Le New York Times et le Washington Post mènent la dance
La guerre est déclarée depuis longtemps entre Trump et les médias mais elle a pris une tournure dramatique ces deux dernières semaines entre la déclaration d’impôts de Trump publié par le New York Times et la vidéo de ses propos obscènes contre les femmes diffusée par le Washington Post. Cette semaine les deux quotidiens ont rapporté les témoignages de victimes de harcèlement et attouchements sexuels dont Trump aurait été l’auteur. « Deux bastions médiatiques qui prouvent le potentiel du traditionnel reportage » dans une période électorale sans précédent à l’encontre des deux candidats – Le Times est à l’origine du scandale de l’utilisation de la messagerie privée de Clinton qui est devenu l’un des talons d’Achille de sa campagne.
« le Times et le Post sont des institutions inestimables et le pays serait infiniment plus pauvre sans » a constaté David Remnick, le rédacteur en chef du New Yorker
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Trump est en train de saccager Trump
Cette semaine un journaliste du site conservateur The Blaze avançait que la campagne de Trump n’a jamais eu d’autre objectif que de servir son nom et sa marque plus que la présidence du pays. La preuve? A chaque fois qu’il est arrivé en tête contre Clinton, il a provoqué une polémique qui l’a fait reculer aussitôt. Si l’on recense le nombre de fois où le candidat a essayé de faire la promotion de ses hôtels, golfs, casinos, entreprises, cette théorie n’est pas infondée.
Mais les scandales de ces dernières semaines commencent sérieusement à endommager la marque Trump: « Avant la campagne, il y avait un équilibre entre la marque et l’individu » mais aujourd’hui « l’individu a pris le dessus sur la compagnie et toutes les polémiques qu’il provoque lui sont défavorables » selon Howard Puchin, directeur de création chez APCO Worldwide.
Le milliardaire Mark Cuban, propriétaire des Dallas Mavericks, et ennemi juré du candidat républicain, a même déclaré la semaine dernière sur Twitter que « Bernie Madoff [avait] une meilleure marque » que lui.
C’est peut-être l’une des raisons derrière le nom donné à la dernière aventure hôtelière de la compagnie, Scion, qui essaye d’attirer une foule plus jeune et aisée (calquée sur le W ou Soho House).
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Wikileaks réalise sa prophétie
Il y a dix ans, Julian Assange publiait un memo Conspiracy as Governance sur les objectif de sa nouvelle aventure Wikileaks dans lequel il décrivait comment s’attaquer à une certaine forme de complot, le parti politique:
Plus une organisation est secrète ou injuste, plus des fuites vont entraîner de la peur et de la paranoïa dans son leadership et dans la coterie qui le dirige. Il en résultera immanquablement un affaiblissement de ses mécanismes efficaces de communication interne (un alourdissement de la « taxe du secret » cognitive) et une détérioration cognitive systémique entraînant pour cette organisation une capacité moindre à conserver le pouvoir dans un contexte où l’environnement exige son adaptation (…)
Imaginez ce qui pourrait arriver si l’un de ces partis devait abandonner ses téléphones portables, fax et correspondance emails – sans compter les systèmes informatiques qui répertorient les donateurs, budgets, sondages, centres d’appels, et le courrier. Ils tomberaient immédiatement dans une « panique organisationnelle »
Ces propos étaient bien en avance sur leur époque et on peut y trouver les raisons de la diffusion des emails piratés du comité national démocrate et du président de campagne de Clinton, John podesta: Le parti démocrate est un immense machine dont la candidate cultive le secret, et dévoiler ses communications, en pleine période électorale a réussi à les fragiliser et pourraient contrarier leur chances de victoires.
Aucune mention dans le manifeste d’Assange de la participation d’une dictature dans le piratage de l’information, d’un acharnement à peine voilé contre les Démocrates, des facteurs non négligeables.
Ce qui revient The Guardian et beaucoup d’autres médias américains à se demander comment est-ce que Wikileaks est passé du « chouchou des libéraux de gauche et fléau de l’impérialisme américain à l’instrument de la campagne incendiaire de Trump »? Qui aurait pu pensé qu’un candidat républicain en vienne à soutenir « l’information incroyable fournie par Wikileaks » selon les propos du milliardaire américain sur Twitter.
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Les vertus du bisou
Le coach de l’équipe de football du l’université de Houston au Texas, Tom Herman, aurait trouvé un moyen révolutionnaire de donner confiance à ses joueurs avec chaque rencontre: un bisou sur la joue. Dans un sport réputé pour sa violence et virilité, le geste de l’entraîneur est un rituel inhabituel mais « pas de meilleur moyen pour exiger les douloureux sacrifices » que de « leur montrer de l’affection ».
Un comportement qui semble porter ses fruits puisque l’équipe n’a perdu qu’un match l’année dernière, sa meilleure saison de football depuis 1980 et ils sont réalisé un très bon de saison cette année.
A savoir maintenant si d’autres entraîneurs vont suivre?
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Les ravages de la drogue sur … Youtube
Après avoir diffusé la photo d’un couple inanimé dans une voiture avec un enfant à l’arrière pour sensibiliser aux ravages de la drogue, un père de famille est allé encore plus loin en filmant la réaction de son fils lorsqu’il apprend la mort de sa mère d’une overdose, et en la postant sur Youtube. L’homme, lui même ancien drogué, soit disant sobre depuis trois mois, a voulu témoigner des conséquences dramatique de l’addiction sur les familles provoquant l’effroi de pas mal d’internautes.
La vidéo a été vue plus de 33 millions de fois en quelques jours.