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Le kiosque du vendredi 14 octobre

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Une campagne en lambeaux

Selon les derniers sondages, certains états traditionnellement républicains comme l’Arizona ou la Géorgie pourraient basculer dans le camp démocrate alors que Trump ne bénéficie que d’une légère avance en Alaska, Texas et Utah. « Trump ne risque pas seulement de perdre, il risque de provoquer une complète réorganisation de la carte électorale qui pourrait désavantager les Républicains pour les élections à venir. »

Ca continue, encore et encore

Le cauchemar continue pour Donald Trump à nouveau accusé d’attouchements sexuels par plusieurs femmes et que ce dernier a qualifié de « menteuses » et « peu attractives ».
Il a même menacer de poursuivre en justice le New York Times qui a rapporté le témoignage de deux victimes mercredi sur des faits remontants à 11 ans pour l’une et 30ans pour l’autre. Le quotidien a diffusé la lettre reçue par l’avocat du candidat ainsi que sa réponse cinglante dans laquelle il a refusé de s’excuser, de se rétracter et de retirer l’article.

Ce matin c’était au Washington Post de rapporter le témoignage d’une ancienne mannequin que Trump aurait touché de manière inappropriée au début des années 90, « lorsqu’il était à la une de tous les tabloïds [lors de son divorce d’avec Ivana et son remariage avec Marla Maples] et fréquentait la scène new yorkaise ». Elle a été choquée et dégoutée sur le coup, « Donald est immonde. Tout le monde sait qu’il est immonde » mais est « passée à autre chose ».

New York Post - Edition du 14 octobre 2016
New York Post – Edition du 14 octobre 2016

L’affaire est ressortie cette semaine, en même temps que celles d’autres victimes, que le porte-parole de Trump qualifie de « ridicule », de « publicité gratuite » avant de crier au complot médiatique.

Des enregistrements ont également refait surface, avec Howard Stern notamment, dans lequel on entend Trump évoquer Lindsay Lohan: [Lohan] est probablement très perturbée, donc bonne au lit. Comment ça se fait que les femmes perturbées – vraiment très perturbées – soient les meilleures au lit? Elles sont juste géniales, alors tu ne peux pas t’engager à long terme avec elles, mais à court terme y’a rien de mieux »

« Trump contre ses accusateurs, les médias, les Républicains, les Démocrates, le monde » ironisait le New York Post ce matin, et selon le Times, d’importants donateurs ont appelé le Comité National Républicain à le désavouer en expliquant que les récents témoignages de ses victimes « pouvaient endommager l’image du parti pour de bon ».

Les propos grossiers du candidat républicain à l’égard des femmes et les accusations d’attouchement sexuels dont il fait l’objet ont au moins « provoqué un changement culturel sur la façon dont on parle et pense des agressions sexuelles »

Michelle Obama est revenu sur ces évènements hier dans un meeting de soutien à Hillary Clinton:

« Ce n’est pas quelque chose qu’on peut ignorer, qu’on peut ranger dans tiroir, ou traiter comme un énième faux pas dans une période électorale déjà bien triste, ce n’était pas juste une discussion de « vestiaires », c’était deux personnes très influentes qui parlaient librement de comportement sexuel violent, qui se vantaient de toucher et d’embrasser des femmes en utilisant un langage tellement obscène qu’on faisait attention à ce que nos enfants ne l’entendent en allumant la télévision (…) Et ce n’est pas un incident isolé (…) Les commentaires désobligeants vis-à-vis de notre corps, le manque de respect envers notre ambition et notre intelligence, et la croyance que tu peux faire ce que tu veux à une femme, c’est cruel, c’est effrayant et ça blesse »

La presse enterre les péchés de Clinton?

Pour Kimberley Strassel, du Wall Street Journal, tous les médias ont choisi de critiquer Trump et « d’enterrer les péchés d’Hillary Clinton » alors « que la nation a la preuve de toutes les choses dont elle a été accusé »: qu’elle a consciemment effacé des emails qu’elle aurait du remettre au FBI – un de ses agents a d’ailleurs déclaré sur Fox News que « la grande majorité » de ceux qui ont travaillé sur l’affaire « pensent qu’elle aurait du être inculpée » et qu’elle a été disculpée grâce à « une décision venu d’en haut » – certainement le président Obama. Quant à la fondation Clinton, c’est « effectivement une connexion entre influence et argent » et enfin « Mme Clinton n’a aucune base et change de positions pour ses ambitions électorales ».
C’était la tribune la plus lue et commentée dans la version en ligne du quotidien.
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Les fuites de Wikileaks

Wikileaks a diffusé cette semaine les emails privés du chef de campagne de Hillary Clinton qui auraient été piratés par les services secrets russes pour essayer perturber le cours d’élections présidentielles déjà très mouvementées.
Dans tout ce brouhaha, « l’idée qu’une figure publique ait le droit a une vie privée a été abandonné » pour servir les intérêts d’un candidat: Si bien que Fox News se retrouve à aller chercher toutes ses informations sur Wikileaks, un média qu’il a vivement critiqué dans le passé.
Quant aux électeurs, ils seraient partagés entre vouloir connaître le contenu de ces fuites mais gênés par la provenance de ces fuites – les services de renseignements d’un gouvernement étranger – qu’ils tendent à encourager.
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Cookie Monster, une nuisance pour tout le pays

Il s’appelle Adam Sandler, à ne pas confondre avec l’acteur américain, il se déguise en Cookie Monster pour amuser les enfants, se faire prendre en photo avec eux et être remercié par les parents, généralement avec un dollar.
Mais pour la police de New York, San Francisco et maintenant Los Angeles, Cookie Monster est « une nuisance nationale » et « fauteur de troubles en série » qui « a été filmé en train de proférer des insultes anti-sémites, impliqué dans une affaire d’extorsion avec les Girls Scouts et accusé d’avoir menacer de casser la figure à un autre Cookie Monster. »
Le New York Times (8) a fait un portait de lui après avoir été évacué de Central Park en 2012 lorsqu’il portait le costume de Elmo; il s’est ensuite installé à San Francisco où il a été surnommé « Evil Elmo » à San Francisco (9) et c’est au tour du Los Angeles Times de relater ses derniers exploits.
Sandler s’est rabattu sur l’un des zoos de la ville, « un bon endroit pour moi comme ça j’ennuie qu’un seul établissement, si j’étais à Santa Monica, ça en serait cinquante. »
Les autorités du zoo sont en colère après reçu 67 plaintes de visiteurs mais sont incapables de le faire arrêter puisque « son discours est protégé par le premier Amendement, la liberté d’expression »

Published in Revue de presse