TRUMPLANDIA
Le Kiosque a choisi de traiter la présidence, les affaires, les tweets et la famille de Trump dans une rubrique spéciale appelée Trumplandia, en référence à l’excellent show du réseau IFC Portlandia qui aura pour ambition de relayer toutes les informations sur le nouveau président tout en sachant qu’il s’agit d’un milliardaire inexpérimenté, raciste et misogyne.
Beaucoup de médias, journalistes et politiques ont sans doute fait le bon choix de lui laisser le bénéfice du doute depuis sa fameuse interview sur 60 minutes où il a semblé plus modéré sur son programme, avant de décider de nommer Steve Bannon, un white nationalist, comme l’un de ses plus proches conseilleurs.
Une transition désorganisée
La transition d’une présidence à une autre est une tache immense et complexe dans laquelle est en train de s’empêtrer la nouvelle administration qui a d’abord confié la tache à Chris Christie, un politicien expérimenté, qui a été ensuite écarté par le gendre de Trump, Jared Kushner, 35 ans, dont le père a été mis en prison lorsque Christie était procureur fédéral en 2004.
Mike Pence, qui est déjà à la vice-présidence, a donc pris le relais dans une certaine confusion alors que alors que trois officiels ont démissioné ou été poussé à la porte.
Son équipe aurait refusé l’aide de vétérans républicains de Washington qui avaient offert leur aide, sous prétexte qu’ils avaient critiqué Trump lors de sa campagne. Eliot A. Cohen, qui rapporte l’incident, a depuis déconseillé ces mêmes « jeunes conservateurs » de servir dans la nouvelle admisnitration.
Le New York Times rapporte que certains chefs d’Etats étaient incapables de rentrer en contact avec le nouveau président, reclus dans sa Trump Tower de New York.
« Wrong » réponds ce matin Trump via Twitter en accusant une fois encore le quotidien de mensonges.
I have recieved and taken calls from many foreign leaders despite what the failing @nytimes said. Russia, U.K., China, Saudi Arabia, Japan,
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) November 16, 2016
Le spectre de Rudy Giuliani
Donald Trump, chef de clan, a décidé de récompenser ceux qui l’ont soutenu, à leur manière, et distribue aux plus fidèles les postes les plus importants de son Administration.
Parmi eux, l’épouvantail Rudy Giuliani, ancien maire de New York, qu’on a entendu beugler pendant toute la campagne, serait promis au Secrétariat d’Etat, le même poste occupé par Clinton lors de la première présidence d’Obama.
« Un choix désastreux » pour le New York Times devant les défis qui attendent les Etats-Unis sur la scène internationale: une nouvelle politique syrienne, les intentions russes au Moyen Orient, l’Otan et les relations avec l’Europe.
Giuliani n’a aucune expérience diplomatique à part celle de donner des discours un peu partout dans le monde pour des gouvernements étrangers et compagnies et qui pourraient créer des conflits d’intérêts avec sa nouvelle fonction … un peu comme ceux qu’il n’a cessé de dénoncer contre la candidate démocrate ces derniers mois.
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Une amérique coupée en deux
Les élections de 2016 ont offert deux visages de l’Amérique, celle de Trump à majorité blanche et rurale et l’autre démocrate, urbaine et mixte. et en cartographie, ça donne cela
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Megan Kelly, la nouvelle égérie anti-Trump?
Megyn Kelly, présentatrice du programme politique Kelly Files sur Fox News est devenue une star du petit écran et égérie féministe ces dix huit derniers mois grâce à ses échanges musclés avec le candidat Trump qu’elle n’a jamais eu peur de critiquer, quitte à se facher avec ses collègues de la chaîne
Avec Trump président, l’expérience de Kelly pourrait bien « servir d’exemple » à d’autres journalistes « Les attaques systématiques que Trump a lancé contre moi et la Fox News pour essayer d’obtenir la couverture qu’il voulait est sans précédent et potentiellement très dangereuse » explique-t-elle en pleine promotion de son nouvel ouvrage, sorti aujourd’hui, « Settle For More ».
Tout a commencé lors des primaires républicaines lorsqu’elle a confronté Trump sur ses propos insultants à l’encontre des femmes, qualifiées de « grosses vaches, chiennes, dégueulasses ».
Un geste que le milliardaire n’a guère apprécié puisqu’il s’est ensuite déchainé sur Twitter en accusant Kelly d’avoir « du sang qui sortait de ses yeux, du sang qui sortait de partout … » et les échanges détonnants ont continué des mois jusqu’a ce Roger Ailes mette en scène une « réconciliation télé » qui a peu convaincue.
Aujourd’hui, elle se dit prête à lui donner une seconde chance en espérant qu’il se comportera « comme un président ».
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Les faux sites d’infos
Nous parlions hier des faux sites d’infos qui ont innondé les réseaux sociaux ces dernières semaines pour tenter d’influencer le résultat des élections présidentielles, et que Facebook, Twitter ou Google ont finalement commencé à admettre après l’impensable victoire de Donald Trump mardi 8 novembre.
Ils ont décidé d’interdire à ces sites de promouvoir leur contenu sur les réseaux sociaux et Twitter a même supprimé de nombreux sites liés au mouvement alt-right.
Mais les internautes peuvent désormais de leur côté nettoyer leur fil d’information grâce une liste préparée par une professeur de communication de Merrimack College qui recense tous les sources d’infos considérées comme « fausses, mal-orientées, uniquement dédiées à amasser des clicks ou « putaclic » et satiriques.
On vous conseille vivement de garder les sites satiriques The Onion et Borowtiz Report et puisque l’ancien rédacteur en chef de Breitbart News est aujourd’hui l’un des plus proches conseillers de Trump, il serait pas inintéressant d’y jeter un coup d’oeil, tout comme l’opposition conservatrice du nouveau gouvernement incarnée par The Blaze, et son créateur Glenn Beck – ce sont des sites d’opinions et non d’informations mais qui peuvent être pertinents pour essayer comprendre la nouvelle adminsitration au pouvoir.