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Bon lundi à tous!

 

On s’attendait à une semaine mouvementée – l’audition de Christine Blasey Ford contre Kavanaugh jeudi, le « shutdown » du gouvernement vendredi si un budget n’est pas voté … Elle a commencé sur les chapeaux de roue hier soir avec les nouvelles révélations de Ronan Farrow contre le candidat à la Cour Suprême et le sursis de Rod Rosenstein.

 

 

Si vous souhaitez inscrire vos amis, votre famille, vos collègues à cette revue de presse, c’est une très bonne idée et c’est ICI  

 

 

 

 

1. Les quotidiens

 

  • Le procès de Jason Van Dyke

    Le meurtre de Laquan McDonald à Chicago le soir du 20 octobre 2014 reste aujourd’hui l’une des pires bavures policières de ces dernières années aux Etats-Unis:  un afro-américain de 17 ans tué par un officier blanc, accusé de multiples dérapages en quatorze ans de service: Le jeune McDonald était armé d’un couteau dont la lame était repliée lorsque Jason Van Dyke lui a tiré dessus à seize reprises, dont neuf fois dans le dos.

    Après avoir versé cinq millions de dollars à la famille de la victime, la ville de Chicago a été forcée de diffuser les vidéos de la mort de McDonald qui contredisent les témoignages des policiers et qui ont provoqué des manifestations pendant plusieurs semaines dans la Wind City.
    Van Dyke a quant à lui été inculpé d’homicide volontaire treize mois après les faits

    Son procès s’est ouvert le 5 septembre dernier et il encourt jusqu’à vingt ans de prison.
    Pour les jeunes militants, ce procès est « essentiel » pour lutter contre les violences policières et sont prêts à lancer une campagne de protestation nationale si l’officier devait être acquitté.

    Le guide du procès du Chicago Sun-Times

 

  • Crise des opiacés, un nouveau danger

    Dr. Virginia Sinnott pratique la médecine vétérinaire depuis quinze ans, mais faire attention aux propriétaires d’animaux susceptibles d’abuser d’opioïdes n’a jamais fait partie de son travail, Jusque récemment.
    Sinnott et d’autres vétérinaires pensent que de nombreux propriétaires d’animaux utilisent leur chats et chiens pour se procurer des opiacés.
    Les signes d’alerte sont souvent clairs et inquiétants: « Les gens se fâchent ou deviennent agressifs en évoquant la douleur ressentie par leur chien ou leur chat » explique Sinnott, chef du Service des Urgences du Centre Vétérinaire Angell de Boston.

    « Ils crient et nous insultent » pour exiger les anti-douleurs dont leurs animaux ont besoin.
    Les vétérinaires de Angell n’ont jamais vu de propriétaires qui ont intentionnellement blessé leur animal mais trois ou quatre fois par semaine, ils rencontrent des propriétaires qui présentent des signes révélateurs, dont celui de savoir tous les détails techniques sur les opiacés.  Boston Globe

     

 

  • « Baby tourism » qui tourne mal à NYC

    Yu Fen Wang, 52 ans, employée d’une maternité clandestine du Queens pour « bébés de touristes » a été inculpée de cinq tentatives de meurtres après avoir agressé au couteau trois nouveaux-nés et deux adultes avant de tenter de suicider ont indiqué les policiers samedi . NYP

    Les autorités pensent que les ressortissantes  étrangères viennent donner naissance dans cet établissement avant de retourner dans leur pays natal pour demander la citoyenneté américaine. Le retour leur permet de rester en règle avec les autorités, et en même temps revendiquer un parent direct [leur enfant] qui a besoin de soins aux Etats-Unis.

    Un réseau clandestin de « Tourisme de naissance » entre les Etats-Unis et la Chine s’est développé ces dernières années pour répondre au nombre croissant de mères chinoises qui voyagent aux Etats-Unis pour donner naissance.
    Les agents fédéraux ont effectué des opérations contre le « tourisme de naissance » [« tourisme obstétrique » ou « bébés passeport »] dans le cadre d’enquêtes criminelles plus vastes contre des entreprises américaines qui ont permis à des ressortissantes chinoises enceintes d’obtenir des visas. CNN

     

 

  • #MeToo in Atlanta

    Justin Schneider, un jeune homme de 27 ans, a été reconnu coupable d’avoir étranglé jusqu’à ce qu’elle perte connaissance une femme qu’il avait pris en stop avant de se masturber sur elle puis de la libérer et … retourner à son poste de contrôleur aérien.
    Il a été condamné vendredi à une peine symbolique et réussi à éviter la prison.

     

     

     

    Schneider n’assure plus le contrôle de la circulation aérienne. Ce qui me rassure. Il est normal qu’un homme dont la satisfaction sexuelle consiste à étouffer sa partenaire ne soit pas responsable de la sécurité de tant de vies.
    Mais Andrew Grannik, en charge de juger Schneider au nom de la communauté pense différemment et a qualifié la perte de son emploi de « peine maximale ».
    Pour votre information M. Grannik: Etre la victime d’une agression sexuelle est une condamnation à perpétuité.

    Comme KTVA l’a reporté, le juge espère que ça ne se reproduira pas, « c’est la raison pour laquelle j’ai passé cet accord, car je pense qu’il ne recommencera pas. Mais j’aimerai que cet individu sache qu’il s’agit d’une seule chance – ce n’est pas vraiment une chance – mais étant donné sa conduite, considérons que c’en est une.

    Schneider a été suivi afin de dépasser son envie d’étrangler les femmes pour éprouver du plaisir. Le juge et le DA pense que c’est normal de le remettre en liberté. Anchorage Daily News

     

 

 

2. Rosenstein: Beaucoup de bruit pour rien

 

 

  • Ce midi, Axios a annoncé que l’adjoint du ministre de la justice, Rod Rosenstein, en charge de superviser l’enquête du procureur indépendant Bob Mueller sur l’ingérence russe pendant les élections présidentielles de 2016, et cible de Trump depuis des mois, avait offert sa démission au chef de cabinet, John Kelly, pour éviter d’être viré par le président.
    Sarah Sanders, porte parole de la maison Blanche qui n’a donné qu’une seule conférence de presse ce mois-ci, a annoncé que Rosenstein rencontrerait le président jeudi, pour être fixé sur son sort … et discuter des allégations dont l’accuse le New York Times.

 

  • La semaine dernière, la Gray Lady a révélé, selon « des sources de sources », que Rod Rosenstein aurait voulu enregistrer le président à son insu, l’année dernière, pour rendre compte du chaos au sein de l’administration et invoquer, si nécessaire, le 25ème Amendement.
    L’intéressé a démenti le « sérieux » des propos et plaidé le « sarcasme »; des justifications rejetées en bloc par les journalistes du New York Times qui affirment avoir enquêté pendant des mois pour obtenir ces informations.

 

  • Les proches de Trump ont crié au complot, mais le président est resté plutôt discret, suivant les conseils de Sean Hannity, qui l’a supplié vendredi dernier de ne virer personne: « Ils espèrent et prient que le président fasse justement ça, qu’il s’énerve, qu’il en ai marre » et que ça transforme en un énième scandale qui touche la Maison Blanche.Selon le présentateur de Fox News, les sources de ces informations appartiennent au Deep State, une théorie du complot selon laquelle un réseau de représentants du gouvernement travaillent activement pour saper le programme du président. The Hill

 

 

 

 

 

3. Kavanaugh: Ca se complique …

 

 

  • Trump déclenche un #WhyIDidntReport

    Le président n’a pas arrangé les affaires du candidat conservateur à la Cour Suprême, Brett Kavanaugh, accusé par Christine Blasey Ford d’une tentative de viol lorsqu’ils étaient adolescents.
    Après s’être plié à la stratégie des Républicains visant à ne pas nier le calvaire enduré par le Dr. Blasey Ford – en l’accusant de confondre son agresseur afin de ne pas s’aliéner l’électorat blanc féminin aux midterms – le président s’est lâché vendredi en affirmant que « si ça avait été vraiment grave », « elle ou ses parents auraient directement porté plainte auprès des autorités locales » et rajouté une couche en demandant pourquoi personne « n’avait contacté le FBI il y a 36 ans. »

    Bien entendu, ses propos ont choqué la twittosphère, les Démocrates, embarrassé les Républicains, « choqué » Susan Collins, la sénatrice modérée qui pourrait voter contre la confirmation de Kavanaugh, et forcé le Comité Judiciaire du Sénat à accepter l’audition du Dr Blasey Ford jeudi matin en public.
    Mais il signale également à qui veut l’entendre, un an après les révélations de l’affaire Weinstein, qu’il n’a rien compris, ni ne cherche à comprendre le mouvement #MeToo.

     

    Vendredi, en réaction au tweet de Trump, des milliers de femmes ont partagé leur expérience d’agression et de harcèlement sexuels sur Twitter en expliquant pourquoi elles n’avaient jamais porté plainte (#WhyIdidntReport).
    La fille de Ronald et Nancy Reagan, Patti Davis a partagé la sienne dans le Washington Post.

 

  • Une autre accusation contre Kavanaugh

    Dimanche, le journaliste Ronan Farrow a publié dans le New Yorker le témoignage d’une autre victime de Kavanaugh, une étudiante de Yale devant laquelle il se serait exhibé lors d’une soirée arrosée au début des années 80.

    Comme pour Christine Blasey Ford, les souvenirs de la victime, Deborah Ramirez, sont flous mais elle affirme n’avoir aucun doute sur l’identité de l’agresseur, et d’autres étudiants présents ce soir-là « évoquent depuis des semaines l’incident sur un email collectif des camarades de Kavanaugh » selon Jane Mayer, co-auteur de l’enquête.
    Le New York Times, qui a n’a pas décroché l’exclusivité du témoignage, n’a trouvé aucun témoin pour corroborer son histoire.

    Les Républicains étaient au courant de ces nouvelles allégations la semaine dernière et ont tout de même tenté d’accélérer la confirmation de Kavanaugh, qui une fois de plus démenti les faits, « une calomnie pure et simple » qui « avilit le discours public » et « représente une menace pour tous ceux et celles qui veulent servir le pays ».

    Ce soir il a donné une interview exclusive à Fox News, accompagné de sa femme, dans laquelle il affirme être resté vierge lorsqu’il était lycéen et adolescent. La journaliste qui l’a interrogé, Martha McCallum a été l’une des premières à attaquer Gretchen Carlson lorsque la présentatrice à accuser Roger Ailes de harcèlement sexuel; accusations qui mèneront directement à son renvoi.

 

  • Les Républicains continuent de soutenir Kavanaugh en dénonçant une campagne calomnieuse des Démocrates.Dans un éditorial publié ce matin, le National Review:

    Clairement, l’opposition à Kavanaugh espère que ces deux histoires – et peut-être d’autres qui suivront – vont se soutenir malgré leur évidente fragilité. Si les Démocrates renversent Kavanaugh sur la base de ces accusations, ils auront accompli un miracle en discréditant un candidat de la Cour Suprême avec deux accusations non-prouvées et probablement non prouvables, dans une victoire écrasante de la politique-poubelle. Brett Kavanaugh est un excellent juriste qui a acquis une réputation impeccable en plusieurs décennies de service public. Si sa carrière doit être ruinée et sa réputation entachée, que les preuves puissent être claires et convaincantes. Si les Républicains abdiquent sur la base de ce que nous savons aujourdhui, ils vont devoir affronter la furie de leurs électeurs – et ils le mériteront. 

    Effectivement, ce week-end, les quatre témoins cités par le Dr Blasey Ford – Brett Kavanaugh, Mark Judge, Patrick Smyth, and Leland Keyser – ont tous démenti avoir été présent à cette soirée.

    Quant à la confirmation de Kavanaugh: Les sénateurs démocrates candidats à leur réélection dans des Etats rouges seront plus à l’aise de la refuser tout comme les républicains modérés, Susan Collins, Liza Murkowski, Jeff Flake et Bob Corker.

 

 

 

4. « Tout ce que vous savez sur l’obésité est faux »

 

  • Le journaliste offre une critique intéressante sur la gestion du problème de l’obésité aux Etats-Unis et appelle à une approche.

    Il y a quarante ans, les Américains ont commencé à grossir.
    Selon le Centers for Disease Control and Prevention, près de 80% des adultes et un tiers des enfants sont considérés comme obèses ou en surpoids.

    La principale réponse du corps médical face à cette évolution est de blâmer les gens gros d’être gros. On nous dit que l’obésité est un échec personnel qui affaiblit notre système de santé, réduit la croissance du pays et sape notre force militaire.
    C’est aussi une excuse pour ridiculiser les personnes fortes en leur expliquant que c’est pour leur propre bien. C’est pourquoi la peur de grossir ou de rester comme tel pousse chaque année les Américains à dépenser davantage dans des régimes que dans les jeux vidéos ou des films.

    Ca fait soixante ans que les docteurs et chercheurs savent deux choses qui auraient pu améliorer voire sauver des millions de vie. La première est que les régimes ne marchent pas. Pas seulement paleo ou Atkins ou Weight Watchers ou Goop mais tous les régimes. Depuis 1959, la recherche montre 95 à 98% des tentatives de perte de poids échouent et les deux tiers reprennent plus de poids qu’ils n’en n’ont pris.
    (…) La deuxième grande leçon, c’est que l’establishment médical a appris et rejeté l’idée que poids et santé allaient de pair. 

    « Il est donc temps de changer de modèle. Nous n’allons devenir plus mince, mais nous pouvons devenir plus sains. »

    Le problème est qu’en Amérique, comme partout, les organismes de santé publique sont tellement obsédés par le poids qu’ils ont oublié ce qui nous tue vraiment: La chaîne alimentaire.
    Le régime alimentaire est la première cause de mortalité aux Etats-Unis … mais ce n’est pas à cause de la quantité de nourriture mais plutôt de sa qualité.

    Depuis plus d’une décennie, des chercheurs ont réalisé que la qualité de notre alimentation affecte le risque de maladie indépendamment de son effet sur le poids … Tous nos systèmes biologiques de régulation de l’énergie, de la faim et de la satiété sont fragilisés par des aliments riches en sucre, pauvres en fibre et injectés d’additifs.
    Qui représentent 60% des calories que nous mangeons.

    Retirer ce poison de notre système alimentaire de mille milliards de dollars ne sera ni rapide , ni facile. Tous les maillons de la chaîne, des fermes industrielles aux repas scolaires sont dominés par Mars, Monsanto ou McDonalds, chacun travaillant sans relâche à réduire les coût et augmenter les profits. Mais ce n’est pas une raison de désespérer.

    On peut faire beaucoup de choses pour améliorer la vie des obèses – se concentrer non plus sur le poids mais sur la santé, soutenir plutôt qu’humilier.
    La politique américaine a crée un système alimentaire qui excelle dans la production de farine, sucre et huile mais est incapable de fournir d’autres nutriments à la même échelle.
    Les Etats-Unis consacrent chaque année 1,5 milliards de dollars à la recherche sur l’alimentation contre environ 60 milliards sur les médicaments.

    Seulement 4% des subventions agricoles vont aux fruits et légumes. Il n’est donc pas étonnant que les aliments les plus sains puissent coutent jusqu’à huit fois plus chers, calories pour calories, que les plus mauvais, et l’écart se creuse chaque année.

    Les interventions les plus efficaces sur la santé ne sont pas d’ordre médicale– ce sont des politiques qui soulagent la pauvreté et offrent du temps pour de l’exercice, des jeux et l’éducation des enfants. Les pays en voie de développement dans lesquelles les femmes ont un salaire plus élevé ont des taux d’obésité moindre, et les vies sont transformées lorsqu’une nourriture saine est plus abordable.

    * « Everything you know about obesity is wrong » de Michael Hobbes pour Highline/HuffPost

 

 

 

 

5. Les disparus de Brentwood

 

  • C’est l’histoire de Miguel, un adolescent de quinze ans d’origine salvadorienne, installé depuis 2014 avec sa famille à Brentwood, une ville essentiellement peuplée d’immigrés d’Amérique Centrale, située à Long Island, la grande banlieue de New York.Il a disparu sans laisser de trace en février 2017.

    Miguel a été le premier des onze lycéens à disparaître d’un comté de Long Island en 2016 et 2017 alors que le gang MS-13 renforçait son emprise sur la communauté latino-américaine. Au fur et à mesure des disparitions, motivées par l’occasion de fumer des joints dans les bois, les familles immigrées ont été choquées par le manque de réaction et les procédures inadaptées de la police du comté de Suffolk, d’après plus d’une centaine d’entretiens, de milliers de pages de rapports de police, dossiers et documents obtenus grâce à la loi d’accès à l’information.

    La plupart des familles sont originaires de pays où les autorités n’ont jamais enquêter sur les gangs et escadrons de la mort qui font disparaître les jeunes.
    Ils ont commencé à noter certaines similarités, mais cette fois-ci dans les bois de Long Island.

    Les officiers à qui ils ont demandé de l’aide ont traité les disparitions comme des fugues, et non pas des victimes, et n’ont même pas utilisé d’interprètes pour les témoins et parents qui ne parlent qu’espagnol. Leur expérience marque l’immense fossé entre le Département de Police et les immigrés Latino.

    Les détectives de Suffolk reconnaissent que la police a des préjugés envers les jeunes immigrés qu’ils considèrent comme des membres de gangs et minimisent la violence qui leur est infligée en les considérant comme des « meurtres délictueux » [lorsqu’une personne est suspectée de meurtre est relâché ou condamnée à une peine légère à cause du manque de preuves].

    Aujourd’hui, la police de Suffolk et le FBI combattent ensemble le MS-13, ont inculpé des dizaines de membres du gang et les disparitions ont presque cessé. Le président Donald Trump a visité Long Island et salué le travail spectaculaire de la police du comté de Suffolk contre le gang, dont il a fait une priorité en terme de sécurité nationale.

    Le département de police affirme avoir pris les disparitions au sérieux et a amélioré ses relations avec la communauté Latino. 

    Mais le chef de la brigade de police de Suffolk reconnaît qu’avant cette effort national, les mesures prises par le département pour lutter contre MS-13 et lier le gangs avec la vague de disparition ont échoué. « Je pense que nous sommes un peu plus conscients des choses auxquelles nous n’avons pas prêté attention dans le passé » a-t-il déclaré.

    Pour la famille de Miguel et beaucoup d’autres terrorisées par MS-13, la réponse est arrivée trop tard et reste trop limitée.

    Considérée par les autorités comme une fugue, il aura fallu le meurtre sauvage de deux jeunes américaine à Brentwood, perpétré par MS-13, pour que la police s’intéresse finalement à son cas: Son corps sera découvert en septembre 2017.

    * « The Disappeared » de Hannah Dreier pour Propublica et Newsday

 

 

 

 

 

6. « I’m Chevy Chase and you’re not »

 

  • Il est l’un des comédiens américains les plus connus des années 70/80, a participé au lancement de « Saturday Night Live », l’émission satirique de NBC qui fête cette année sa 44ème saison … sauf que depuis quinze ans, plus personne dans l’industrie du divertissement – cinéma et télévision – ne veut travailler avec lui. 

    Chase a envie de travailler. Mais ces jours-ci, il aura plus de chance d’être l’objet des critiques de la presse que d’un projet prometteur. L’homme qui a révolutionné la télévision dans les années 70, comme la première vedette de l’émission « Saturday Night Live » de NBC, réalisateur des trois meilleures comédies des années 80 – « Caddyshack », « National Lampoon’s Vacation » et « Fletch » – salué pour son passage dans « Community », n’est jamais épargné.

    L’origine de la mauvaise réputation de Chase remonte aux deux principaux livres publiés sur SNL – “Saturday Night: A Backstage History of Saturday Night Live,” en 1986 et “Live From New York: The Complete, Uncensored History of Saturday Night Live » publié en 2002.
    Dans les deux ouvrages, Chase est la star extrêmement talentueuse qui n’a pas supporté l’argent ni la célébrité, a abandonné SNL après une année pour encaisser les chèques, sniffer de la coke et qui revient tous les deux [dans l’émission] pour tourmenter ses comédiens.
    « Un monstre » a déclaré Terry Sweeney, ancien membre de la distribution, sur son passage [dans SL] en 1985.  »
    Le pire hôte » selon Will Ferrell, lors de sa huitième et dernière apparition, en 1997.

    Plutôt que d’enquêter pour comprendre la personnalité « extrêmement complexe » de l’acteur, critiquer Chevy Chase est devenu un sport national, et ont empêché son retour sur le petit écran. Même Lorne Michaels, le patron de SNL, lui a refusé un dernier passage sur le SNL il y a quelques années. Verdict: « Trop vieux ».

    Son dernier succès en date, le sitcom Community, s’est mal terminé à la suite d’une dispute en public avec le réalisateur, Dan Harmond.

    Quand quelqu’un est blessé par son père, « ils partent en courant et vont répéter à quiconque combien leur père est un salop » ou « ils appellent directement The Hollywood Reporter ou TMZ ».
    La réponse de Harmon au message de répondeur [laissé par Chevy Chase] était bizarre pour un responsable de sitcom. Il l’a fait écouter au public d’un petit théâtre. L’un des spectateurs l’a enregistré, et la colère de Chase est devenue virale, et Gawker en a fait un article. 

    « Last Laugh » avec Richard Dreyfus. Sortie prévue l’année prochaine

* « Chevy Chase Can’t Change » de Geoff Edgers – Washington Post

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • C’est le biopic sur Ruth Bader Ginsburg, 84 ans, la juge la plus âgée de la Cour Suprême des Etats-Unis, avocate de formation et championne des droits des femmes, adorée par des générations de progressistes américaines, rebaptisée « Notorious RBG » par les Millenials – Elle est l’une des rares figures de la vie politique à être identifiable par ses seules initiales.Le film retrace le parcours de Ginsburg, sa relation avec son mari, Martin Ginsburg, mort en 2010, son discours d’inauguration à la Cour Suprême – elle a été confirmé à 96 votes contre 3 en août 1993.Sortie le 25 décembre 2018 aux Etats-Unis.L’une des musique de la Bande originale a été écrite spécialement pour le film par Kesha, « Here Comes the Change » dont le vidéo clip est sorti cette semaine.
    En attendant, vous pouvez regarder l’excellent documentaire de CNN, « RGB »

 

 

 

 

8. On vit une époque formidable

  • Un homme est mort cette semaine d’un traumatisme crânien après tombé de son scooter électrique à Dallas. C’est la première victime de ce genre d’accident. WaPo

 

  • Un documentaire sur Anthony Scaramucci, le directeur de communication de la Maison Blanche resté dix jours en poste au cours de l’été 2017, va être réalisé et le titre est simple: « Mooch » … son surnom. Variety

 

  • Le gouvernement américain pourrait bientôt refuser la résidence permanente ou même l’entrée sur le territoire aux immigrés les plus pauvres, ceux qui touchent les « food stamps » ou aides au logement, soit environ 382 000 personnes chaque année. USA Today

 

  • La propriétaire d’un refuge pour chiens a sauvé plus d’une vingtaine d’animaux en danger pendant l’ouragan Florence jusqu’à ce que les services animaliers la dénoncent à la police pour exercice illégale de la médecine.  Buzzfeed

 

  • Amber Guyger, l’officier de police de Dallas qui a tué un afro-américain dans son appartement car elle affirme l’avoir confondu avec le sien a finalement été virée par le Dallas Police Department. CNN

 

  • The Markup est le nouveau site d’information financé à hauteur de 20 millions de dollars par le fondateur de Craigslist, Craig Newmark, dédié à enquêter la technologie et ses effets sur la société. NYT

 

 

 

9. Couverture du jour

 

 

  • Cette semaine, c’est Marcellus Hall qui nous offre sa vision – assez idyllique – du Lower East Side, l’un des quartiers encore un peu typiques du sud de Manhattan où l’artiste habite.
    Son interview dans le New Yorker 

Published in Revue de presse