Les élections présidentielles américaines sont la période idéale pour demander toute la transparence sur les candidats: c’est pourquoi PACs, lobbys, Think Tanks et médias utilisent la « Loi pour la Liberté d’Information » pour exiger la diffusion d’informations tenues secrètes par les agences gouvernementales sur les candidats.
Cette semaine, Vice News a porté plainte contre l’IRS et le FBI pour obtenir les déclarations de revenus de Trump
Après que le co-fondateur de LinkedIn ait offert jusqu’à 5 millions de dollars à des associations de vétérans en échange de la diffusion des déclarations de revenus de Trump, c’est au tour de Vice News de porter plainte contre l’IRS, l’Internal Revenue Service, l’agence fédérale en charge de collecter les impôts.
Trump a expliqué ne pas pouvoir rendre public ses déclarations d’impôts de 2002 à 2008 car elles étaient toutes l’objet d’un audit de la part de l’IRS – Un fait très « rare » selon le commissaire en charge, Josh Koskinen.
Rappelons que Trump est le seul candidat d’un des deux principaux partis à ne pas avoir rendu public ses Tax Returns depuis 1972, car selon l’intéressé, « ce n’est l’affaire de personne » avant d’avouer « qu’il avait tout fait pour payer le moins d’impôts possibles »
Jason Leopold, journaliste à Vice News, avait il y a quelques semaines invoqué « Loi pour la Liberté d’Information » (le Freedom of Information Act ou FOIA) auprès de l’IRS pour demander la diffusion des déclarations de revenus de Donald Trump depuis 2002 jusqu’à aujourd’hui.
Jusqu’ici sans réponse, le groupe donc déposé plainte cette semaine auprès d’un tribunal de Washington D.C. contre l’agence fédérale pour ne pas s’être soumis à la loi.
Vice News, a également porté plainte contre le FBI en demandant l’accès à toutes les informations recueillies par l’agence de renseignements après que le candidat républicain ait appelé au meurtre d’Hillary Clinton cet été et invoqué l’aide de la Russie pour retrouver les 30 000 emails « privés » effacés par la candidate démocrate.
Jason Leopold avait déjà obtenu la diffusion de quelques 30 000 emails de la Secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, en février 2016 en invoquant le FOIA
Cette loi est devenue une arme politique redoutable ces dernières années, et surtout lors de ces élections présidentielles. La candidate démocrate en paye tous les jours le prix avec l’affaire de sa messagerie privée, dont les emails recueillis par le FBI lors de l’enquête, devront être transmis dans leur totalité (54 000 pages) à un Think tank Conservateur, Judicial Watch.