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Vendredi 10 mars 2017: Trump 50ème Jour; semaine gagnante? Pas pour les « Greenies »; les impôts de Trump plus protégés que la CIA; le Daily News s’adoucit contre le président

 

  • Donald Trump: 50 ème jour au pouvoir.

    Mike Allen, l’un des journalistes les plus connectés de Washington, nous fait part des « knowns » et « unknowns »  du président depuis son inauguration.

    1. Trump est Trump.
    Le mec qui ne change pas est un milliardaire de 70 ans avec son nom sur des immeubles. Il y a six ans, il défendait la théorie conspirationniste du « birther » (selon laquelle Obama ne serait pas né aux Etats-Unis) et aujourd’hui il accuse l’ancien président de l’avoir mis sur écoute. 

    2. C’est un média junkie.
    Jamais un président n’a été aussi obsédé par les médias que lui, journaux (NYTimes) et chaînes d’infos (Fox News et l’émission politique « Morning Joe » sur MSNBC). Dans les années 80, c’est lui qui alimentait les rumeurs sur sa vie amoureuse dans les pages gossip du New York Post: il ne changera pas.

    3. Le Trump Show est d’abord une improvisation.
    Tout s’est bien passé lorsqu’il est resté collé à son texte lors de son discours devant le Congrès – considéré par la presse comme le meilleur discours de sa vie, et la barre n’est pas haute. A chaque fois qu’il improvise, c’est le dérapage assuré: Les mexicains qui violent, les insultes contre les femmes (Megyn Kelly et ses règles ou « nasty woman » contre Hillary Clinton), dernièrement les « évènements en Suède » ou encore « Paris n’est plus ce qu’elle était »

    4. « Le chaos n’est pas une théorie, c’est une façon de gouverner. »
    Monter les factions les unes contre les autres, répandre l’insécurité et la rivalité dans une sorte de reality show est ce à quoi nous devons nous attendre ces prochaines années.

    5. La Russie est un problème qui est parti pour rester.

    * Mike Allen’s Newsletter du 10 mars 2017Axios

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  • Une semaine victorieuse pour Trump – selon le National Review

    « Fatigué de toutes ces victoires? » nous demande Jim Gerarthy dans sa newsletter hebdomadaire du National Review, une publication conservatrice devenue pro-Trump en quelques mois, comme la plupart de la droite américaine par ailleurs.

    Part 1: « L’économie américaine a engendré 235 000 emplois en février selon le Labor Department. [Les chiffres] du chômage – auxquels ne croit pas Donald Trump – ont baissé pour atteindre 4,7% de la population active contre 10% en 2009″. Barack Obama a été le président entre 2009 et 2016 et c’est lui qu’on devrait remercier aujourd’hui.

    Part 2: Les arrestations à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis ont chuté de 44% au mois de février selon le Department of Homeland Security.
    23 500 ont été arrêtées le mois dernier contre 42 500 ce qui prouverait que l’obsession de Trump, et de ses conseillers Bannon et Miller contre l’immigration illégale porte ses fruits. Effectivement, selon le New York Times, les Mexicains sont plus réticents à s’aventurer de l’autre côté de la frontière.
    « Des immigrés qui voulaient se rendre aux Etats-Unis pour la sécurité et le travail cherchent autre part où aller, y compris le Mexique, Belize, Costa Rica, Panama ou même l’Amérique du Sud »

    Part 3: Les forces syriennes sont à « quelques semaines de Raqqa », en Irak, détenue par ISIS et bénéficient désormais du déploiement de 500 marines pour leur venir en aide. Sans le contrôle des territoires irakiens et syriens, l’idée du califat défendue par l’organisation terroriste ne tient plus et ne peut exister à travers des mouvements clandestins (comme Al Qaida).  

    Part 4: James Clapper, directeur de la National Intelligence qui supervise les agences de renseignements américaines jusqu’au 20 janvier dernier, affirme qu‘il n’existe jusqu’ici aucune preuve de collusions entre l’équipe de campagne de Trump et des agents russes; même son de cloche de la commission parlementaire en charge d’enquêter sur ces questions – même si les recherches ne sont pas terminées. Les Russes ont saboté avec succès la candidature d’Hillary Clinton mais c’est l’irresponsabilité de Donald Trump de ne pas condamner l’ingérence d’une puissance étrangère contre la démocratie américaine qui pousse désormais les Démocrates à chercher à le condamner à tout prix.

    * « Even before the Wall, Migrants find the U.S. Forbidding »The New York Times

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  • Le chef de l’EPA: Le dioxyde de carbone n’est pas la première cause

    Il fallait s’y attendre. Pour sa première télé en tant que chef de l’Agence de Protection de l’Environnement, Scott Pruitt a déclaré que le dioxyde de carbone n’est pas la cause principale du réchauffement climatique:

    Je pense que mesurer avec précision l’activité humaine sur le climat est quelque chose de très difficile à faire qu’il de nombreux désaccords sur le degré d’impact, donc je dirai que ce n’est pas le premier facteur du réchauffement climatique

    Les positions du climatosceptique diffèrent du consensus scientifique international ratifié dans le traité de Paris dans lequel 190 pays se sont engagés à baisser les émissions de CO2 qui provoquent le réchauffement de la planète.
    Selon un sondage du Pew Research Center, la majorité des Américains(48%) croient au changement climatique et 51% pensent les réductions des émissions de dioxyde de carbone sont la meilleure réponse pour limiter cette dynamique.

    Selon le Washington Post, une proposition de loi de la Maison Blanche réduirait le budget de l’Agence de la Protection de l’environnement de 24% et éliminerait 38 de ses programmes, dont celui de l’Energy Star.
    Créé en 1992, le programme gouvernemental est chargé de promouvoir les économies d’énergie pour réduire les émissions de gaz à effet de serre sur les appareils électroniques domestiques (réfrigérateur, chauffage, Air Conditionné). 

    Le programme, qui n’est pas obligatoire, a permis d’économiser 430 milliards aux consommateurs américains et de réduire de 2,7 milliards de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre.
    L’Administration veut s’en débarrasser.

    * « The Energy Star Progam is good for the Climate and the economy. Trump wants to kill it anyway ». Washington Post

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  • L’IRS, une forteresse plus étanche que la CIA

    Tous les documents ultra-confidentiels, même l’arsenal de cyber-attaque de la CIA contre ses citoyens, qui vient d’être diffusé par Wikileaks, sont vulnérables au piratage informatique. Mais il existe aux Etats-Unis un « saint Graal » qui résiste à toutes les attaques: les déclarations d’impôts de Donald Trump.
    Ce dernier avait promis de les diffuser en cas de victoire, ce qu’il n’a bien entendu pas tenu en expliquant que de « toutes façons tous les Américains s’en foutent » – plus particulièrement les Républicains et sa base électorale.
    L’excuse? Ses compagnies font l’objet d’un audit de l’IRS (l’agence des impôts américaines) et ne peuvent être rendues publiques – propos démenties par l’intéressée.

    Ces déclarations d’impôts sont très importantes pour l’opposition démocrate car elles sont susceptibles de révéler les conflits d’intérêts du président avec des compagnies ou puissances étrangères – Donald Trump a rejeté ces accusations.
    D’après le New York Times, il y aurait très peu de chances pour qu’un cyber espion russe, des alliés de Wikileaks ou qu’un des 80 000 agents de l’IRS se procure ces déclarations de revenus.
    Le recours légal est l’unique option aujourd’hui pour obtenir un détail des finances du président et a été déposée par une association « Citizens for Responsibility and Ethics in Washington » qui affirme que le président viole la constitution en recevant de l’argent de gouvernements étrangers à travers ses compagnies – avec lesquelles il est toujours attaché même si ce sont deux fils qui les dirigent.

    * « Will a leak Reveal Trump’s Tax Returns? Don’t Hold your Breath »New York Times

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  • Le Daily News adoucit sa ligne contre Donald Trump

    Il a été l’un des plus vifs critiques de Donald Trump, surtout en couverture, durant la campagne présidentielle, avec une mission précise: dénoncer un candidat « clown » et sa rhétorique raciste, sexiste et mensongère. Et ça a marché, pendant les 18 mois qui ont précédé les élections, aucun tabloïd n’a autant fait parler de lui sur la scène nationale que le NY Daily News, jusqu’à l’impensable victoire du 8 novembre (« The House of Horrors »).
    Et alors que la plupart des médias traditionnels bénéficient aujourd’hui du « Bump Trump » en critiquant sans arrêt le président (journaux, télés), le même tabloïd, qui a changé entre temps de rédacteur en chef, a décidé d’adoucir son approche de la nouvelle administration – pour soi-disant limiter les chutes des ventes du quotidien, notamment auprès de ses lecteurs qui soutiennent Trump (Staten Island, Queens et Brooklyn) et au grand désarroi du reste de la rédaction, qui se sentait en mission durant cette période politique si mouvementée.
    Pour le nouveau rédacteur en chef, Arthur Browne, la campagne présidentielle a été une « aventure » excitante mais en tant que président, Donald Trump doit bénéficier d’une critique plus modérée, même si l’intéressé n’a pas lui changé d’un poil avant et après les élections.

    Le summum de cette tempérance, une humiliation pour beaucoup de journalistes de la rédaction, a été atteint le jour de l’investiture de Donald Trump quand le New York Post, dont le propriétaire, Murdoch est un supporter affiché de Trump, et le Daily News, son ennemi juré, ont publié en couverture la même photo avec le même intitulé: « Don of a New Day ».

    * « An Anti-Trump tabloid pulls back » – Politico

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  • La couverture du Jour

    Bien entendu celle de Time magazine, qui impressionne ces dernières semaines avec des choix redondants mais à la fois légitimes: Donald Trump, cette fois-ci contre Washington. On notera la longue cravate rouge.
    * « Inside Donald Trump’s War against the State » Time 

Published in Environnement Médias Revue de presse Trumplandia Washington