston Globe

 

 

  • Anita Hill est revenue lundi sur cette fameuse audition devant le Sénat et a offert des conseils pour éviter le même désastre :

    La procédure à engager … Une procédure juste, neutre et bien pensée est l’unique moyen d’approcher le témoignage de Blasey et de Kavanaugh (…)
    [Il doit] guidé par des experts qui ont consacré leur carrière à comprendre les violences sexuelles.
    La tâche du Comité Judiciaire du Sénat est de servir d’enquêteurs, de mieux servir le public américain et le poids du gouvernement ne doit pas être utilisé pour détruire la vie de témoins appelés à témoigner.

    Choisir un organisme d’enquête neutre ayant l’expérience des cas d’incident d’ordre sexuel qui conduira ses recherches sur l’incident et donnera ses conclusions au Comité. Les résultats de ces enquêtes sont plus fiables et moins susceptibles d’être perçus comme partisans … [précisément ce qu’a demandé Mme Blasey Ford]

    Ne pas précipiter l’enquête … Le rapport d’enquête devrait encadrer les auditions, et non la politique ou les mythes sur les agressions sexuelles.
    Ne précipitez pas ces audiences. Ca ne ferait que signifier que les accusations d’agressions sexuelles ne sont pas importantes – une évaluation rapide de cette situation conduirait très probablement à négliger des faits nécessaires à la compréhension du Sénat et du public. Que le Comité envisage de tenir une audience lundi est décourageant. Une semaine de préparations n’est pas assez pour une enquête sérieuse sur des accusations aussi graves.

    La position très vulnérable de Mme Blasey Ford … Le processus est important mais il ne peut effacer la difficulté de témoigner à la télévision nationale au sujet de l’agression sexuelle qui, selon Mme Blasey, a eu lorsqu’elle avait quinze ans. Ni ne peut effacer le fait que le Dr Blasey sera débordée assise devant le Comité Judiciaire du Sénat. Les lettres de soutien d’amis et d’anonymes peut l’aider mais jamais égaler le soutien organisé dont bénéficie Kavanaugh.

    * « How to get the Kavanaugh Hearings Right » de Anita Hill – New York Times

 

 

 

 

6. Le viol, une légende urbaine

 

 

  • La journaliste Elizabeth Bruenig était une adolescente lorsqu’une affaire de viol a bouleversé la vie de son lycée de Airlington au Texas pendant l’été 2006.
    Après trois ans de recherches, elle en livre un récit glaçant :

    Il y a douze ans, Amber Wyatt a porté plainte pour viol. Peu l’on cru. Sa ville natale s’est retournée contre elle. Les autorités l’ont abandonnée.

    Après avoir été agressée en marge d’une soirée lycéenne arrosée, Amber a immédiatement prévenu ses camarades et l’adulte, qui étaient sur place. Malgré les preuves recueillies par la police, les deux agresseurs ne seront jamais interrogés, ni inculpés et aucun procès n’a eu lieu.
    L’étudiante, traitée comme une coupable par ses camarades, a dû quitter son lycée qui a pris le parti des agresseurs, un joueur de football et un joueur de soccer.

    Pendant trois ans, j’ai consulté les rapports de police, interrogé témoins et experts, fait plusieurs pèlerinages au Texas pour comprendre ce qui était arrivé à Wyatt – pas seulement cette nuit là, mais dans les jours, les mois et les années qui ont suivi. Comprendre son calvaire en retraçant les échecs, mensonges, abdications et prédations au centre desquels se trouve le noeud du pouvoir qui, bien que anonyme et dispersé, a pris fait et cause contre une jeune fille vulnérable.

    Après avoir porté plainte [le lendemain de son agression], Wyatt a été l’objet d’un violent backlash.
    « Tout le monde a commencé à la blâmer parce qu’elle avait parlé, et que si elle n’avait rien dit, rien de cela ne serait arrivé » explique l’une de ses amies. « Avec 3 350 étudiants, il était difficile de contenir tous les ragots malveillants et encore plus difficile de maintenir un sens de la mesure.
    Les lycéens l’insultaient dans les couloirs, ou parlaient d’elles tout fort en classe. »
    Wyatt explique avoir reçu des sms de menaces et d’insultes, certains lui disaient de se suicider, qu’elle n’avait que ce qu’elle méritait.
    Son amitié avec les autres cheerleaders se sont fragilisées et tendues.
    Un soir de septembre, des sms et des messages MySpace ont commencé à circuler parmi les adolescents [du lycée] Martin qui tenaient à soutenir les accusés en écrivant « FAITH » sur leurs voitures. L’acronyme choquant – “F— Amber In The Head” – a commencé à apparaître sur les vitres arrières [des voitures] le lendemain matin, et se sont multipliées au fur et à mesure que la rumeur [selon laquelle Wyatt avait eu des rapports sexuels consentis avec les deux jeunes hommes] se propageaient
    (…)

    Le père de Amber, Mark Wyatt se souvient avoir reçu un coup de fil en février 2007, l’informant qu’il n’y aurait aucune conséquence juridique pour les deux garçons que Wyatt a accusés de viol. « J’ai reçu un appel … qu’ils ont choisi de ne pas les inculper car c’était sa parole contre la leur ».

    * « What do We Owe Her Now? » de Elizabeth Bruenig – The Washington Post

 

 

 

 

 

7. Sarah Sanders, le bélier de Trump

 

 

  • Depuis qu’elle a remplacé Sean Spicer comme porte parole de la Maison Blanche, Sarah Huckabee a multiplié les polémiques, attaques verbales avec les journalistes qui l’accusent de mentir constamment au nom du président. Dans un portrait de la jeune épouse et mère de famille, la journaliste du New Yorker, Paige Williams s’interroge: « En quoi croit-elle vraiment? »

    La fille de son père … Sanders, 36 ans, est ce qu’on appelle parfois un P.K, un « Preacher Kid ». C’est aussi la fille d’un politicien. Son père Mike Huckabee est l’ancien gouverneur de l’Arkansas … un poste qu’il a tenu pendant dix ans. En 2008 et 2016, il s’est présenté comme président, la dernière fois avec Sanders comme manager de campagne, au cours de laquelle il a adopté ce qu’un reporter qualifie de « côté obscur du populisme », le « nous contre les autres ». Mais un autre candidat est allé plus loin – Donald Trump – et a remporté la course. Huckabee a abandonné.

    (…) Quand Trump a demandé le soutien de Huckabee, ce dernier lui a suggéré d’engager sa fille. Trump avait besoin d’un lien fort entre les évangélistes et les femmes, et Sanders était ravie de lui offrir.
    Elle a adoré l’idée d’aider un outsider comme Trump à battre l’insider ultime de Washington: Les Clinton. 

    Expérimentée en politique  Contrairement aux conseillers de Trump, [Hope]Hicks [ancienne directrice de la communication de la Maison Blanche] m’a dit que Sanders « [avait] une véritable expérience en politique ».

    (…) Sur Fox News, un journaliste a dit à Sanders que Trump avait besoin d’un « raccourci » pour atteindre les « femmes actives blanches de banlieue – généralement, des mères diplômées. Il lui a demandé si elle « [correspondait] à cette description » et quel était « le meilleur argument de Trump pour ce groupe d’électeurs »?

    « C’est très simple » a-t-elle répondu. « Ce qui préoccupe les mères le soir en s’endormant – moi y compris – c’est: Qui va changer l’Amérique? Qui va la rendre plus sûre? Qui va créer des emplois? Qui va améliorer l’enseignement? Qui va améliorer la vie de mes enfants? ».

    Elle est contre l’avortement, soutient le Second Amendement, la réforme fiscale et plus de gouvernement local.

    Agent Provocateur … L’ascendance surprise de Sanders signifie qu’un responsable de campagne, non pas un professionnel de la communication, devenait porte parole de la Maison Blanche au moment où l’attitude du président est devenue encore plus étrange, à travers son soutien à des régimes totalitaires et le slogan [martelé sur Twitter] selon lequel les journalistes sont « l’ennemi du peuple ». Si un publiciste va avoir tendance à adoucir ce langage, un agent va au contraire provoquer l’indignation. 

    Officiellement, le travail de la porte parole est de représenter le président et la branche exécutive devant la presse et le public, et de transmettre les questions à la Maison Blanche. Mais la relation de l’administration Trump avec la presse transcende la discorde traditionnelle.
    La relation toxique du président avec les médias exige qu’une porte parole se comporte, au moins publiquement, mois comme une source d’information qu’un bélier – surtout dans des moments de crise, comme aujourd’hui. 

    La force de Sanders … Quand Sanders donne une conférence de presse, Trump regarde souvent en direct dans une salle à côté du bureau ovale. « C’est comme avoir le critique en chef « cinéma » qui vient vous dire ce qu’il en pense juste après (Spicer m’a dit un jour que Trump attend que son message soir délivré « verbatim »). Un autre reporter affirme que, sous Trump, aucun porte parole ne peut avoir de propos nuancés, et doit constamment « faire l’éloge du boss comme le parfait roi ».

    (…) Le meilleur atout de Sanders sur le podium est sans doute qu’elle incarne l’électeur de Trump … Les briefings de Sanders confirment à la base de Trump que le gouvernement américain est dirigé par des chrétiens opposés à l’establishment condescendant de Washington. 

    Dans un geste caractéristique, Sanders a défendu les séparations des familles de migrants en expliquant que « [c’était] très biblique d’appliquer la loi ».

    * « Sarah Huckabee Sanders, Trump’s Battering Ram » de Paige Williams – The New Yorker

     

 

 

 

 

8. On vit une époque formidable

  • Guerre culturelle aux States: Après avoir prévenu ses électeurs que si son adversaire démocrate Beto O’Rourke était élu, le tofu allait envahir le Texas, le sénateur républicain, candidat à sa réélection, Ted Cruz affirme désormais que les barbecues seraient interdits.
    Tout un programme ce Cruz… Newsweek
  • Le Secrétaire d’Etat Mike Pompeo a annoncé que les Etats-Unis n’admettraient que 30 000 réfugiés pour l’année fiscale 2019, contre 45 000 les années précédentes. Il existe aujourd’hui 25 millions de réfugiés dans le monde. The Atlantic
  • Hollywood Reporter a publié sa liste annuelle des personnes les plus influentes de l’industrie du divertissement américain: On notera l’entrée de Ronan Farrow à la centième place; Lebron James à la 75ème; Ryan Murphy à la 19ème; Bob Iger, le président de Disney garde sa place de numéro un. THR
  • Marron 5, le groupe de pop-rock américain devrait chanter pendant le HalfTime du SuperBowl à Atlanta en 2019 selon Variety

 

 

 

 

9. Couverture du jour

  • Pour les 25 ans du magazine, le magazine a nommé 25 icônes de la révolution numérique: Bill Gates, Jeff Bezos, Melinda Gates, Peter Thiel, Mark Zuckerberg, Edward Snowden, …

Published in Revue de presse